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Nouvelle donne pour Israë l après les changements en Tunisie et en Egypte.

Quand les peuples arabes tentent de regagner leur dignité, les pays occidentaux perdent du terrain.

mardi 8 février 2011, par Jaco

Les peuples arabes se sont soulevés contre des régimes potentiellement en bons termes avec Israë l et dociles envers la domination occidentale. A bien apprécier la nouvelle donne, conséquente des émeutes au Maghreb et au Proche-Orient, les éléments ont bougé et les plus essentiels concernent le droit à l’expression démocratique. Cependant ils ont effet sur les relations internationales et modifient amplement le contexte régional.

La France dont la diplomatie, à travers même sa représentante officielle, s’est embourbée dans une connivence avec Ben Ali… Avec en même temps les Etats-Unis, via la seconde (infitah) ouverture de l’adjoint Souleiman désigné par Moubarek, accusent sans rechigner la présence des frères musulmans dans le passage politique imposée par la nouvelle ère au pays des pharaons. Voilà ce qui fondamentalement change, dès le début de l’année et des séditions populaires qui ont touché ces pays.

Le contexte où l’arrogance israélienne a autorisé l’accaparement de nouvelles colonies et a transformé un processus de paix largement suivi au niveau mondial, en une continuité d’exactions impunies du peuple palestinien, avec la bénédiction des régimes arabes voisins et lointains, a vite et amplement changé. La présence des islamistes, dans les pouvoirs qui se dessinent dans les deux pays du Maghreb et du « Machrek » à travers des transitions encore en marche, apporte du nouveau.

C’est la forte volonté des peuples arabes, sous la subversive houlette d’une jeunesse plus farouche, que ces passages à des régimes plus hostiles à l’Etat hébreu sont sur le point de voir le monde. Souleiman, connu pour avoir entretenu la famine sans imposer la faim de Gaza, fait la concession du dialogue avec l’opposition et les islamistes, dans le but de juguler en urgence la colère de la rue. Plus tard, on verra...

Barack Obama lui-même avait fait plusieurs déclarations à propos du conflit du Proche-Orient, mettant dans l’embarras les sbires d’un colonialisme que les pays occidentaux avalisent encore. Le statu quo ne pouvait tenir éternellement, une certaine stratégie américaine différente de celles antérieures est apparue dès la succession à Bush. L’affaire du massacre des humanitaires qui voulaient accoster leur bateau d’origine turque à gaza, a mis en émois l’humanité entière et fut d’un certain déclic. Depuis cet évènement et les massacres de l’opération "Plomb durci", certains responsables israéliens ne peuvent même pas se déplacer actuellement dans le monde, y compris dans certains pays européens. De même qu’aux USA les intérêts stratégiques priment avant tout, et sont souvent redits concernant les démocraties à accepter des pays étrangers.

Israël pourrait ne plus représenter l’allié favorisé, les USA qui perdent du terrain devant des islamistes renommés plus récalcitrants quant à l’existence de l’entité sioniste. La diplomatie mondiale connait, de son côté, les conséquences de la révolution du jasmin qui n’a pas idéologiquement l’air de vouloir se faner dans le monde arabe. Les contestations ne cessent d’être ensemencées et certaines sont sur le point de fleurir.

Noam Chomsky a analysé les faits émeutiers dans le monde arabe où l’immolation est devenue l’expression psychédélique du désespoir d’une certaine jeunesse socialement précaire. Il y voit sur le plan politique le recul de l’occident sur des régimes réputés acquis à son giron. Donc en ricochet, Israël comme corps étranger et démocratie criminelle compte aussi dans les nouveaux résultats

Des territoires sont sur le point de quitter des zones d’influences dépassées. Quand même en Egypte le régime Moubarak reste, il est exposé à l’échéance électorale toute prochaine de laquelle, la nouvelle carte politique sera inéluctablement changée.

A moins de faire partir le despote égyptien du pouvoir avant l’heure, les choses ont changé de part déjà les dialogues avec l’opposition égyptienne. Elles sont désormais moins complexes que par le passé. Car la clarté et la réalité impose désormais qu’il n’y ait point d’antagonisme entre les dirigeants arabes officiels et la part qui revient au peuple de décider pour leur destin.

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