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SUISSE : LA VOTATION DU SMIG "Initiative Citoyenne"

Le citoyen suisse vit sa révolution salariale, une pétition de 110 000 signatures déposée à Berne la capitale !

mardi 29 mai 2012, par Jaco

En Suisse la question du SMIG (Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti) est celle qui incarne un libéralisme constant, donnant aux libertés latitude de mieux se faire exprimer. Patrons et salariés cohabitent en termes spontanés et non couverts par la loi. Si le système banquier de ce pays, le place comme un paradis fiscal indétrônable, la population dispose de droits assez avancés qui lui permettent d’agir et d’influencer les commandements des décideurs.

Les résurrections des démocraties, depuis que les grecs aïeuls ont d’abord rompu avec les sociétés des cavernes, n’ont pas cessé. L’humanité y tient d’un point de vue d’abord égalitaire entre les êtres. Puis les peuples affinent leur expérience d’évolution en participant directement à la vie de la cité. Et pour cela ils s’organisent, afin que les changements de gouvernance, s’opèrent dans le dialogue, la concertation, le consensus et la prise en compte des volontés quand elles mettent en consentement des franges larges de la composante sociale. Le monde des travailleurs, en Suisse, est à la pointe de son époque...

La Suisse, un pays pris pour exemple pour sa visible neutralité dans les affaires mondiales, a toujours couvé un débat pour établir un SMIG. Le salaire minimum national, indiqué par une loi n’existe pas en Suisse. Seulement des accords de branche professionnelle, quand ils existent car certains métiers en sont dépourvus, régulent les contrats de travail et les rapports sociaux entre les organisations représentatives.

Ce qui a fait que l’action des syndicats a été incessante, elle jalonne avec visibilité l’exercice démocratique quotidien. Autour de ce sujet du SMIG, et des rapports employeurs-ouvriers, ne s’est jamais essoufflée. L’interdiction de salaire moins qu’un chiffre indiqué, est revenue avec force depuis 2009, en 2010 elle a été débattue, puis en 2011 la revendication a été identifiée et enfin en 2012 elle est concrétisée par le lancement d’une pétition à travers le pays.

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Peu de choses ont bougé, lors des décennies du capitalisme mondial auquel prend la Suisse dans le rôle de banque. Les conventions des travailleurs étaient timidement négociées en Suisse. Donc il est venu le temps de l’implication des citoyens, histoire d’élargir l’appartenance de la doléance ayant trait aux revenus.

La nouvelle pratique locale des votations a mis en exergue une nouvelle méthode de réclamation dite populaire. Maintenant, les administrés helvétiques passent à l’initiative collective et citoyenne.

Lundi 23 mai, L’Union syndicale suisse a déposé auprès de la Chancellerie fédérale, à Berne, son initiative populaire en faveur d’un salaire minimum pour tous. Elle comporte 111 000 signatures, il en fallait 100 000 pour provoquer une votation nationale.

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POUR LIRE : Le texte de l’initiative CLIQUER LE Document P.D.F.

Le modèle suisse de neutralité dans les conflits mondiaux, ainsi que la tradition de l’accueil des exilés du monde, l’engagement institutionnel du pays de Guillaume Tell regarderait plus les fortunes qui lui parvenaient du monde. Un exilé en Suisse était connu comme riche, dépensier que demandant un emploi.

Cette initiative mobilise depuis peu la population pour qu’elle s’occupe, non pas strictement de politique mais, des problèmes sociaux élémentaires comme celui de la pauvreté et du travail.

La Suisse vit, depuis le début de l’année 2012, cette manifestation où des citoyens collectivement tentent de faire pendre une décision à l’Etat. Lancée officiellement pendant le mois d’avril, l’initiative populaire « pour un revenu de base inconditionnel », dans le but de limiter les ressources mensuelles nécessaires à une existence décente, selon un minimum duquel il n’y a de plus bas.

Avec les syndicats, elle est aussi largement soutenue par la blogosphère helvétique qui lui assure une circulation promotionnelle en vue qu’elle atteigne le plus de citoyens signataires.

L’un des meneurs parmi 8 citoyens suisses à l’origine de cette protestation, a notamment exposé l’idée dans le film helvético-alémanique « Le revenu de base, une impulsion culturelle », réalisé par Ennon Schmidt et Daniel Hani .

L’initiative populaire « pour un revenu de base inconditionnel » propose d’inscrire dans la constitution fédérale « l’instauration d’une allocation universelle versée sans conditions » devant «  permettre à l’ensemble de la population de mener une existence digne et de participer à la vie publique ».

Sur facebook, les partisans du revenu de base ont lancé un concours intitulé “star à perpétuité”. Les internautes sont invités à se prendre en photo en simulant un condamné à perpétuité… Tout un programme du citoyen suisse…

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Voir en ligne : NOTRE GRAND DOSSIER sur le monde du TRAVAIL par notre rédacteur TOURET

   
   

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