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Le Qatar s’invite médiateur dans le conflit israélo-palestinien.

Dans les coulisses incertaines, le marketing diplomatique...

mardi 19 août 2014, par Azouz Benhocine

La tribune, du Dr Khalid Al-Attiyah, le ministre d’État aux Affaires étrangères du Qatar, publiée le 18 août 2014 sur le quotidien français « Le Figaro », suggère que son pays joue les médiateurs, en coulisses, pour arriver à la fin du calvaire que vivent les habitants de Gaza. Elle met aussi en exergue que l’objectif de mettre Palestiniens et Israéliens autour du menu de deux Etats, pour gonfler le rôle diplomatique de la petite monarchie de moins d’un demi-million d’habitants, comme une appétence de figurer parmi les grandes nations de la Terre. Une figuration risible, pour le sérieux avec lequel elle se risque !

Sans même s’afficher publiquement, comme l’Egypte qui est la place forte des négociations OLP-Israël pour les combats inéquitables à Gaza, le Qatar fait des incursions via la presse. La futile présence du Qatar dans la réalité, est contournée. Rayonner, tel est le rêve inassouvi de ce pays qui ne donne pas toujours plaisir. Mais il a les portes ouvertes...

C’est aussi une transcription dans l’Histoire de l’humanité que le Qatar croit pouvoir glaner, en s’attaquant à la paix israélo-palestinienne. Pas de dommages, juste drôle.

D’emblée, il ne faut pas halluciner ou s’illusionner sur la nature du nationalisme sioniste, et de l’ambition laborieuse des conquérants qu’il mobilise de tous les pays de la Terre, pour arracher les Palestiniens de leur patrie. Comme tous colonialismes connus à ce jour, la violence spoliatrice est appuyée par toutes les forces atlantistes ou occidentales.

Ce qui veut dire, que toute paix doit d’abord être acceptée par l’Etat hébreu. Et aussi recommandée par les décideurs de ces puissances qui ne s’empêchent jamais de parler au nom de communauté internationale. Ce qui s’apparente à une prétention pour convaincre les porteurs d’une mission d’occupation, à renoncer à une volonté qui leur était chère pour qu’ils la considèrent désormais désuète.

Or dans ce cas plus que d’autres, la difficulté réside dans un projet de destruction d’un peuple, en lui substituant un autre. L’affabulation d’une terre promise, à prendre de ses occupants, est comme découverte nue et qu’il est question de la peupler pour la fertiliser.

Le colonialisme de l’idéologie occidentale au Proche-Orient écoute le Qatar à travers ses comptes bancaires.


Une anecdote algérienne racontée à la gloire de la geste libératrice, du plus vaste pays africain qu’est ce pays maghrébin, pour éclairer davantage la portée émancipatrice de sa guerre 54/62 pour l’indépendance, inspire la compréhension du colonialisme. Illustrant la personnalité arabe liée au farniente bédouin, ce rappel algérien est comparable à ce qui est dit aux USA pour la sieste du fainéant mexicain, roupillant à l’ombre du seul arbre d’un paysage désolant.

Israël se présente au monde comme la patrie du peuple élu et persécuté à la fois. Et au besoin d’un refuge, il a un projet atlantiste à plus d’un titre... communément la mission civilisatrice du colonialisme.

La réflexion algérienne rapporte qu’un ange descendu des cieux, s’est adressé à un arabe vivant sur une terre aride. Il lui a demandé de céder son sol désertique à quelqu’un qui compte le fertiliser. En Algérie, cette pensée anticipait que si après la couverture de la souveraineté nationale, le pays ne sera pas travaillé, le colonialisme reviendra pour en tirer plus profit surtout de la terre. Maintenant elle est, à propos d’Israël et de sa prospérité comme une occupation d’opulence qui déloge des occupants oisifs, un justificatif. Dédouanant la violence qui est à l’origine d’un faste de richesses. L’orchestration illuminée par une vessie qui se prend pour lanterne.

Le Qatar prétend arriver à faire ce que les Etats-Unis ou l’ONU n’ont pas voulu, ou réussi, à réaliser. La grenouille qui se prend pour un taureau se place fourvoiement, à moins que le contraire vienne justifier toutes les qualités de ce royaume, tout juste de la taille d’un département. Mais dans le cas où Doha peut superviser une paix durable et être un pôle d’attraction et de rayonnement mondial, en trouvant la paix tant rêvée pour le conflit israélo-palestinien, c’est bien la place, historique tant convoitée par des personnalités et des pays, qu’elle sera.

Enumérant, comme des références crédibles, les réalisations diplomatiques du Qatar, le ministre se garde bien de citer des solutions réalisées par le Qatar, là où l’islamisme et son prolongement terroriste est omniprésent. En obtenant la libération de 5 talibans contre celle d’un soldat occidental est présentée comme un grand acte. Et c’est seulement dans les cas de conflits mineurs et localisés, ainsi que propres à des Etats déstabilisés par des clivages internes, que le Qatar se dit avoir brillé.

Delà que cette monarchie, envahissante en occident, puisse solutionner le cas du plus grand conflit que connait l’humanité avec sa durabilité de plus 6 décennies, la grandeur à laquelle aspire ce riche pays est un coup d’éclat, notamment en affichant ses rapprochements avec le terrorisme. Aucune doctrine apparente, des tractations secrètes, inavouées ou carrément inexistantes promettent une place au soleil de l’entente israélo-palestinienne, le Qatar qui créateur de l’EIIL qui sévit en Irak peut tout certifier pour son respect !

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