Accueil > Humanité > Monde, actualité internationale, politique, relations, diplomatie, (...) > USA > Aux USA les flics répriment toujours et même les manifs paisibles.
Démilitariser la police, c’est aussi lui éviter d’être privatisée.
vendredi 3 juillet 2020, par
L’illusion que donnent les manifestations antiracistes aux USA, après la mort de George Floyd, est celle d’une baisse des violences policières, sinon elles seront moins sélectives qu’auparavant pour ne pas être contre les afro-américains. Or, comme forcément avec la nature de l’administration officielle, elles sont plus vigoureuses pendant même les protestations et ne pardonnent pas quand les citoyens sont ramenés à les dénoncer, comme les filmer dans les rues pour les montrer sur les réseaux. Ce qui a poussé les policiers de s’attaquer aux journalistes…
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La manière dont s’impliquent désormais les citoyens dans la gestion de la localité de New York pour le racisme, le suivi des élections ou divers autres domaines de la citoyenneté, s’est relevée avec plus d’engagement ces deniers jours de mi-2020. Mais sans compter sur l’intervention policière qui a débarrassé les alentours de l’hôtel de la ville où se discutait l’enjeu budgétaire de la seconde moitié de l’année.
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Par ailleurs, contrairement à ce qui est présumé, les manifestations de "Black Live Matter" aux Etats-Unis sont de plus en plus confrontées aux violences policières qui sont encore plus physiques et répandues à tous les Etats. La manifestation qui est un "siting", tenu pendant 24 heures devant le siège de la ville de New York, a été brutalement chassée par la police, comme l’ont rapporté, sur les réseaux, nombreux témoignages.
Quand on sait qu’il se tenait devant juste l’hôtel de ville, par quelques dizaines de personnes, alors que se votait le budget de la ville, mais indésirable. La protestation citoyenne exigeait la réduction des dépenses de la police de 1 milliard sur 6 de la sécurité. L’effet COVID-19 et celui de Black Live Matter, nous parle. La prestigieuse ville brasse la bagatelle dépassant les 100 milliards par an pour faire fonctionner ses divers services.
When de Blaiso tweeted this NYPD was beating and arresting queer liberation demonstrators who were observing the anniversary of Stonewall
pic.twitter.com/PL3ee4keRD https://t.co/Jjz7F0UX1S
— jordan (@JordanUhl) June 29, 2020
Surtout aux Etats-Unis où sur le terrain administratif les formules de polices privée sont élargies et déjà mises en place, le déchaînement de la réprimande par des coups de matraques, des équipements à décharges électriques et d’autres moyens d’immobilisation est encore plus fort. Ce nouveau volet de l’action des services de police, prévient que ça ne s’arrête pas du jour au lendemain.
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Un autre rassemblement, celui-ci devant la maison du président de l’Université Johns Hopkins, Ron Daniels, s’est tenu le 29 juin, pour protester contre le recours à une force de police privée par l’établissement. Le 12 juin, Hopkins a annoncé que la force serait suspendue pour deux années, mais les militants demandent son annulation totale.
Yesterday Aurora, Colorado was holding a violin vigil for Elijah McClain, who was known for playing his violin, especially to animals.
Then the police decided they’d seen enough.pic.twitter.com/aujN7xxpAQ
— Joshua Potash (@JoshuaPotash) June 28, 2020
Voilà des années que cette école élitiste condensait les controverses. Les organisateurs disposent d’une pétition avec 6000 de signatures opposées à la police privée qu’ils devaient, quelques 100 manifestants, remettre au responsable et à son domicile. Il faut le dire, les manifestations rappellent d’anciennes affaires de tueries commises par des flics, ce qui réveille leur jugement aussi.
C’est l’exemple du 27 juin, la police d’Aurora, dans le Colorado, a utilisé des gaz lacrymogènes et du gaz poivré pour attaquer des manifestants et une vigile de violon. La manif concerne Taylor, une femme afro-américaine de 26 ans tuée lors d’une descente de police de Louisville le 13 mars. Brett Hankison, l’un des officiers impliqués dans l’incident, a été licencié le 23 juin après des semaines de protestations. Aucun officier n’a été inculpé de la mort de Taylor.
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