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Bataille décisive pour le contrôle de Ramadi en Irak

Offensive de l’Etat Islamique pour la prise de la capitale D’Anbar

samedi 16 mai 2015, par Azouz Benhocine

La manière avec laquelle les soldats irakiens ont été délogés de leur casernement à Ramadi, la ville à l’est de Baghdad qui donne sur le vaste désert partagé avec la Syrie et la Jordanie, est une démonstration du mode de combat adopté par les islamo-terroristes du Daech. Le même que celui appris contre l’armée afghane abandonnée par les russes pendant les années 80.

Depuis la reprise de Tikrit en mars dernier, que nous avons rapporté sur POPULI-SCOOP, l’armée irakienne a projeté de reprendre le désert d’Anbar. Cette vaste région, d’un Sahara presque dépeuplé, est contrôlée entièrement par l’Etat islamique qui a déclaré Mossoul, plus au nord, pour sa capitale. Mais la violente offensive contre Ramadi, malgré les frappes aériennes de la coalition pilotée par les Etats-Unis, vient de freiner cette perspective.

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Ramadi, plus à l’est de Falluja, était aussi un grand fief où l’armée américaine a eu ses plus farouches combats. C’est elle qui est considérée la capitale de la zone saharienne d’Anbar, où se sont installés les hordes commandées par Abu-Bakr El-Baghdadi dès janvier 2014. Période où la cité a commencé à être convoitée par les assauts… Cette dernière bataille est décisive et dessine une ligne de front, alors que des territoires ont été récupérés au nord.

L’attaque de Ramadi a continué à son 2ème jour. Le complexe abritant les institutions du gouvernement a été pris à 14 h 00 (11 00 GMT), du jeudi 15 mai 2015, moment où le drapeau noir de l’ISIS a été hissé. Ce qui couronne l’avancée, après que nombreux autres bourgades et villages de la région ont été conquis par les djihadistes.

L’on relève aussi que les populations de ces territoires sont majoritairement sunnites. Ce qui fournit plus, dans l’interprétation sectaire de l’islamo-terrorisme, de combattants parmi les jeunes, plongés dans la violence, et d’autres soutiens.

Cette dernière offensive a été décrite, par les témoignages et les rapports de presse, en un véritable assaut où pas moins de 10 kamikazes se sont fait exploser avec des voitures bourrées d’explosifs sur les édifices publics gardés par les soldats, dont le siège même du commandement et de campement de l’armée irakienne.

Parmi les scènes relatées par les policiers et les militaires irakiens qui ont été chassés d’une partie de Ramadi, la police a déclaré que les djihadistes ont utilisé un bulldozer blindé, pour enlever les murs du balisage en béton qui servaient au blocage des routes. Notamment celui posé sur le chemin menant au siège de la police du département, où ils ont fait explosés le véhicule, à l’aide certainement d’importantes quantités d’explosifs.

Cette entrée à Ramadi a fait pas moins de 11 décès, parmi les soldats, selon un premier bilan. Des activistes du Web rapportent que les djihadistes ont massacrés plus de 20 personnes dont de nombreux enfants. Et s’adonnent à des tortures contre des personnes qu’ils jugent hostiles.

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Voir en ligne : Notre dossier : IRAK

     
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