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DSK : QUE VAUT LA MISE EN EXAMEN ?

Carlton de Lille : un carton rouge levé par le parquet !

mercredi 28 mars 2012, par Djamel Damien Boucheref

Savait-il que les parties de plaisir charnel étaient payées ? DSK a été « mis en examen » dans l’affaire du Carlton de Lille. « Proxénétisme en bande organisée » résonne comme situation aggravante, du fait que des hommes abusent de filles de plaisir sans rétributions directes : du client à la prostituée. Sinon rémunérée par une tierce personne, pour tenir compagnie à une personnalité à qui des choses, de distraction sexuelles, sont payées. Mais cette étape de la procédure cache réellement des conséquences... inavouées et inimaginables !

La précipitation, avec laquelle le juge américain s’est débarrassé de l’affaire DSK, est peut-être le fait le plus hallucinant de 2011. Le rôle de l’avocat est primordial dans le système judiciaire américain. Il démontre encore une Nième fois, que des innocents incapables de se faire payer une défense sont inéluctablement broyés, l’injustice institutionnelle de la meilleure démocratie du Monde.

Même si les avocats de Nafissatou Diallo ne manquent pas de dextérité, interfèrent alors d’autres considérations dites de « solvabilité », des justiciables. Et elles devancent les éthiques. La rétroactivité des procédures judiciaires, une fois clôturées, relèvent dans l’esprit humain de l’exception qui déclasse les affaires placées dans les « sans-suites » ou déjà terminées. Tel est le dénouement actuel de l’affaire du Sofitel, la règle administrative universelle n’est pas finie.

Le parcours de DSK continue au civil aux USA. Une semaine après la décision du tribunal de mise en accusation, l’ouverture aussi du précédent dossier en Amérique. DSK et ses avocats prétendent à l’immunité diplomatique, quand à l’indemnité, dont le chiffre n’a pas été révélé, est surestimée selon les ambitions de la défense de Nafissatou Diallo. La suite de l’affaire au civil commence. Dans un premier temps, par le contact des deux parties avec le magistrat, Douglas Makeon, de la cour suprême, considéré comme inflexible qui est chargé de juger, dans quelques jours, l’ancien directeur du FMI et prétendant à la Présidence de la France.

Le folklore médiatique de la danse des employés de l’hôtel de Manhattan est le plus crédule et puériles que les publics, avides de l’info dite « people », ont eu à contempler. Voire la théorie du complot élyséen, ou bien une quelconque prestation de prostituée ayant viré au chantage de cette dernière, ainsi qu’une amoureuse ayant croisé son « Bodybuilder » de rêve, sont de nos jours de simples fantaisies. La vérité est toute autre. Comme si l’homme subit un sort maléfique, et ses amis parlent déjà d’harcèlement judiciaire. Ce n’est pas la première histoire sordide de la perversion humaine, il suffit de consulter la mémoire de l’humanité !

Rattrapé par l’affaire de, Tristane Banon, la journaliste puis celle du Carlton, l’ancien chef du FMI s’arroge, malgré-lui, le profil bas d’un obsédé sexuel qui a intérêt de se médicaliser. S’il échappe à la précédente, frappée de nullité du fait de dépassement de l’échéance de déclaration de la tentative de viol par la victime, la jeune journaliste, qui rend recevable la plainte et en vue de traitement du parquet... il a été mis en examen et placé sous « contrôle judiciaire » dans le cadre de celle du Carlton Lillois.

Après qu’il a été entendu au Palais de justice, il est mis en examen pour « proxénétisme en bande organisée ». Le coup est tellement médiatique au point de se demander qu’est exactement cette « mise en examen » ? Il s’agit du « contrôle judiciaire » induisant le droit à la défense (les avocats de DSK) de gagner un atout, celui d’accéder au dossier pour le déclarer « vide ». Elle était au dépourvue de son contenu, les preuves que l’enquête est censée avoir accumulées jusqu’à ne manquer aucun matériel ayant trait à l’affaire. Les éléments qui n’étaient pas à portée des avocats français. Cependant les investigations peuvent continuer.

La « mise en examen » faite à DSK comporte une précision majeure : « l’interdiction pour le présumé d’entrer en contact avec les mis en examen, les parties civiles, les témoins et tout organe de presse à propos des faits objets de la procédure » , telle qu’émise par le parquet. L’autre volet du contrôle judiciaire est la caution de 100 000€ exigée dans le cadre de cette poursuite...

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