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Bahreïn : pour la 5è flotte des USA, l’interdiction des manifestations !

Limiter les troubles est ordonné par les maîtres de la Maison Blanche.

jeudi 1er novembre 2012, par Hugo Mastréo

A Bahreïn la répression des manifestations qui revendiquent l’égalité, l’abolition d’un apartheid de la minorité sunnite à l’égard d’une majorité chiite, vient de connaître un nouveau tour de vis, depuis le mardi 30 octobre. Un décret promulgué par le ministère de l’intérieur les interdit. Les chàtiments fréquents, subis par les protestataires, sont des tabassages féroces et des emprisonnements, ainsi qu’envers les médecins pris en train de soigner les NOMBREUX persécutés physiquement. Effectivement innombrables les réprimés d’une main de fer impitoyable !

Soutenu par de puissants alliés, dont l’Arabie saoudite, le Qatar et les Etats-Unis, le gouvernement de Bahreïn, n’est pas assujetti à la pression, des auteurs des ingérences étrangères dans d’autres pays, pour les changer... L’une des raisons de ce silence est le stationnement Cinquième Flotte de la Marine des États-Unis, ancrée dans les eaux territoriales du Bahreïn.

Le principal groupe d’opposition « Al-Wifaq », pourtant agissant d’une manière paisible avec des manifestations, tient désormais à défier une stabilité factice et imposée par l’interdit. Le pays à majorité chiite renferme une disparité injuste, un apartheid conjugué avec une monarchie sunnite restreinte à quelques milliers de personnes, et qui a la mainmise indiscutable sur tous les pouvoirs notamment économique.

Cette dissidence mène un bras de fer qui a vraiment commencé il y a deux années, et s’est détériorée ces derniers mois avec de plus en plus violentes confrontations, et souvent mortelles. Lors des deux derniers mois, deux adolescents ont été tués par les services de sécurité. Pendant cette dernière période un policier de 19 ans a perdu la vie dans une manifestation qualifiée par les autorités en une attaque terroriste contre l’une des patrouilles de sécurité. Pourtant il s’agissait d’un affrontement entre manifestants et policiers.

Pendant la dernière semaine du mois d’octobre 2012, un autre policier est mort des blessures qu’il a subies en avril dernier. Ce que le gouvernement a désigné par une "attaque terroriste", verbiage fréquemment utilisé contre les manifestations du Printemps Arabe, notamment en Syrie le dernier bastion des révoltes des peuples arabes qu’on prenait pour endormis et soumis aux dictatures.

Le porte-parole du gouvernement, Fahad al-Binali, a justifié cette interdiction, disant qu’elle est temporaire et viserait à « calmer le jeu », après les récents décès de manifestants et de policiers. Les condamnations expéditives des groupes associatifs des droits de l’homme et de militants de l’opposition n’ont pas cessé depuis les contestations qui, dans ce qui est le Printemps Arabe déclenché en 2011, critiquent ouvertement la monarchie qui tient sans partage et d’une manière familiale le pouvoir dans ce petit royaume du Golfe Persique.

Bloquant toutes dissidences, sans même changer l’existence des citoyens, les autorités de Bahreïn se trouvent être les plus contestées dans cette région. L’affaire du rallye de formule 1 en avril 2012, sur laquelle Populi-Scoop a diffusé un sujet, a été l’un des rejets que l’opposition a ouvertement contesté car en disproportion avec les réalités de la société dont la misère sociale est criarde.

Le ministre de l’Intérieur, Cheikh Rashid bin Abdullah al-Khalifa, a déclaré que les rassemblements sont interdits, jusqu’à ce que les autorités pourraient faire en sorte que « la sécurité soit assurée. »

Or il s’agit de violation du droit à la liberté d’expression et de réunion pacifique… Ce terrorisme devenu quelconque et religieusement détourné, est l’argument de dictatures auxquelles il prolonge la vie…

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Voir en ligne : NOTRE GRAND DOSSIER : Printemps Arabe

     
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