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SYRIE : QUI SONT LES REBELLES ?

Pas d’intervention des occidentaux, pourquoi les conflits d’intérêts ? Israë l plus intéressé par Bashar que les rebelles !

samedi 3 mars 2012, par Gros Emile

Quand on tente de savoir pourquoi les pays occidentaux sont intervenus en Libye avec une facilité déconcertante, et se refusent le « va-t-en-guerre » en Syrie, on tombe sur les intérêts stratégiques de tous les acteurs. Y compris les monarchies arabes, principalement Qatar et Arabie Saoudite, sont à la manoeuvre. Puisque l’ONU s’y est prononcée, pour éviter le massacre, et les pays occidentaux restent sur la négation d’une intervention directe. Chacun y voit des ingrédients explosifs !

Selon une information diffusée le 1er mars par la chaîne Al-Arabia, Israël s’est empressé d’adhérer et d’appuyer à l’expectative des pays occidentaux de ne pas remettre des armes aux rebelles. Les lendemains restent très incertains, ils ne peuvent être avec évidence dans l’intérêt de l’Etat hébreu. Déjà qu’en Egypte, en Tunisie au Yémen là où les révolutions se sont faites sans les occidentaux, les nouvelles classes politiques sont largement hostiles à Israël. Seule la Libye qui est pleinement tombée dans le giron contraire, alors que même ici l’opinion publique locale n’est pas acquise…

Syrie - L’OTAN et la Turquie appuient les rebelles par rikiai

Il est indéniable aussi que les rebelles Syriens restent des inconnus. Si en Tunisie l’adhésion du peuple après le geste de Bouaïzizi, a confirmé que le mouvement fut autonome et incontestablement populaire. Ce n’est pas le cas d’une mobilisation généralisée en Syrie. Et en Lybie c’était depuis Benghazi, un embryon de régionalistes comme celui de Homs en Syrie, le mouvement a été vite récupéré par les néocolonialistes et vite aidé.

Car le despote libyen était l’incarnation même de la tyrannie et aux yeux mêmes de son peuple. En Egypte, l’occupation de place Tahrir avec une mobilisation inébranlable et éclairée, la comparaison de la révolution, contre Moubarak et les visions dynastiques, est permise avec la situation de Tunisie. Pas aussi de similitude avec ce voisin à la Syrie, où le pouvoir émane directement de la guerre, sans la case de changement.

En Syrie on n’arrive pas encore à classer exactement la composante des rebelles. Ce qui laisse les pays interventionnistes, notamment occidentaux, dubitatifs quant à l’aide à leur apporter. Seuls les espions sont dépêchés, agents de terrain le plus souvent munis de cartes professionnelles de reporters de médias ou d’humanitaires. Des français, des anglais et des américains se sont déployés aux côtés des révoltés syriens désarmés face à un pouvoir qui a, selon un décompte de février 2012, arrondi le chiffre de 6000 victimes.

Plus de 30% des morts sous les pilonnages des blindés du régime sont des enfants, des personnes gées et des victimes non impliqués dans l’insurrection. Homs reprise par le régime, en mars par les militaires. Les rebelles se dispersent et font un recul tactique avant de se livrer à une vraie guérilla urbaine dans cette ville de 1 million d’habitants.

Qui sont-ils donc ces syriens qui utilisent des armes ? L’impénétrable clandestinité des révoltés, laisse dire, de la bouche même de Bashar Al-Assad, qu’Al Qaeda est à l’œuvre. Les syriens viendront à bout d’un régime qu’un parti politique, le Ba th, a construit autour d’une maffia familiale comparable à la tunisienne Trabelsi-Ben Ali ou à la famille Moubarak. Au même titre que ceux qui ont paré, en Libye, à l’éventuel massacre de Kadhafi et que son rejeton, Seïf Al-Islam, comptait exécuter. C’est une question de temps, Bashar Al Assad sera chassé !

Les insurgés syriens se composent de déserteurs et de l’opposition généralement de gauche que l’exclusion du Ba th a longtemps malmenée. La coalition se fait appeler le CNS "Conseil National Syrien" présidé par Bourhan Ghalioun. Paradoxalement en Syrie est apparu le bras de fer, entre les Etats-Unis et leurs alliés face et contre le duo Russe et Chine. Notamment à la lecture du véto de ces deux derniers.

Les premiers refusent à ce jour de remettre des armes à la rébellion. Car l’identité des protestataires syriens reste un mystère. Cependant qu’aux côtés du régime en place on peut trouver aussi l’Iran. De même que la communauté chiite est profondément établie dans toute la région, y compris les monarchies voisines.

Les pays qui viennent en aide, notamment en armes, aux rebelles sont le Qatar et la Turquie. Ces deux voisins basent leur discours selon l’aide à une population, c’est-à-dire une bonne partie du peuple syrien, qui veut en finir avec un despote. Le système de Kadhafi n’avait aucun crédit, à l’instar des autres dictatures démantelées. La ligue arabe de son côté redoute une déstabilisation de la région, sans pour autant influencer d’un iota le régime de Bashar !

L’Irak, l’autre voisin de la Syrie, qui dispose d’une vaste frontière commune et dont la porosité date de l’intervention américaine qui est venue à bout d’un autre ba th… une autre histoire !

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