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Le califat de l’EIIL (ISIS ou Daash) est déjà proclamé !

Aucune force du Moyen-Orient ne peut faire reculer les islamo-terroristes...

vendredi 27 juin 2014, par Azouz Benhocine

L’Etat Islamique de l’Irak et au Levant est sur le point d’être proclamé par l’organisation islamo-terroriste « EIIL ». Les lettres initiales qui font son acronyme donnent nom au califat. Les zones irakiennes déjà investies, par les djihadistes de cette organisation, ne seront jamais libérées.

L’actuel gouvernement irakien mobilise contre lui de larges pans de la jeunesse du pays de tendance sunnite. C’est le résultat de l’invasion américaine en 2003 pour destituer Saddam Hussein et une conséquence de la crise syrienne restée sans débouchement.

En faisant bénéficier l’opposition syrienne de tous les soutiens sans exclusif, la tolérance de l’EIIL dès son implication dans la guerre civile, cette faction d’Al-Qaïda aidée par le Qatar et l’Arabie Saoudite, a été la mieux équipée et active dans les assauts armés contre la dictature de Bashar. Delà, l’EIIL a eu suffisamment de temps (depuis 2011) et d’apports pour être le plus grand groupuscule terroriste de tout le Moyen-Orient.

Depuis l’occupation de Fallouja, il y a déjà 6 mois, ce qui a permis à l’EIIL de renflouer ses caisses et de recruter des djihadistes (nombreux venant du Monde entier), le danger s’est installé. Et l’heure, de proclamer le Califat EIIL est arrivée, à ceux qui doutent encore, avec l’offensive visant Baghdad.

Après la déconfiture de l’armée irakienne face à la fulgurante offensive des islamo-terroristes de juin 2014, une seule force locale, les combattants kurdes « peshmerga », leur tient tête dans les zones où elle est implantée. A l’instar de toute armée de quelque nature que ce soit, y compris les armées les plus structurées, si aucune résistance n’est faite à de telles hordes criminelles affidées à l’islam politique, les « peshmergas » se feront décimés.

Les militants islamistes armés de l’Etat islamique en Irak et de la Syrie (ISIS) cherchent à créer un califat islamique qui englobe des parties de l’Irak et la Syrie. La communauté internationale et les Etats interventionnistes ne se risqueront pas de sauver l’Irak de la prise du pouvoir par l’EIIL.

Cette idée, d’une action étrangère, est tombée à l’eau, quand Obama s’est refusé à toutes frappes contre le régime syrien en prise avec son opposition et ce malgré l’accusation d’usage d’armes chimiques.

Pour y parvenir à lancer leur émirat islamique, les moudjahidine de Daash ont fait sauter ces derniers mois, quatre ponts reliant Ramadi et Falloujah. Ces infrastructures permmettent l’accès à Bagdad et aux villes bordant l’Euphrate en direction de la Syrie, situé aux environs de Rawa, Anah et Haditha.

Ils ont atteint leur objectif de détacher cette région du reste du pays. Et ils y ont déjà implanté un embryon d’émirat. En septembre, ils ont tenté, sans succès, de s’emparer d’Anah, ce n’était, selon eux, que partie remise. Ils peuvent en prendre en possession plus facilement maintenant.

Profitant d’une réduction des combats en Syrie, de cette organisation qui se consacre plus à l’Irak depuis le début de l’année 2014, l’armée de Bashar Al-Assad a bombardé certaines zones irakiennes proches de sa frontière, dans la perspective de réduire les forces de l’ennemi. Des témoignages rapportés par CNN, notamment un gouverneur de région, ont rapporté que des appareils syriens ont opéré.

Nouri Al-Malik a lui-même salué ces frappes, selon The Guardian, qui continuent. Le président irakien a reconnu, sur la BBC sans préciser s’il a été averti, qu’une série d’attaquesont ciblé mardi, 24 juin, des positions de l’EIIL (Isis) près de la ville d’al-Qaim, à la frontière irako-syrienne.

Mais toutes interventions qui feront usage de pilonnages par voie aérienne, y compris des drones, sont confrontées à la question de la présence des civils qui seront, en masses, des victimes collatérales. C’est d’ailleurs le problème de l’arrêt par Obama d’une intervention en Syrie, et il se reproduit pour l’Irak.

Après Israël, c’est l’Arabie Saoudite pourtant derrière l’EIIL, et l’Iran qui se proposent d’aider par des frappes aériennes. Desquelles la population civile ne peut jamais, et en aucun cas, être épargnée. Ni des sévices des criminels ou des interventions aériennes, les irakiens ne seront plus protégés.

- Daash, acronyme de Dawlat al-Islamiyya fi al-Iraq wal-Sham

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Voir en ligne : Notre dossier : IRAK

     
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