Accueil > Editoriaux / Opinion > Editorial, opinion, point de vue, déclaration, paix, pertinente, monde, (...) > débats, contribution, avis, citoyen, société, vie publique, analyse, (...) > France : toutes les droites en alliance tacite

France : toutes les droites en alliance tacite

L’extrême-droite assimilée, avec ses ruptures de l’Europe et ses projets d’exclusion des musulmans mis au doute d’être français.

jeudi 26 avril 2012, par Djamel Damien Boucheref

En France et d’autres pays européens, les discours de l’extrême-droite sont axés essentiellement contre l’UE (Union Européenne) et la présence des musulmans sur le vieux continent. On a beau chercher d’autres thèmes, l’essentiel est de casser le passage à un super-Etat et de mettre des populations, d’ailleurs bien discriminées et reléguées en seconde zone, comme source de la décadence historique.

Or l’apparition des pays émergents comme nouvelles puissances, perturbant les préconçues situations du Monde, met la mondialisation comme destin inéluctable et peu favorable au maintien de l’hégémonie classique.

Donc résister, et avec un affolement mortel, au recul des frontières, continentales en Europe, et au changement de la planète Terre, c’est croire que priver d’autres peuples d’être économiquement présents, se fera aussi par les guerres. Sinon quel autre moyen ? L’islam étant aussi prétexte aux maintiens des inégalités endogènes devenues insoutenables !

La présence de la communauté de la seconde religion de France, les musulmans, dans la campagne électorale des présidentielles 2012, a été marquée par les crimes abjects d’un certain Mohamed Merah. Puis la case de l’oubli s’est ouverte grande absorbant la présence d’une population dont les jeunes générations sont cloîtrées, en marge du foyer officiel d’une nation qui assume pleinement le double-foyer.

Sarkozy, insistant, accusa 700 mosquées françaises d’avoir appelé à voter pour son challenger Hollande. Or, les réactions signalent la démarche droitière du sortant-candidat. Hannes Swoboda, chef de file des socialistes au Parlement européen, a estimé que la responsabilité incombe à Nicolas Sarkozy. "Ses arguments anti-européens ont été extrêmement inquiétants. Les annonces sur la remise en question de Schengen et la réintroduction des contrôles aux frontières ont révélé ce qu’il pense vraiment".

Les poussées des extrêmes-droites en Europe sont devenues plus inquiétantes depuis que le FN en France a fait dernièrement son meilleur de son Histoire. Ce qui devient apparent surtout, la connivence désormais officielle de l’ouverture médiatique qui est offerte. L’islamophobie, pour ne citer que le culminant des thèmes aux relents purement racistes, gagne le terrain institutionnel… Le rapport d’Amnesty International du 24 avril 2012, tombe dans ce contexte d’élection.

Elle est suivie et couverte par un labeur politicien qui donne crédit à cet électorat, sous la couverture de la citoyenneté, qui s’amoncelle comme force politique. L’imminent pari que s’est déjà préalablement fixé Marine Le Pen, est de faire des prochaines législatives le déferlement d’un nationalisme, d’un autre ge, au sein d’un hémicycle qui a été rempart contre la hantise de la xénophobie. Les 6,5 millions d’électeurs parleront prochainement.

Selon Reuter, Marine Le Pen a demandé officiellement à Nicolas Sarkozy et à Jean-François Copé une réponse claire sur ce que l’UMP ferait en cas de duel entre des candidats du PS et du Front national aux élections législatives de juin. Dans le marchandage du second tour des présidentielles, l’ultimatum est lancé. La dirigeante du Front national, sur le point d’annoncer sa position personnelle, qu’elle réserve pour la journée du 1er mai, a ainsi laissé la porte ouverte à une consigne de vote, alors que les cadres de son parti évoquaient jusque-là un vote blanc.

En recueillant 17,9% des suffrages, score jamais atteint par le père, tous votes confondus, le Front National expose la France, le pays des droits de l’Homme, à une relégation parmi les pays moyens de l’Union. Genre : Hollande, Belgique ou Suisse. Or le pays de De-Gaulle était considéré comme l’Allemagne ou bien l’Angleterre et même les USA. Notamment pour sa langue, ses sciences, son industrie et son prestige au niveau international.

Lorsque l’on connait ceux qui subissent la politique du pouvoir actuel, on ne peut que se révolter contre une telle politique xénophobe mise en exergue depuis de nombreuses années... Les mêmes depuis des décennies !

Partager sur les réseaux :
     
Pas de licence spécifique (droits par défaut)