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Nouvelle saga de scandales : les comptes bancaires offshores
lundi 4 avril 2016, par
Une recherche journalistique qui a ce rythme : Pour chaque nom trouvé, un processus de recherche détaillé a été lancé. Il a posé les questions suivantes : quel est le rôle de cette personne dans le réseau des entreprises ? D’où vient l’argent ? où il va cet argent ? Nature juridique de la structure concernée ? Car ces affaires ne concernent pas uniquement des personnes, mais bien les trusts économiques privés à l’évasion fiscale est doublée par celle des actionnaires.
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Le nouveau scandale d’évasion fiscale, éclaté un dimanche, s’est fait connaître par le « Panama-Papers ». C’est une fuite massive de documents exploités par quelque 170 organes de presse, et organisations de médias et basés dans plus de 80 pays, dans le Monde. Elle est le fruit de travaux qui ont duré environ 12 mois. Ils ont été effectués par 400 journalistes, surtout en matière de recoupements.
– Journalistes et ICIJ révèlent des sociétés Offshore liées aux banques suisses
– Identifier les "alertes rouges" des offshores
Révélées ce 3 avril 2016 à 16 h 51 UTC, ces données mettent en lumière des masses de capitaux, déposés auprès de paradis fiscaux, donc échappant à toutes fiscalités. Et elles sont de chiches portefeuilles de personnalités connues dans le Monde. Mais aussi des entités économiques...
Près de 11,5 millions documents dévoilent les avoirs cachés par des dirigeants politiques mondiaux, des milliardaires ou des vedettes du football, entre autres corporations. Panama-Papers fournissent aussi et surtout des données sur quelques 214.000 entreprises. Ces dernières sont plus impliquées dans ces transferts illicites de fonds que les individus.
L’affaire a commencé en 2015, quand le journal allemand « Süddeutsche Zeitung (SZ) », a été contacté par une source anonyme qui lui a présenté les documents internes et chiffrés (donc à traiter) de Mossack Fonseca. Cette société de droit panaméen vend des sociétés offshores anonymes dans le monde entier.
Mossak Fonseca : une empreinte dans la dissimulation financière
Le lanceur d’alerte qui a contacté cet organe de la presse allemande (tendance centre-gauche) qui existe depuis 1945, ne voulait ni compensation financière ni rien d’autre en retour, à part quelques mesures de sécurité. Dès les premières semaines de 2015, les premières authentifications et déchiffrages des journalistes se sont avérés justes et vérifiables, à partir des indications des documents.
– 1000 milliards d’€ pour l’Europe en évasions fiscales
– SUR ICIJ : Panama-Papers.
Ce cabinet, « Mossack Fonseca » inconnu avant que tombent ces révélations, est derrière une gestion exponentielle de fortunes cachées en capitaux de sociétés anonymes, auprès d’une vingtaine de paradis fiscaux. Cette société traite des affaires de 140 pays du monde. Où chacun trouvera, au moins un nom, des ressortissants derrière ces comptes bancaires offshores.
« SZ » s’est ensuite tourné vers l’ICIJ, lequel avait déjà travaillé les Offeshortleaks et SuisseLeaks. Les documents de Panama comprennent environ 11,5 millions de documents, soit plus que le total combiné de la Wikileaks Cablegate, des fuites Offshores (que nous avons divulguées ICI), fuites de Luxembourg et des fuites suisses. Ils couvrent une période allant de 1970 au printemps de 2016. Les données comprennent principalement des e-mails, fichiers pdf, fichiers photo et des extraits d’une base de données interne Mossack Fonseca.
Le processus Offshore : la société écran pour les fonds informels
D’une manière générale, la possession d’une société offshore n’est pas illégal en soi. La création d’une entreprise offshore peut être considérée comme une étape logique pour un large éventail de transactions commerciales à l’international. Mais dans la pratique présente, de Panama-Papers, très vite on se rend compte que dissimuler l’identité des véritables propriétaires de l’entreprise était le principal objectif, dans la grande majorité des cas.
Dès le début, les journalistes qui sont tombés sur ce lanceur d’alerte, se sont engagés dans leur travail, dans l’hostilité des secrets des fournisseurs de sociétés offshore. Ces derniers sont opaques. Les banques, les avocats et les conseillers en placement, cachent souvent les noms de leurs clients et utilisent des procurations fournies de ces derniers.
Un document de Panama-Papers et du cabinet Mossack Fonseca
Gestion du capitalisme mondialisé.
L'onde de choc des #panamapapers, par @AFPgraphics #AFP pic.twitter.com/QSUhSfnmKr
— Agence France-Presse (@afpfr) 5 avril 2016
Voir en ligne : Notre dossier : sur les paradis fiscaux et les Cies offshores
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