Accueil > Régions > 2- Faits divers : Les interludes en marge de la société. > La défense des protagonistes de QatarGate met à mal la justice.
Des intérêts privés et extracontinentaux derrière l’abominable corruption.
dimanche 1er octobre 2023, par
Les dérives des élus européens sont devenues probantes avec le "QatarGate". Les eurocrates et les agissements des entreprises ont montré une entente qui est justifiée par l’intérêt économique, cependant ça se réalise aux dépens des citoyens ordinaires de l’Union. Les relations avec les partenaires ont montré un lobbying nuisible, engendrant moins de bons services aux administrés, avec des décisions qui vont à l’encontre de l’intérêt public sur des questions allant du changement climatique à l’éducation et à la fiscalité.
Plus d’une douzaine d’avocats de la défense ont réussi à repousser l’enquête pénale de la corruption dite « QatarGate » jusqu’au moins le printemps prochain. Ce qui est une instruction lente et d’usure. Le scandale qui a semé le chaos dans les institutions électives et politiques européennes et a considérablement entamé la transparence sur tout le continent, perdure sans raison valable.
Notre précédent article sur le même sujet.Autre facette de QatarGate, un franco-algérien condamné à mort.
Les chroniques de cette ignominie continuent, quand la procédure est avancée à une date ultérieure, perturbent le travail de la justice. Ce qui retarde lourdement la procédure de mise de la lumière sur la manière avec laquelle le Qatar et le Maroc ont opéré pour influencer le Parlement européen pour leurs intérêts, sans que des garanties de solvabilité ne soient corrigées et sanctionnées.
Outre le report des procès, que la défense des présumés protagonistes de l’escroquerie d’élus européens, a réussi à obtenir, la neutralisation des enquêteurs et des magistrats de Belgique, chargés territorialement de l’affaire, a été aussi intentée en septembre 2023. Les avocats soulèvent que les autorités judiciaires belges ont illégalement obtenu des informations au cours de leurs recherches.
QatarGate semble prendre une ampleur inimaginable chez des politiciens qui ne cessent de se présenter comme les modèles de démocratie dans le Monde. Les tergiversations, auxquelles s’exposent les institutions judiciaires, sont matière à corruption. Et ils représentent des dégradations insoutenables aux institutions en leur infligeant ce qu’ils espèrent être un coup mortel.
Dans son rapport de 2021, « transparency international EU » livre un examen exhaustif des pratiques du Parlement, ce qui a donc précédé l’éclatement du scandale en décembre 2022. En termes de procédures administratives et législatives et de la transparence qui les accompagne, l’insatisfaction planait déjà, puis vient l’affaire liée aux deux monarchies arabes les plus avides de percer au niveau international, y compris par la fourberie.
Les règles de lobbying et d’intégrité régissant les conflits d’intérêts, les portes tournantes, les emplois secondaires des députés et de leur personnel, ainsi que des règles internes de lancement d’alerte ont été notés comme peu reluisantes. Depuis 2019, les députés européens chargés d’un rôle institutionnel spécifique doivent publier leurs réunions de lobbying. Mais elles s’avèrent une amplification des commanditaires de la corruption, le Qatar et le Maroc.
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Les présidents de commission et les rapporteurs fictifs devaient divulguer publiquement leurs contacts avec les lobbys. Malheureusement, la mise en œuvre de cette exigence demeure incomplète, les réunions de lobbying ne sont pas subordonnées à l’inscription au registre de transparence de l’UE et les réunions ne sont pas affichées sur les pages de la procédure législative concernée.
La semaine dernière (fin septembre 2023), le Parlement européen a introduit les premières réformes juridiquement contraignantes depuis le QatarGate. Certains observateurs saluent les changements, nonobstant nombre d’entre eux restent insuffisants pour lutter contre la corruption au sein des institutions européennes.
Quand des affaires de corruption éclatent, dans les jeunes rouages de l’UE (Union Européenne), c’est la transparence qui manque aux institutions. Les appareils dépendent des élus qui portent déjà des scandales et ont des intérêts à protéger. Ils votent pour se protéger avec des gains incontrôlables par les électeurs.
Ce qui affaiblit non seulement la confiance du public dans ses représentants, mais ternit fatalement la réputation du Parlement européen dans son ensemble. Quand des affaires de corruption éclatent, des sacs d’argent liquide, au domicile de la vice-présidente du Parlement européen, prouvent une provenance insoutenable.
Eva Kaili, la vice-présidente du Parlement européen, a été interpellée à son domicile où une valise de billets de banque a été découverte. Photo © European Union .
Voir en ligne : UE, Europe, QatarGate
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