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Du "Hirak" en Algérie, la crise économique débute avec la chasse aux sorcières

La justice apeurée de "Selmya", croit que toutes richesses sont accaparées de la rente...

mardi 23 avril 2019, par Djamel Damien Boucheref

Est-ce de la poudre aux yeux, quand les revendications de la population algérienne reçoivent la réponse de la justice, s’attaquant à quelques noms d’opérateurs économiques ? A l’écoute des cris du public, l’armée a exigé et obtenu la démission de Bouteflika. Mais les grands comptes ne sont pas encore apurés.

De dures et pénibles difficultés économiques frapperont l’Algérie, après la fin de la crise politique qui a, en 2019, duré. Alors que l’armée surfe entre légalité constitutionnelle et application de la volonté populaire, l’avenir est, pour la stabilité, incertain. Livrer ce sujet, sans faire la distinction entre quelques noms interpellés par la justice algérienne, sonnerait faux !

Sous prétexte d’élaborer des mesures répondant aux vœux du "Hirak", Reda, Abdelkader, Karim et Tarek Kouninef, soupçonnés de faire partie du cercle restreint de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, ne sont pas comme Rebrab. Accusé de surfacturation, l’opposé dès 2014 à travers son journal Liberté, à la candidature du raïs déchu, lui a sa différence !

Un tribunal d’Alger a déjà convoqué l’ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia et l’actuel ministre des Finances, Mohamed Loukal. Deux proches de Bouteflika, visés par une enquête pour une présumée utilisation frauduleuse de fonds publics, selon la télévision nationale, dans son journal de Samedi 20 avril.

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Trouver une signification à ces poursuites, n’est pas aisé. Arrêter le fondateur et président de Cevital, la plus grande société privée algérienne et le présenter avec les Kouninef ou Ali Hadad, renvoie plus à jeter à la vindicte des cas visibles. Mais pas les mains cachées qui les ont intégrés à leur corruption et qui a fortement bondi au temps du clan Bouteflika.

Maintenant pour les dégradations de l’économie, qui ne sont pas détaillées, il y a du pain sur les planches. Pourtant les monopoles, sur la prise permanente des richesses, viennent des anciens de la libération. Ces derniers qui, d’abord se sont servis des biens laissés par les colons et, ont favorisé leur progéniture, contre et à la place de l’intelligence. Par où débute la félonie...

Nombreux observateurs se demandent, en effet, pourquoi les hommes d’affaires sont convoqués par la justice en Algérie ? Alors que les politiciens véreux qui les ont, non seulement engraissés, mais bien rackettés, en bloquant bureaucratiquement leurs projets ne sont pas inquiétés ? D’ailleurs on ne les présente pas comme entrepreneurs, mais seulement milliardaires ?

Cette chasse des noms accolés aux grandes entreprises privées, vient d’un serment d’Ahmed-Gaïd Salah, pour réprimer la fraude économique. Répondant alors aux manifestants qui continuent d’exiger la réforme politique profonde qui arrêterait le règne de l’ancienne garde, les tribunaux s’adonnent à la formalité de poursuivre les têtes les plus en vue.

Ils sont cinq à faire l’étendard de la lutte anti-corruption initiée par la justice, sous la houlette de discours expressément produits par le chef des armées pour atténuer la colère. La révolte contre le système politique qui a ruiné les vrais entrepreneurs et protégés les prédateurs, pose en effet la question de l’enrichissement rapide et des connivences avec les tenants de la décision publique.

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Mais la société est consciente qu’il faut traquer, dans ce cadre de cette opération « mains propres », Saïd Bouteflika, Abdelmalek Sellal, Saïdani et un certain Megueddem Mohamed, alias "El-Harrachi", ancien chef de cabinet de Chadli. Lesquels, comme ce dernier, se sont servis. Ou bien ont favorisé des affairistes sortis des méandres de la gouvernance de Bouteflika.

Les mensonges habituels des ONG, comme Human Wright Watch (lire ICI), qui distillent avec les islamistes, que des manifestants s’affrontent contre des policiers. Quelques arrestations s’effectuent, mais globalement le « Khawa-Khawa » (fraternité) reste de mise entre protestataires et fonctionnaires des services d’ordre.

Cette propagande, de justice commandée, pour atténuer les manifestations et la rupture avec l’ancien système politique, vise aussi quelques noms des élites. Des intellectuels sont maltraités par les médias, des diffuseurs de la confusion et diviseurs de la cohésion du "Hirak" (mouvement).

L’Etat algérien a besoin d’un citoyen-entrepreneur qui contribue, par ses impôts, à la caisse publique. Cet acteur de l’économique digne que personne ne croit à sa sincérité, cherche, comme le militaire, de passer à être professionnel. Et sans être soumis au technocrate que les rouages se complaisent à abriter, tel un contrôleur des détournements que de la technicité !

Participer à notre mini-sondage de moins d’une minute. Anonyme on peut exprimer, sans obligation, son opinion.

Sa question unique est : Qui après Bouteflika ?

Cinq choix ayant trait au profil, au parcours et à la personnalité du prochain président. ICI - MERCI

}Nous organisons des sondages et enquêtes. Vous êtes invités à vous inscrire à nos panels. Merci si vous participez.

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Voir en ligne : Notre dossier ALGÉRIE

   
   

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