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La règle d’or bloquera le budget de l’Etat en désignant, constitutionnellement, des frais à bannir quand il est impossible de fortifier les ressources.

Un concept idéologique qui proclame à qui incomberont les coûts des rigueurs et austérités.

lundi 12 septembre 2011, par Gros Emile

Cette obligation conjecturale qui a trait à la finance étatique, est présentée comme une prouesse et même l’exploit que se fixent les eurocrates. Elle recèle la norme douloureuse de non-déficit au macro-budget du pays. Cette rigidité ne dit pas ses patents desseins, les véritables soubassements sur lesquels elle repose.

Eblouissant de sa brillance écarlate, ce canon ne laisse pas l’intention et la perspective d’appréhender les fonds mis en dessous de son panache reluisant. Car le contenu tout fait, de ses objectifs et de ses conditions, s’improvise dans un climat de déb cle.

Le galopant vent de panique qui mène en spirale descendante sur des abysses la récession, certains pays comme la France empressent leurs décideurs à parer à ce qui leur est désigné en crise. Les tourbillons qui, incessants, ont dévasté, depuis 2008, le secteur de l’immobilier aux USA, puis a mis à genoux les banques qui vacillaient dans le système férocement spéculatif et terminent par indiquer l’inadmissibilité des déficits publics, ont un caractère fortement idéologique. Si le capitalisme et ses penseurs ont montré, d’une manière fort-douteuse, que le socialisme est la seule certitude en matière d’idéologie, sa philosophie n’est pas lavée de toutes « science des idées », sa hantise.

Règle d’or : les grandes manœuvres de la majorité pour convaincre l’opinion

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Sarkozy que les américains n’ont pas suivi, conduit un mouvement dominant de sauvetage qui déverse des statistiques de ratage anxiogène. Méconnaître l’histoire, de l’interdiction des déficits publics, c’est aussi et d’abord négliger la portée de l’entrave à la liberté d’action des gouvernements. Comme l’étaler telle une innovation dans le droit constitutionnel français, c’est faire de l’austérité une orientation qui dit des réductions de charges. Cet acte hautement idéologique des droites occidentales, est profondément libéral. Il cible en priorité les payeurs de toutes les austérités qu’il induit…

Socialistes d’Espagne et de France montrant une sympathie à cette règle inspirée d’une pensée qui n’est pas la leur, et est même son contraire, ne dépistent pas qu’en amendant la première loi du pays de ce précepte, ils adhèrent à une action relative à l’argent. Ils mettent la clé et la font tourner dans le système institutionnel, pour des intérêts liés à la bourse haletante de ses interminables yoyos. Les détenteurs de capitaux qui manœuvrent à la rumeur, afin de s’éviter les risques qui plombent leurs intérêts, comme en 2010. Quand les Etats se sont mis à renflouer à coups de milliards les trésoreries des banques, alors qu’ils génèrent toujours des plus-values, le but est encore qu’on ne les impose pas.

Dans le discours de Barack Obama qui a traité surtout de l’emploi, mais non pas uniquement du chômage, prononcé devant le congrès le 9 septembre, il n’est pas question de limitations des dépenses de l’Etat. La relance, estimée à plus de 45 milliards de dollars pour la 1ère puissance économique, la dette étatique est secondaire par rapport à la croissance tant adulée. Aux states les plus déshérités, travailleurs des basses hiérarchies et ayant de modiques salaires ainsi les chômeurs qui grouillent dans l’oisiveté qu’ils n’ont pas désirée, ont été nommés dans le discours du l’actuel occupant du bureau ovale. Majoritairement dubitatifs, les bas revenus se sont faits ravir l’espérance par la riposte des bulles spéculatives qui dès le lendemain, de ce discours, ont tiré les places boursières à la baisse. Un vrai bras de fer entre salaires et traders…

Concernant l’amendement constitutionnel dit « la règle d’or », les hauts revenus continuent de faire la pression. Nombreux membres du PSF ont voté cette option, disent-ils par erreur et même par patriotisme. D’autres campent mi-figue mi-raisin, tel des girouettes attendant le bon sens du vent porteur ! La zone euro, mise sous pression par d’éventuelles faillites, tourne le dos désormais aux banques. Pour aussi accélérer ce processus de constitutionnaliser l’intangibilité des bénéfices argentiers.

Les lectures sereines d’opérations cohérentes en temps de récession, qui par malheur, cette dernière, ne se décrète pas, voient en cette règle d’or, une diabolisation des Etats qui ne cessent de dépenser pour « le volet social » dénoncé comme parasitaire. Le projet, de règle d’or, a été déjà pratiqué auparavant et ailleurs, selon certains observateurs, a conduit à la perte de souveraineté. En Europe, la constitution continentale même rejetée et détestée lors de suffrages est suivie et appliquée. La nouvelle norme, elle ne sera pas soumise à un vote du peuple.

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