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Une attaque d’Israë l, sur les installations du nucléaire iranien, n’a jamais été autant plausible !

Diversion contre les victoires diplomatiques palestiniennes et le rêve de régner en puissance absolue au Proche-Orient.

vendredi 4 novembre 2011, par Hugo Mastréo

Une attaque israélienne contre les installations nucléaires iraniennes a été souvent prédite. Comme opération effective, elle revient au devant de la scène, à l’heure des grands échecs diplomatiques de l’Etat hébreu face à leur ennemi principal : les palestiniens. A qui des territoires sont volés et colonisés, et qui prouvent au Monde la justesse de leur cause. Envisager plus sérieusement que jamais un assaut préventif, a effet aussi de détourner, sur la scène internationale, des efforts palestiniens qui sèment un désarroi tant pour les USA qu’Israë l €¦

La perspective de cette agression se dessine dans un contexte assez précis. Le rapport de l’AIEA est attendu pour le 8 novembre. Il suscite des positionnements préalables des grandes chancelleries. Les États-Unis et la France ont laissé filtrer leurs craintes que le rapport de l’AIEA ne soit pas assez dur contre Téhéran. Notamment la Russie et de la Chine se sont aussi exprimés. Les russes refusent l’incrimination de la république islamique. Quant à la Chine appelle à une modération et la souplesse pour les contrôles de l’agence onusienne.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son Ministre de la Défense, Ehud Barak, mettent grande la pression pour faire aboutir la décision de passer à l’acte et pour fixer la date quand frapper. Ceci dit, cette initiative jouit d’une couverture des Etats-Unis. Barack Obama, n’est pas resté sans mots, a précisé de son côté qu’aucune décision n’avait été arrêtée. Rajoutant le lendemain à la Knesset qu’il pouvait y avoir « des points sensibles dans lesquelles Israël devra défendre ses intérêts vitaux de façon indépendante », au moment où les deux responsables israéliens ont mis sur le tapis le projet de destruction des aménagements nucléaires iraniens.

Depuis plusieurs semaines déjà, des diplomates étrangers s’alarment des préparatifs israéliens. Quand le président américain a déclaré le départ des unités de Gis de l’Irak (35000 hommes) avant fin 2012, après le refus par le président irakien de leur attribuer une totale immunité après cette date, 10% (3500) resteront au Koweït. Et au plus près à la frontière irakienne, où se trouve le principal passage (air-mer-terre) en cas de riposte iranienne !

La presse israélienne, dont le quotidien Yedioth Ahronoth, n’a pas hésité de révéler que la décision est déjà prise. Le journal Haaretz a arappelé, qu’outre le duo chef du gouvernement et son ministre de la défense Netanyahou et Ehud Barak, Avigdor Lieberman, ministre des affaires étrangères, a déjà, par le passé, accepté d’attaquer l’Iran et ne manquait pas d’occasions à soutenir ouvertement une telle initiative.

L’audit du Mossad et des experts militaires, dont nombreux américains, préoccupés de l’avenir de la sécurité de l’entité sioniste ont prédit qu’une atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran serait une catastrophe. A dessein de maintenir la présence et la domination d’Israël dans cette région du monde qui lui est globalement hostile, ils ont aussi émis que l’Iran est un danger réel. Ce qui a valu un mouvement de responsables à la tête des services secrets, le Mossad, car à portée des décideurs politiques israéliens.

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Meir Dagan a été relevé de ses fonctions en juin en 2010 et remplacé par Tamir Pardo, pour son point de vue à ce sujet. Mais aussi après le crime visant un responsable du Hammas à Dubaï et l’accusation des autorités de cette minuscule monarchie arabe portée au Mossad. Il a été écarté comme bouc-émissaire d’une opération qui a offusqué l’opinion internationale. Tout en étant partisan de l’empêchement de l’acquisition de l’arme atomique par le régime des mollahs, Meir Dagan ne s’opposait pas à la destruction du développement de cette technologie dans ce pays considéré aussi comme ennemi potentiel. Mais voit que les circonstances ne le permettent pas.

S’il a argumenté avec des raisons de légalité internationale, ce militaire de Tsahal qui a passé toute sa vie au déracinement des palestiniens de leur terre, il a aussi manifesté son hostilité à une attaque gratuite qui peut être assimilée à de l’arrogance sioniste. Par ailleurs, il faisait de son mieux pour retarder les travaux scientifiques des iraniens dans ce domaine sensible. Ce qui lui fait porter d’être l’initiateur du virus informatique Suxnet qui a créé des troubles sur les centrifugeuses iraniennes. Comme il ne s’est jamais embarrassé d’abattre les scientifiques et techniciens travaillant dans les complexes nucléaires iraniens.

Certains observateurs ne voient qu’une campagne médiatique laissant entendre qu’Israël se risquerait à une aventure. D’autant que l’opinion israélienne n’est pas favorable selon la presse du pays. Entre augmenter les pressions sur l’Iran à l’heure du rapport, qu’Israël croit qu’il ne comporte pas de sanctions claires. Et provoquer un incident, comme un conflit régional, pour détourner l’opinion mondiale de la poursuite de la colonisation et les victoires diplomatiques palestiniennes. Ce sont les seules deux idées qui restent en l’air... L’Etat hébreu a habitué le Monde d’agressions et de surprises...

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