Accueil > Humanité > Monde, actualité internationale, politique, relations, diplomatie, (...) > Cuba : l’immobilier aborde sa perestroïka

Cuba : l’immobilier aborde sa perestroïka

L’île communiste, une destination paradisiaque dans les tropiques !

jeudi 25 juillet 2013, par Hugo Mastréo

En Novembre 2011, les transactions immobilières, sur l’île communiste de Cuba, sont devenues légales. C’est l’une des nombreuses réformes, toutes présidées de prudence, adoptées par le gouvernement du président Raúl Castro, dans le sens de l’ouverture de l’économie du pays. La gauche dure làche du leste, et les choses commencent à bouger.

Alors les amoureux de nature luxuriante, parmi les étrangers et les expatriés, lorgnent pour d’éventuels investissements immobiliers. Tandis que les cubains mal-logés espèrent. Le seul type de pacte qui était autorisé est l’échange, un vrai troc de maisons et d’appartements. Mais sous tables, des ventes existaient, sans possibilité de recours devant la justice en cas de litiges

Depuis sa prise de contrôle de la présidence en 2006, en remplacement de son frère Fidel alors gé de 86 ans, Raúl Castro, lui-même a 82 ans, a imperturbablement et cahin-caha tenté de faire croître le secteur privé. La naissance de ce système économique à Cuba n’est pas marqué de grandes désarticulations. Les analystes portent un regard pour toutes les réformes à Cuba, le volet économique les tient en permanence en alerte.

Les lois sur la propriété progressent "poco a poco" (peu à peu), le gouvernement prend son temps pour évaluer les progrès et calculer son prochain mouvement. « sans précipitation ! », disent-ils impressionnés par la stratégie avec laquelle est menée la transition à la «  perestroïka ». Malgré la lenteur, selon les derniers chiffres du gouvernement, environ 45.000 maisons ont changé de mains au cours des huit premiers mois de l’année dernière 2012.

Selon le Times, faute de moyens performants de communication, supports de presse et médias, la publicité immobilière est égale aux premiers balbutiements de la réclame dans le monde capitaliste, elle est naissante. L’économie en général, notamment la plus réelle de part le Monde, tient beaucoup à l’équipement immobilier comme premier patrimoine actif. Il faut croire aussi que l’état du parc habitable à Cuba est dans une lamentable vétusté. Rares sont les maisons bien entretenues
<img1102|center>
A « La Havane » sur une artère principale située à l’est, nommée le Paseo del Prado, des Cubains se rassemblent brandissant des pancartes écrites à la main, des annonces de locations et de ventes immobilières. Un petit écriteau, sur un bout de papier déjà imprimé est remis, par l’employé d’agence ou le propriétaire, aux intéressés par le produit. Où plus de détails sur l’emplacement du bien, le nombre de chambres et le prix sont ainsi donnés.

Grande destination touristique, de part son climat tropicale, la communiste Cuba est attirante par une luxure classique de ses immeubles, souvent aussi délabrés. Cepandant l’absence des fléaux d’insécurité comme les violences modernes du banditisme, telle la drogue dont souffre la région, sont inexistants.

Timidement quelques officines chargées de ce nouveau commerce, inexistantes il y a peu de temps, assurent le passage à l’acte comme précurseurs. La profession de courtiers est encore inconnue, voire interdite aussi, les opérations de transactions lient vendeurs et acheteurs uniquement avec des annonces.

Les prix d’un bien immobilier varient entre environ 20.000 et 250.000 dollars, les habitations mieux conservées ont des vues imprenables sur les baies azures et le standing digne de films rétros. Puisque les cubains sont relativement et majoritairement sans grands capitaux, les achats s’effectuent avec de l’argent venu de l’étranger. Les passeports et les sorties à l’étranger autorisés, la diaspora cubaine est première à être intéressée par les acquisitions.

Un marché qui risque de glisser, l’île est trop attirante pour se faire oublier par ceux qui adorent le radieux soleil et une nature assez préservée… L’économie cubaine dépend d’une aide annuelle de quelques 5 à 7 milliards attribués par le Venezuela.

Le revenu mensuel d’un cubain ne dépasse pas 50 dollars, alors qu’une baguette de pain coûte moins de 10 centimes, et nombreux produits sont très abordables. Faut-il rappeler que la médecine, d’une qualité irréprochable, est gratuite ? Ce qui met les forts revenus gagnés à l’étranger en véritables fortunes pouvant s’accaparer les maisons et appartements, au détriment des habitants locaux !

Partager sur les réseaux :
     
Pas de licence spécifique (droits par défaut)