Accueil > International > Grands événements : Gigantisme de l’inattendu. > Forum sur la démocratie, USA tentés de rayonner par hégémonie.
Ce sommet devrait être le dernier où la quête d’alliés n’aboutit pas.
lundi 20 décembre 2021, par
C’est l’apport du « mouvement des non-alignés » d’États interposés comme l’Inde, l’Égypte, l’Algérie et le Ghana qui a arbitré le Monde. Il a fait l’évitement d’une 3ème guerre mondiale… La leçon retenue de la fin de la première guerre froide est que le refus de diviser le monde en deux camps implacablement opposés. Ce qui a diminué l’intensité du conflit entre les États-Unis et l’Union soviétique. Et ce qui a probablement empêché un certain nombre de guerres locales. Entre même des tribus qui ont fractionné les peuples.
Des liens vers les vidéos des intervenants sont dans cet article.
Certains voient une criarde manipulation des opinions internationales, telle une tentative de remettre en selle les prétentions de garder l’emprise américaine sur les affaires du Monde. Du moins les observateurs scrutent cette banalisation de faire parler des responsables, afin de les convaincre de suivre le modèle démocratique qui est à l’initiative des pays où le capitalisme vacille…
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Zainab montre son doigt encré après avoir voté pour la première fois en mai 2018 au camp de Harsham pour personnes déplacées à Erbil, en Irak. (Photo de : Jim Huylebroek pour Creative Associates International, sous licence CC BY-NC 2.0)
Passé inaperçu, le 1er sommet mondial sur la démocratie, unique et précurseur du genre, s’est tenu le 9 et 10 décembre 2021. La notion grecque du terme "démocratie", exprimée en acronyme pour le modèle de gouvernance politique, est tirée du langage grec ancien. Ce mot relate toute une philosophie. Au peuple ,elle s’applique et s’impose en joignant l’acte de diriger la société, avec les prétentions de distribuer, répartir ou commander…
Disons clairement, Taiwan a eu l’occasion d’être en plein séparatisme avalisé, lors de cette rencontre via Internet, contre la Chine. Mais d’autres manœuvres plus cyniques prennent pieds dans cette parodie de discussion, finalement dispersée avec la promesse de persévérer dans l’avenir.
Même 1er par le mode à distance, ce sommet n’est pas le seul du genre. À la fin de la Première Guerre mondiale, un projet tout aussi mégalomane du président américain Woodrow Wilson prétendait poursuivre le principe d’ « autodétermination » qu’il avait énoncé. Il a dégénéré en une approbation automatique de la domination coloniale, sous l’étiquette de « protectorats » et de « mandats » et de sordides accords territoriaux.
De justifications idéologiques ont servi dans les grands conflits qui ont marqué l’humanité. Les croisades ont été justifiées de l’idée d’arracher le contrôle du tombeau de Jésus aux « infidèles ». Puis se sont transformées en expéditions de pillage qui ont détruit toutes les sociétés, sans épargner les chrétiennes sur leur passage, car les musulmanes étaient déjà désignées en ennemies.
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Le colonialisme européen s’était justifié en termes religieux (évangélisation des « païens ») ou même civilisationnels envers des peuples barbares. Il s’agissait d’écrans de fumée pour le travail servile en Amérique latine, l’esclavage en Afrique et le contrôle des politiques internes ailleurs (Inde, Égypte, Chine et la plupart des pays d’Afrique). Puis les comptoirs commerciaux et les militaires débarquent...
Donc plus de 100 présidents, premiers ministres et rois de pays se sont réunis virtuellement lors du Sommet pour la démocratie, ce qui est historique. Alors que certaines nations et peuples n’ont pas entendu parler, les initiateurs et les militants engagés à surmonter les entraves du contrôle populaire sur les affaires de la cité voient un prélude à l’érection d’un modèle universel.
Le plus réaliste cependant est d’y voir un prélude à la création d’une lourde association de nations affidées à l’exemple des sociétés occidentales. Une sorte de consortium, ligand des entités étatiques. Et qui serait utilisé par les États-Unis, afin de mener la croisade idéologique ancrée dans l’escalade du conflit géopolitique avec la Chine et la Russie ou même Cuba.
D’une manière tranchée, ce sommet était, d’un point de vue global assez cosmopolite et qui prétendait refléter un projet, or c’est une fausse idée. Il visait à diviser le monde en deux camps incompatibles, entre lesquels il pouvait y avoir peu de relations et encore moins de compréhension. Porté vers sa conclusion logique, le conflit est alors inévitable.
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Les affrontements géostratégiques et idéologiques entrent cependant en territoire véritablement dangereux lorsqu’ils se transfèrent dans l’arène des valeurs. La vraie face géopolitique des conflits peut être résolue. Ce qui a été fait maintes fois dans l’histoire. Par l’une ou l’autre des formules assurant l’équilibre des pouvoirs pesant sur l’hégémonie qui influence le Monde.
La rivalité entre la Chine et les États-Unis, est en marche dans une nouvelle guerre froide. Elle est motivée par des considérations géopolitiques et commerciales. Cela n’a rien à voir avec la démocratie. La puissance relative croissante de la Chine et sa tentative de réaffirmer son importance historique en Asie de l’Est gêne énormément la domination des Etats-Unis qui sont soutenus par les pays occidentaux.
L’antagonisme Chine/Etats-Unis a une dimension idéologique naturelle. L’insistance de chaque camp pour que son système soit plus à l’écoute des besoins du monde et plus rayonnant, exacerbe les tensions entre les 2 puissances, alors que la Russie est décalée au territoire européen où elle hérite la même rivalité avec ses voisins.
La Chine met l’accent sur le caractère technocratique de son système qui, selon elle, répond efficacement aux attentes des citoyens. Alors que les États-Unis mettent l’accent sur la participation démocratique des citoyens. D’ailleurs les administrés que les USA contrôlent sous d’autres cieux vulnérables à l’ingérence.
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Diviser le monde en deux camps implacablement opposés a diminué d’intensité, loin du conflit entre les États-Unis et l’Union soviétique de jadis. Ce qui a probablement empêché un certain nombre de guerres locales. C’est l’apport du « mouvement des non-alignés » des États interposés comme l’Inde, l’Égypte, l’Algérie et le Ghana. Mais ce sera impossible maintenant : il n’y aura pas de troisième voie.
S’il devait rester en vie, ce forum sur la démocratie, se terminerait de la même manière – reconnu comme une couverture fragile pour des objectifs beaucoup plus banals. Bien qu’une autre réunion physique soit prévue environ un an à l’avance, le premier Sommet pour la démocratie devrait en réalité être le dernier.
Car il persiste à faire valoir la croyance que les zones d’influence des Etats-Unis, sont tentées d’être instituées pour être mises en avant. Disons clairement, Taiwan a eu l’occasion d’être, sous les feux de la rampe, en plein séparatisme avalisé, maintenant et ici, contre la Chine dite mère patrie.
Mais d’autres manœuvres plus cyniques prennent pieds dans cette parodie de discussion, finalement dispersée avec la promesse de persévérer dans l’avenir.
BLEU : Gouvernements se déclarant démocratiques et permettant l’existence de groupes d’opposition, du moins en théorie. VERT : Gouvernements se déclarant démocratiques mais ne permettant pas l’existence de groupes d’opposition. ROUGE : Gouvernements ne se revendiquant aucunement en tant que démocratie.
Ci-dessous Les interventions des délégations participantes qui ont partagé leur vision du renforcement de la démocratie lors du Sommet pour la démocratie. Les interventions diffusées lors des 2 jours.
Albanie – Premier ministre Edi Rama
Angola – Président João Lourenço
Antigua-et-Barbuda – Premier ministre Gaston Browne
Argentine – Président Alberto Fernández
Arménie – Premier ministre Nikol Pashinyan
Australie – Premier ministre Scott Morrison
Autriche – Ancien chancelier Alexander Schallenberg
Bahamas – Premier ministre Philip Davi
Barbade - Premier ministre Mia Amor Mottley
Belgique – Premier ministre Alexander De Croo
Belize – Premier ministre John Briceño
Botswana – Président Mokgweetsi EK Masisi
Brésil – Président Jair Bolsonaro ( FR )
Bulgarie – Président Rumen Radev
Cabo Verde – Premier ministre Ulisses Correia e Silva ( EN )
Canada – Premier ministre Justin Trudeau
Chili – Président Sebastián Piñera
Colombie – Président Iván Duque ( EN )
République Démocratique du Congo – Président Félix Tshisekedi
Costa Rica – Président Carlos Alvarado Quesad ( anglais )
Croatie – Premier ministre Andrej Plenković
Chypre – Président Nicos Anastasiades
République tchèque – Premier ministre Andrej Babiš
Danemark – Premier ministre Mette Frederiksen
Dominique – Premier ministre Roosevelt Skerrit
République dominicaine – Président Luis Abinader
Équateur – Président Guillermo Lasso ( EN )
Estonie – Premier ministre Kaja Kallas
Union européenne (Commission) – Présidente Ursula von der Leyen
Union européenne (Conseil) – Président Charles Michel
Fidji – Premier ministre par intérim Aiyaz Sayed-Khaiyum
Finlande – Président Sauli Niinistö
France – Président Emmanuel Macron ( anglais )
Géorgie – Présidente Salomé Zourabichvili
Ghana – Président Nana Akufo-Addo
Grèce – Premier ministre Kyriakos Mitsotakis
Grenade
Guyane
Islande – Premier ministre Katrín Jakobsdóttir
Inde – Premier ministre Narendra Modi
Indonésie
Irak – Premier ministre Mustafa Al-Kadhimi
Irlande – Premier ministre Micheál Martin
Israël – Premier ministre Naftali Bennet
Italie – Premier ministre Mario Draghi
Jamaïque – Premier ministre Andrew Holness
Japon – Premier ministre Kishida Fumio
Kenya
Kiribati
République de Corée – Président Moon Jae-in
Kosovo – Président Vjosa Osmani
Lettonie – Président Egils Levits
Libéria – Président George Weah
Lituanie – Président Gitanas Nausėda
Luxembourg – Premier ministre Xavier Bettel
Malawi – Président Lazarus McCarthy Chakwera
Maldives – Président Ibrahim Mohamed Soli
Malte – Premier ministre Robert Abela
Îles Marshall – Président David Kabu
Maurice – Premier ministre Pravind Kumar Jugnauth
Mexique – Ambassadeur Esteban Moctezuma
Micronésie – Président David W. Panuelo
Moldavie – Président Maia Sandu
Monténégro – Premier ministre Zdravko Krivokapić
Namibie – Président Hage G. Geingo
Nauru – Président Lionel Aingimea
Népal – Premier ministre Sher Bahadur Deuba
Pays - Bas – Premier ministre Mark Rutte
Nouvelle-Zélande – Premier ministre Jacinda Ardern
Niger – Président Mohamed Bazoum ( anglais )
Nigéria – Président Muhammadu Buhari
Macédoine du Nord – Président Stevo Pendarovski
Norvège – Premier ministre Jonas Gahr Støre
Palau – Président Surangel S. Whipps, Jr.
Panama – Président Laurentino Cortizo Cohen (EN)
Paraguay – Président Mario Abdo Beníte (EN)
Pérou – Président Pedro Castillo (EN)
Philippines – Président Rodrigo Duterte
Pologne – Président Andrzej Duda
Portugal – Président Marcelo Rebelo de Sousa
Roumanie – Président Klaus Iohannis
Saint-Kitts-et-Nevis – Premier ministre Timothy Harris
Sainte-Lucie
Saint-Vincent-et-les Grenadines – Premier ministre Ralph Gonsalves
Samoa – Premier ministre Fiame Naomi Mata’afa
São Tomé et Príncipe – Président Carlos Vila Nova ( EN )
Sénégal – Président Macky Sall ( anglais )
Serbie – Président Aleksandar Vučić
Slovaquie – Président Zuzana Čaputová
Slovénie – Président Borut Pahor
Espagne – Président Pedro Sánchez (EN)
Surinam
Suède – Premier ministre Magdalena Andersson
Suisse – Président Guy Parmelin
Taïwan – Ministre Audrey Tang
Trinité-et-Tobago – Premier ministre Keith Rowley
Ukraine – Président Volodymyr Zelenskyy ( FR )
Royaume-Uni – Premier ministre Boris Johnson
Les Nations Unies
Uruguay – Président Luis Lacalle Pou ( FR )
Zambie – Président Hakainde Hichilema
Voir en ligne : USA - Etats-Unis
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