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L’oncle, le neveu et le Raïs que le pétrole algérien a enivré.
dimanche 24 février 2013, par
Le 24 février est une date mémorable pour les algériens. Elle est à la fois celle de l’anniversaire du syndicat UGTA, formée en 1956, et celle de la nationalisation des hydrocarbures en 1971. L’UGTA est actuellement allié, sinon famille majeure, de la mafia politico-financière qui asphyxie les protestations ouvrières. Tandis que les ressources énergétiques du pays, elles sont la raison d’exister, qui pousse et aligne les grands détrousseurs et tortionnaires, de l’establishment du FLN-dirigiste...
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Mohamed Bédjaoui, l’ancien chef de la diplomatie algérienne comme Bouteflika, et ancien président du conseil constitutionnel du pays ainsi qu’ex président de la cour internationale, a pour frère Noreddine, lequel a un fils qui s’appelle « Farid ». Ce dernier est impliqué dans la nouvelle et seconde affaire de corruption impliquant SONATRACH. Sur laquelle nous avons déjà publié ce sujet.
Avant d’aller plus loin, citons que Mohamed Bédjoui est mêlé à l’hallucinante histoire de l’autoroute Est-Ouest, sans que davantage de poursuites n’ont été révélées ou diligentées. Tandis que Farid figure dans toutes les grandes opérations financées par la manne pétrolière. Notamment le projet de nouvelle ville, Hassi-Messaoud aujourd’hui abandonnée, estimée à plusieurs milliards. Uniquement l’étude portait sur 300 millions de dollars à la clé, dès fourniture des tracés du nouveau centre urbain en plein désert. Donc compter plusieurs milliards pour la réalisation physique de ce faramineux projet, finalement écarté.
Portrait d’un héritier du sérail.
Nous avons dressé le portrait de Khelifa de l’autre scandale qui faisait des émules et était cité en exemple. Lui aussi a agi de l’intérieur même du système, en étant le fils d’un ancien ministre de la santé de Benbella. Alors qu’a-t-on découvert sur ce nouveau personnage, Farid Bédjaoui, de la maffia politico-financière algérienne ? Ce sont les militaires qui sont habituellement désignés prédateurs, sous la conduite des généraux et du DRS, de l’économie algérienne. Ils y sont responsables aussi, et l’apparition de cette nouvelle tête rattrape le parti FLN et ses cercles viciés.
Farid Bédjoui est marié à la libanaise Raïna, fille de l’ancien ministre de la Défense libanais, Mohsen Dalloul. Ce dernier est propriétaire du groupe Omium de téléphonie mobile, lequel opère dans plusieurs pays africains. Cet algérien est protagoniste insaisissable dans des histoires du genre, que même Interpol ne dénoue jamais, ayant trait aux sombres affaires boursières.
Quand Mr Khellil le charge de la gestion des investissements, notamment boursiers de SONATRACH, un portefeuille d’actions de plus d’un milliard de dollars américains, Farid Bédjaoui représentait, avec un de ses beau-frère libanais "Russell Investments" pour le Proche-Orient et le Monde Arabe, un des plus importants fonds d’investissement américain. Et là l’opacité est affolante, tellement les pratiques du système spéculatif mondial sont impénétrables.
C’est dans les affaires d’importation, à l’orée de l’ouverture économique qui a vu les falsifications des produits entrant en Algérie, que Farid goutta à l’argent du négoce. Ses premières opérations avaient trait aux produits alimentaires. L’arrivée de Bouteflika aux affaires, lui ouvrit grandes les portes. Le raïs rameuta Khellil depuis les USA, qui y vivait depuis un quart de siècle. Après avoir été conseillé du président pendant en 1999, Khellil a été placé comme gardien du robinet du pétrole, à la tête du ministère de tutelle de Sonatrach, le 31 décembre de la même année !
En effet après Khalifa et la première histoire de SONATRACH où sont incriminés Khellil et son fils (le ministre de l’énergie et son rejeton), pour ce qui est désormais « SONATRACH-2 » c’est aussi ce civile qui opère aussi à distance. Loin est encore Khalifa, puisque l’Algérie n’arrive pas à le rapatrier. D’ailleurs comme tous les algériens impliqués dans des affaires de terrorisme, la justice algérienne est impuissante quand les criminels s’abritent ailleurs. C’est depuis les USA qu’avait opéré le fils à Khellil de « SONATRACH-1 ».
C’est à Dubaï où, Bouteflika habitait quand il traversait le désert éloigné par Chadli, que réside cette star de la nouvelle saga. Ainsi que du Canada où il est citoyen, censé être né en France le 20 septembre 1969, que SONATRACH-2 propulse Farid Bédjaoui au devant.
Exerçant le métier d’agent d’affaires, entendre gestionnaire de fonds pour négociants, Farid Bédjaoui est dit proche de la jet-set ou quelque chose comme ça. Son employeur est SNC-Lavalin Group Inc dont les opérations sont maintenant sous enquête, n’est pas à sa première arrivée devant les institutions judiciaires.
Le manager, Pierre Duhaime, de cette société canadienne, a été accusé au criminel pour fraude et l’utilisation de documents falsifiés dans le cadre de soumission réussie de la société pour construire un hôpital de Montréal. Un nid de guêpes, son ancien chef de la construction internationale, Riadh Ben Aissa, est emprisonné par les procureurs suisses depuis Avril, dans le cadre d’une enquête sur un montant estimé à 160 millions de dollars en rapport avec Saadi Kadhafi, le troisième fils du dictateur libyen Kadhafi.
Avec cette histoire de Farid Bédjaoui, en réalité c’est le système politique qui a gouverné, et non le pan institutionnel qui désire faire « désarmer » l’armée face à l’AQMI, qui est mis en cause. Bouteflika qui était, depuis que son existe sur la scène algérienne, cité dans des histoires des hôtels par Giscard d’Estaing et comme richissimes ministres arabes, arrive à une fin de règne plus délicate. D’autant que cette enquête, nommée SONATRACH-2, est suivie de l’étranger aussi. Un tribunal italien suit l’affaire…
Le commencement est que « Saipem SpA » société de services italienne s’est appuyée sur F. Bedjaoui, le neveu de l’ancien ministre des Affaires étrangères algérien Mohammed Bedjaoui, pour obtenir des contrats de Sonatrach. Avoir le bras long facilite les choses, et il aurait donné des pots de vin pour cela. Des paiements suspects de l’ordre de 200 millions de dollars ont été détectés par les enquêteurs. Outre l’influent oncle, sa proximité avec l’ancien ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, déjà compromis lors du précédent épisode, a mis à sa portée la caisse et le puits…
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Voir en ligne : Notre dossier : ALGERIE et SONATRACH
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