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Les refugiés syriens préfèrent la guerre chez eux que la misère ailleurs

La Jordanie, 1er pays d’accueil, constate des retours

mercredi 29 mai 2013, par Rebel Kazimir

Les statistiques des organisations humanitaires et de l’ONU disent qu’il y a 500 000 syriens refugiés en Jordanie. Sur un peu plus d’un million qui ont quitté leur pays suite à la guerre civile pour séjourner principalement chez les voisins. Le 1er pays exposé à cet accueil est le royaume "Hachémite".

Ce qui est choquant dans la crise syrienne, les politiciens qui s’impliquent pour armer le régime et ses opposants, sont peu regardant pour les refugiés. Tous les pays européens, ne voulant pas prendre en considération la situation en Syrie, traitent tous les exilés qu’ils accueillent de la même manière.

Et la pire des choses du monde politico-diplomatique, c’est le non-intéressement de la conférence dite Genève-2 aux refugiés. Alors que l’été pointe, où la chaleur peut aussi compliquer la vie dans des tentes en toile, et où lhygiène est sommaire, il devient préférable de revenir même aux maison démolies.

En Turquie, c’est l’hostilité des autochtones, après les attentats, qui pousse au retour. Dans les autres pays, ce sont les faibles moyens mis pour l’accueil...
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Le HCR « L’agence des Nations Unies pour les réfugiés » estime, qu’aux refugiés installés à l’étranger, se rajoutent 1,5 millions de déplacés à l’intérieur de la Syrie. Où les opérations humanitaires sont plus difficiles à mener, du fait que les affrontements font usage d’armements lourds qui n’épargnent pas l’environnement.

Pour échapper à la violence collatérale que génère quotidiennement les combats entre l’armée officielle et une myriade de factions et organisations insurgées pour chasser le despote qui a hérité un pouvoir déjà acquis par la poigne de l’oligarchie, c’est une voie de survie ultime. Dans le camp de Zaatari, près de la frontière avec la Syrie, qui est le principal campement de la Jordanie pour les réfugiés, vivent 150 000 syriens.

Les ressources de la Jordanie pour faire face à l’afflux de réfugiés syriens a de plus en plus diminué ces derniers mois, voire depuis un an.

Selon AP (l’Association Presse) rapportant une déclaration d’un haut responsable jordanien, près de 60.000 réfugiés syriens ont quitté le royaume pour rentrer chez eux. Exactement précise-t-il 54 641 qui ne figurent plus dans les décomptes et sont considérés avoir opté pour le retour, même s’ils ont choisi un autre pays.

Certains sont revenus en Syrie pour lutter contre le régime du président Bachar al-Assad, dans l’espoir de précipiter sa chute, comme les autres dictateurs "cramés" par le Printemps Arabe. Et d’autres parce que les conditions de vie, dans la précarité des camps, se sont beaucoup détériorées et il est devenu trop difficile d’attendre dans une misère insoutenable.

Malgré la brutalité des combats, le nombre global de réfugiés syriens est en déclin, comme si le conflit est maintenant apprivoisé. Ils retournent dans leur pays, non pas parce qu’ils espèrent la paix, mais leurs besoins ont augmenté en raison de leur vulnérabilité accrue, exigeant plus de moyens.

Le HCR, présume une hausse de 30% en 2013 par rapport au budget de 2012. Des besoins supplémentaires liés à la crise sont évalués pour le moment afin de faire approuver le budget de cette organisation.

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Voir en ligne : Notre dossier : guerre civile en SYRIE

     
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