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Marine et Mélenchon : l’effet du leurre !

L’intransigeance redresse la sinuosité des dédales obscurs.

mardi 28 février 2012, par Rebel Kazimir

La campagne présidentielle française vient de vivre un évènement démonstratif des rivalités du champ partisan. Il n’est pas question de traiter l’adversaire de menteur, que le président déjà dans la course a repris de Mélenchon, à propos de paroles dites à un média anglais par le candidat socialiste €¦ Ce n’est non plus, pas la boutade de Hollande concernant la repentance sur la fréquentation du Fouquet’s par Sarko !

D’après le duel de radicalité, montré sur le plateau d’Antenne2 entre Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, la France s’est miroitée aux antagonismes idéologiques les plus expressifs des réalités de l’heure. L’ultranationalisme s’est confronté frontalement à la gauche qui se veut solidaire, deux obédiences qui se sont montrées sous les traits de la violence prolétarienne associant le lien avec le pays profond…

Une scène que les médias ont aussi de leur côté bien respiré, réagissant à une guerre ouverte entre des extrêmes qui parlent avec éclats en temps de crise. La séquence d’une vingtaine de minutes, par la vertu de la programmation et la typologie de l’émission d’une soirée politique, a remué et planté à la fois les esprits dans les élans des candidats. Le clash Marine-Mélenchon a brillamment exhibé les oppositions fondamentales entre un homme et une femme que les programmes mettent largement en grand écart.

D’emblée la candidate du Front National, détentrice de la première parole, s’est mise à contourner les thèmes de divergence avec le Front de gauche, allant dans tous les sens et disséminant l’essentiel. Mélenchon force les traits vers l’animateur Pujadas, le visible fourvoiement lui fait reprendre la parole. Le langage inutile et sans ancrage dans le débat, constaté par l’auditoire, paraissait en faux-fuyant d’une bête piégée !

Et secouant le menu et réducteur programme politique du conservatisme de la droite ayant l’outrance, par la voix d’une femme, de présumer le retrait du remboursement de l’IVG (Interruption Volontaire de Grossesse, l’avortement) par la sécurité sociale. Mélenchon donna la répartie qu’on attendait de lui et qu’aucun autre candidat n’a l’audace d’assumer, contre la seule à l’imaginer dans l’intérêt de la France et de son peuple...

A ce sujet, la candidate du FN a soutenu l’existence d’autres modes contraceptifs qui annihilent la fécondation. Or, ce sont les grossesses n’ayant pas acquis l’effet de spermicides et des préservatifs qui se trouvent à avorter. De loin, ce sujet sanitaire rejoint les visions des religieux, les philosophies tenant à une tradition qui spolient la population des acquis scientifiques. La soumission de la gente féminine au diktat des traditions inopérantes d’une époque plus lucide en matière de liberté par rapport au fondement du cercle familial contemporain, plus réactionnaire, on ne propose pas mieux !

Essayant de prendre mot dans la discussion du plus farouche adversaire de son projet qui mêle xénophobie et l’obscurantisme basé sur la « priorité nationale », Marine préféra d’abord de mettre au devant le profil bas du prétendant à la présidence qui lui fait face. Qu’elle dépasse dans les sondages mais qu’elle redoute sur tous les plans. Le qualifiant de « leurre », du fait que son électorat sera inéluctablement reporté au second tour sur le candidat du PS, perçu comme celui qui est déjà vu en joute face à celui de l’UMP après le 1er tour.

Sans dire le mot, tout au long de l’émission, des signatures lui permettant d’être dans la course. La candidate du Front Nationale a été insolente et hautaine, pour essuyer la réplique : « ne me prenez pas de haut… » coupa Mélenchon un impertinent dédain devant une difficulté bien réelle. Marine avança qu’elle détenait 440 à 450 promesses de parrainage.

… Mélenchon n’avait aucun souci, avec plus d’une dizaine de milliers d’élus communistes, d’être déjà sur la liste des déjà candidats. A ce propos, l’illusoire est bien celle qui a difficulté de se considérer d’emblée en lice. Dépourvue du moindre ancrage dans les structures institutionnelles locales en rapport direct les problèmes de la société traitée quotidiennement au niveau des localités, le leurre est bien qui n’a pas encore ses avals…

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