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Iran : vague d’arrestations de journalistes

La presse iranienne sommée de ne pas critiquer...

lundi 4 février 2013, par Hugo Mastréo

Une nouvelle répression s’est abattue sur la presse iranienne, la Nème depuis que ce régime gouverne. Avec ces récentes arrestations de journalistes et de Net-citoyens, AU NOMBRE DE 14, opérées pendant la dernière semaine de janvier 2013 et le 1er février, augure que le bal de l’arbitraire ne fait que commencer. Sans interruption la traque des dissidences, dans la plus sombre des dictatures dans le monde, est la priorité €¦

On estime à moins de 10%, la population iranienne qui suit les médias officiels du régime. A partir de l’étranger, les chaînes de télévisions, de radios, de sites Internet et de titres de presse s’exprimant en persan, sont les plus consultés et écoutés. Les responsables iraniens décrivent le monde de la presse comme "des armes des services de renseignement américains et britanniques" , alors que l’hostilité populaire au régime prend de l’ampleur cherchant des ancrages.

Habituellement, les affaires de respect des mœurs de l’islam rigoriste étaient prétextes à n’épargner aucun citoyen de la réprimande : la censure. En visant les médias et précisément les auteurs d’articles et d’exposés, la vie politique iranienne devient une préoccupation de la main de fer qui la protège. Les services de sécurité...

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C’est aussi l’une des plus aveugles, larges et bien faite opération pour "faire peur" que le guide suprême et Ahmadinejad viennent de déclencher à l’égard des organes traitant l’actualité. Dans la presse, la conscience de ses praticiens relève de l’honnêteté intellectuelle. Pour l’exercice de telles activités professionnelles "du journalisme" la morale personnelle prime avec le métier, aussi bien Iran qu’ailleurs.

Ces assauts des autorités iraniennes, à bien comprendre leurs desseins, sont à regarder selon l’échéance des élections présidentielles de juin de 2013. Les chefs comptent réduire à néant tout libre choix pouvant remettre en cause la tyrannie… Le régime vit avec son insoutenable paranoïa de voire dans ses propres citoyens, notamment les plus éclairés, des conspirations en force.

L’islamisme en général ne s’accommode pas avec les journalistes. C’est la Turquie, où un islamisme à la fois cynique et le plus ultras qui vit avec l’obsession de ne pas permettre l’opinion critiquant son gouvernement, qui a le record de journalistes détenus. Parvenu au pouvoir par la voie démocratique du vote, cet islamisme pend prétexte du terrorisme kurde.

Ailleurs, dans sa version violente, l’islamisme du terrorisme algérien et les journalistes, c’est l’hécatombe, de triste mémoire, qui a voulu faire taire les vérités sur des tueurs bardés de religion.

En Iran, il s’agit d’une dissuasion signifiée envers des professionnels de la presse et activistes des médias. Car l’ordre théocratique régnant ne compte guère se laisser défaire. Les journalistes interpellés travaillent pour des publications réformatrices telle que les quotidiens Shargh, Arman, Bahar et Etemad, l’hebdomadaire Aseman ainsi que l’agence Ilna, spécialisée dans les questions du travail.

Il justifie sa répression, comme toutes dictatures, par une prétendue coopération avec des organisations basées à l’étranger. Les 14 journalistes arrêtés récemment en Iran collaboraient avec "un réseau médiatique lié à l’Occident", a affirmé mercredi le ministère des Renseignements dans un communiqué.

Mais aussi, ce coup de semonce du félon régime dictatorial iranien, constitue la forme primaire d’intimidation. Précisément les diffuseurs de l’information et les commentateurs ayant plus de liberté de ton dans leurs écrits, sont visés par ces descentes qui se terminent par des internements des suspects de subversion…

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Dans la pseudo-démocratie de façade qu’est la république islamique, la contestation qui a marqué la réélection d’Ahmadinedjad pour son second mandat est un précédent. Il instruit que seules des occasions de renouvellement des appareils de direction du pays suscitent l’aspiration au changement. Donc les idées critiques soumises à de telles harcèlements.

Toute mobilisation pour élargir et instituer des cadres sociétaux de pratiques des libertés, ne peut sortir du contexte de la légalité formellement aménagée dans « l’islamisme » irrespectueux des individualités. La préservation d’un système sclérosé et sans libertés, se confronte à la conjoncture d’ouverture de débats politiques où la protestation surgit au sein du peuple tenaillé depuis des années sans perspectives...

Cette traque de paroles jugées comme appelant aux séditions, préparent le balisage politique à la veille d’élections importantes. Le régime est incapable de donner de donner meilleur produit d’informations et de traitement équitables des libertés, s’en prend à ce qui est libre. La mort de la télévision iranienne date de quelques années, du fait de sa tristesse… Quand un journaliste local intervient dans un média iranien activant de l’étranger, il dérange...

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