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L’armée des USA emploie des salariés selon des conditions honteuses
dimanche 11 mai 2014, par
Ils sont principalement originaires d’Inde, du Népal, des Philippines et d’Ouganda à avoir été recrutés par l’armée des Etats-Unis pour s’occuper des corvées ordinaires. L’égoïsme des donneurs de leçons en matière de liberté et de droits humains, a servi à l’humanité une mémoire d’esclavage toute fraîche... Mais ça continue sous la forme économique la plus injuste.
Ces salariés contractuels sont payés aussi peu que 150 $ à 500 $ par mois et travaillent souvent 12 heures par jour avec peu de temps libre. Au nombre de 37 000, selon un récent article du New-York Times, ces travailleurs non-américains préparent les repas, font la lessive, trient les déchets et fournissent les autres services essentiels aux militaires américains à l’étranger.
Ils exercent dans leur ensemble dans les bases de la soldatesque américaine basée à l’étranger. Ce sont aussi des entreprises américaines prestataires de l’armée, à savoir les 3 principales DynCorp Intercontinental, le Fluor Corporation et KBR, qui les emploient.
Selon plusieurs observateurs ces postes de travail sont facturés à quelques 67 000 $ par an au budget-défense américain d’où quelques 53 milliards leur sont réservés.
A Djibouti, les travailleurs de la base militaire américaine ont repris le travail après une grève de plus de deux mois. Ils travaillaient toujours sur la base militaire américaine « Lemonier », quand un licenciement a touché la moitié de plusieurs milliers d’employés et une réduction, de 50% des salaires, a été décidée. VOICI LE SUJET
Depuis l’année 2006 cette situation a été constatée. Et l’Etat fédéral a tenté de s’assurer que les entrepreneurs respectent les lois américaines et internationales interdisant la traite des personnes et le travail forcé.
En 2012, l’American Civil Liberties Union de concert avec la Yale Lowenstein internationale Human Rights Clinic, ont publié un rapport sous le titre « Les victimes de complaisance », pour détailler ce problème des abus envers les migrants-travailleurs sur des bases militaires des Etats-Unis.
Puis, en septembre 2012, le président Obama a signé un décret pour renforcer la protection contre la traite des personnes dans les contrats fédéraux. Alors que le Congrès a agi pour interdire les frais de recrutement excessifs.
Mais cet esclavage persiste. Pendant le début du mois de mars 2014, « Lignes anormales », l’émission périodique de la chaîne-TV Al-Jazeera a diffusé un reportage couvrant ce sujet. Elle a soulevé ces pratiques, telles qu’on les présentent ici, mais rien n’est encore fait.
Le problème majeur reste posé et aucun entrepreneur ou sous-traitant n’a été condamné à une amende, suspendu ou a vu ses contrats résiliés. Des programmes de formation et de sensibilisation tentent maintenant de dénoncer, mais la politique de « tolérance zéro » ne semble pas exister.
Cette réalité est encore répandue, quand on se rappelle les conditions dans lesquelles des travailleurs réalisent les équipements sportifs pour la coupe mondiale de football au Qatar. Ce sont les mêmes réseaux de recrutement qui utilisent cette main-d’œuvre venant généralement de villageois d’Inde et du Népal.
Selon des enquêtes rapportées sur d’autres médias, un système de trafic de main-d’œuvre est bien ancré à Dubaï et d’autres pays du Golfe. Toutes les bases de l’armée américaines, pour les missions de servir de la nourriture aux soldats en Irak ou en Afghanistan, ont recours à ces prestataires.
Pendant l’automne 2013, le Conseil Federal Acquisition Régulation (CFAR) le corps de contrôle des conventions et décisions du ministère de la Défense a proposé de nouvelles règles visant à interdire certains des pires abus. Ces nouvelles règles entrent en vigueur cette année 2014, alors qu’elles devaient être suivies depuis 2012, et il convient de le redire. Cependant d’autres règles de plus sont inutiles, sans leur effective application.
Les sous-traitants des militaires américains doivent savoir qu’ils seront vérifiés régulièrement et qu’ils devront faire face à de graves sanctions, notamment des amendes sévères et la perte de contrats lucratifs, si des abus sont encore constatées. Les contribuables américains qui prétendent défendre un système juste et équitable, restent dubitatifs au respect... de leur songe !
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