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Le G8 de Sarkozy trahit les contestataires algériens enrôlés dans le Printemps Arabe.

Au G8 Bouteflika a représenté les pays africains, sans mandat et sans légitimité... L’organisation africaine (OUA) mise à la marge Par Sarkozy et son larbin Boutef.

lundi 30 mai 2011, par Azouz Benhocine

La trahison des contestations algériennes, exprimées contre le pouvoir de Bouteflika, est catégorique. Comme pour la Tunisie, elle est diligentée à partir de Paris et par Sarkozy. Une sorte d’ingérence contre-révolutionnaire, qui a commencé avec une indifférence puis s’est révélée plus engagée à sauver le pouvoir en place.

Le G8 a ouvert large la porte au despote Bouteflika qui pourtant soutient publiquement Kadhafi et Bashar Al-Assad... Et était depuis quelques mois complètement isolé. Boutef a tenté, lors de ce G8, de toucher la main à Obama qui lui a exprimé physiquement, en s’éloignant, du mépris.

La nature du pouvoir algérien est une unique configuration. Elle est faite d’une seule chapelle politique, ayant toutes les relents institutionnels sous son monopole. Elle s’est installée dès le 1er novembre 1954 à la tête de tous les appareils. Et elle s’est depuis accaparé tous les centres de décisions. En réprimant, non pas seulement ses opposants et liquidant physiquement ceux qui tentent de lancer des projets dans l’intérêt du pays et du peuple. Elle vécut pendant de longues décennies dans l’angoisse, et l’impasse, de ne pas garder le pouvoir.


Revuede presse. Un G8 "arabe" ? par TV5Monde

Y compris celui de diriger sans partage, sous la bannière d’unicité, la guerre de libération (54/62), ce fut une aussi dictature bannissant toutes formes d’autonomie de l’opinion. Pendant la t che historique qui déboucha sur l’indépendance, les réprimandes faites de bavures, et de coups montés et de massacres, n’ont pas manqués.

Les liquidations physiques entre les clans qui traversent toujours la même nébuleuse gouvernante, ont été comme le couperet à terminer toute discussion susceptible de mettre au devant la plus simple des démocraties. Une vision de dictature et de domination à option bourgeoise qui règne sur l’Algérie depuis plus d’un demi-siècle…

En 2011 les oppositions pourtant reconnues par la constitution, restent à la marge. Un appareil répressif érigé, avec des salaires doublés ou multipliés par 3 ou 4, contre le reste du peuple qui ne se reconnaît pas dans les dirigeants indécrottables, ayant main-basse sur le pouvoir. Une dictature qui ferme la porte au moindre souffle qui peut être critique. Depuis le début de l’année une contestation a germé, mais vite asphyxiée. Sarkozy vient de signer une ingérence dans les affaires algériennes, tournant le dos au soulèvement et trahissant l’un des fiefs vivant du Printemps Arabe.

L’indifférence des élites locales et des partenaires internationaux a mis sous boisseau le mouvement de révolte qui s’est réveillé à partir d’un fait en rapport avec le pouvoir d’achat. Les premières ont vécu une hémorragie qui a fait de la partance vers l’étranger des meilleurs, du moins les moins asservis et corrompus. Ce qui reste le personnel qui a toujours dirigé, Mehri, Hamrouche, Belkhadem et autres caricatures de politiciens issus de l’ex parti unique.

Pour les secondes, ce qui est le plan international, l’invitation de Bouteflika, le descendant régulier et adultérin de la mouvance qui règne sur l’Algérie depuis 60 ans, au G8 de fin mai à Deauville est largement perçue comme une trahison. Le raïs, avec un 3ème mandat anticonstitutionnel dans les poches a été invité au forum des pays les plus riches. On sait seulement que c’est un coup de passe-passe signé Sarko. Deauville a appelé pourtant à aider les épris de démocratie !

Pourtant Bouteflika a exprimé ouvertement son soutien à Kadhafi, à Bashar Al-Assad et à Saleh du Yémen. Quand ce même G8 a été ferme, et rejoint par la Russie, pour faire partir les dirigeants arabes qui ont accaparé les pouvoirs comme le président algérien. Dans la logique de la démarche globale de ce qui est le Printemps Arabe, ce qui vient de se passer est une basse manoeuvre de Sarkozy pour sauver un ami.

Bouteflika est présenté comme représentant des pays africains, alors que ces derniers n’avaient eu que peu de sujets et d’égards les concernant dans ce G8.

Bouteflika a tenté, lors de ce G8, de toucher la main à Obama qui lui a exprimé physiquement en s’éloignant du mépris. Mais ce n’était pas seulement le président américain.

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