Accueil > Arts / Culture > Culture et Arts : La critique, l’information et les sorties culturelles. > 4- 7ème art en salle et la Télé. > La Vie d’Adèle : discrédits pour le rejet de Kéchiche.
Campagne en règles pour écarter un certain parvenu...
samedi 5 octobre 2013, par
"La Vie d’Adèle", le film d’Abdellatif Kechiche consacré par la Palme d’or au Festival de Cannes 2013 dont le jury était présidé par Steven Spielberg, a connu un déchaînement de dénigrements lors de sa promotion aux Etats-Unis. Mais largement amplifiés en France, sans mesurer l’appréhension et en conséquence l’attitude du public américain quant à la probité de l’art...
Incompréhensible campagne de démantèlement médiatique, menée en règle, et de l’intérieur par les actrices qui ont partagé les principaux rôles. « ... j’ai senti un rejet de ma personne, que je vis comme une malédiction… » , cette phrase (in Télérama du 23 septembre 2013) résume la totalité des sentiments du réalisateur qui honore le cinéma français, mais se voit replacé dans la légendaire exclusion ! Selon son terme : rejet !
Pendant le mois de septembre, l’ambiance de la promotion du film, dont la sortie, fixée le 9 octobre, aux Etats-Unis et au Canada, des attaques en règle, relayées par la presse et médias en France, ont pollué sa découverte par le public outre-Atlantique. Le film a été présenté jeudi le 5 du même mois, pendant la soirée, au festival du film de Toronto sans qu’éclate moindre hostilité.
Des critiques françaises, plus qu’étrangères, se sont donné à cœur et à joie de démonter le cinéaste plusieurs fois récompensé aux César et dont le talent s’est couronné de la distinction du dernier festival de Cannes. Les retombées des déclarations faite par uniquement Léa Seydoux, puis par Adèle Exarchopolous qui ne démentit pas sa collègue, les deux héroïnes du film, au site américain, The Daily Beast spécialisé dans « l’actu-people », affirment encore une fois la révocation faite à un type dont le parcours recèle certainement tant d’embûches.
Chaque lecture peut donner son interprétation. Pour rappel, le film de Rachid Bouchareb n’a pas été épargné sur un autre plan controversé.
Cette polémique, dégageant une certaine ingratitude des comédiennes, a explosé, non pas sur l’esthétique de l’œuvre mais contre le travail de son concepteur. « Quand j’ai lu ce que qu’elle (seulement Léa Seydoux) disait, je n’ai pas compris. Si elle a vraiment vécu ce qu’elle raconte, pourquoi être venue à Cannes pleurer, remercier, monter les marches, passer des journées à essayer robes et bijoux ? » , a rappelé le réalisateur à propos de celle qui s’est engagée dans une rhétorique qui devait convenir aux frappes ancrées dans la sécularité…
Battant son plein plus en France qu’aux States, les médisances de l’actrice à l’encontre Abdelatif Kéchiche semblent, sans approximatifs, relever des réflexes de mise à la marge qui cible nombreux maghrébins en France. Dira-t-on la même d’un réalisateur tyrannique qui porterait un au nom ? Puisque...
... Des médias français ont été enquêtés dans l’environnement et l’équipe de tournage, pour faire parler des intermittents et des travailleurs à visages cachés. Ils participèrent à propager les désagréables affres vécus lors du chantier du film. Parmi d’autres intervenants avouent avoir été sous-payés. La chandelle mérite tant de coups que cette autre injure, en lien avec les producteurs.
Faisant référence aux deux comédiennes qui parlent, à deux en France, d’un tournage « horrible » et promettent qu’elles ne se risqueraient pas d’être devant la caméra d’Abdellatif Kechiche une autre fois. On ne trouverait pas meilleurs missionnaires que ces témoins rapprochés. Kéchiche serait un bourreau !
Prise dans le filet de la traque aux beurs, la jeune comédienne de 19 ans, a mesuré, après coup, les conséquences de son appréciation de la manière exigeante que le réalisateur dirige ses acteurs.
Léa Seydoux s’est exprimée dans les colonnes de « Inrockuptibles », elle a tenté de corriger sa bavure au film, elle explique : « Tout le monde s’est excité sur nos propos, sauf que j’ai lu des trucs que je n’avais jamais dits » . Insistant aussi « on a aussi dit qu’Abdel était un génie » .
Comme elle a essayé de réfuter le cliché, en réalité qui préfigure dans ses méninges, que « la séduction habituelle » entre actrices et réalisateur, n’y était pas lors de sa collaboration avec le maître de l’œuvre. Au final, si une conclusion mérite d’être faite de cette condamnation par les médias français du film « La Vie d’Adèle », sur une base qui excelle d’effacer cet autrui envahissant...
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