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Syrie : 1ères frictions entre laïcs et Djihadistes de l’opposition

Là où viennent les islamistes, le chaos se dessine, la Syrie n’échappe pas à cette règle.

mardi 23 juillet 2013, par Jaco

Chose qui n’a jamais été présagée comme possible, ni relevée déjà existante auparavant, la mésentente entre combattants islamo-terroristes et laïcs en Syrie ne cesse d’avancer. La coordination stratégique des opposants, modérés et djihadistes, qui a tenu jusqu’à là, commence à se fissurer et tend à se briser. Des intérêts divergents disloquent la cohésion suivie depuis plus de 2 ans.

Les premiers affrontements, entre les factions de l’opposition idéologiquement définies en modérées et Djihadistes en Syrie, ont été signalés pendant le Week-End du 20 et 21 juillet 2013. Ils ont été observés dans le quartier d’Al-Qasr dans la ville Alep, fief des plus lourds combats depuis des mois.

Des conflits, même minimes et peu commentés, ont opposé l’ASL l’Armée syrienne libre et des éléments d’al-Qaïda, à un check-pont (point de contrôle), reliant le territoire occupé par les rebelles, toutes tendances confondues, et l’armée régulière. Les premiers se situent à l’est, les seconds à l’ouest de la première ville économique du pays. A Deraa et à Alep des zones, actuellement entièrement contrôlées par des groupes djihadistes, étaient tenues par les groupes actifs de FSA auparavant.

Ces combats sont les seules querelles connues entre composantes des rebelles, et deviennent chaque jour de plus en plus violents au point de menacer le large mouvement anti-gouvernement de l’opposition. Beaucoup de médias et d’observateurs ont douté de leur existence, mais la FSA, l’armée syrienne libre par le biais du Conseil militaire suprême (SMC) est insistante pour l’existence de ces rivalités.

Cette dernière, dit-on chez les sceptiques quant à ses nouvelles rivalités internes à l’opposition, désire donner des gages aux pays occidentaux qui tardent à fournir les aides en armements et autres moyens, maintes fois promis mais non-encore servis. Une chose est sûre cependant, des tensions très hostiles entre groupes de l’opposition modérée et celle prônant l’Etat islamique, ont été absentes par le passé. Mais elles deviennent chaque jour de vrais tiraillements ces dernières semaines.

L’opposition laïque vit des pertes consistantes de terrains, à l’arrivée des opposants à l’allure de l’islamo-terrorisme international. Au début, les combattants de l’ASL cédaient ce qu’ils ont libéré des mains du régime, aux nouveaux djihadistes, sans trop de litiges et d’une manière pacifique. De telles concessions se sont déroulées tacitement, notamment dans le nord du pays. Mais la faiblesse, des équipements de l’ASL, commence à peser. Et la perte d’influence sur plusieurs zones est désormais ressentie comme une menace dont l’effet est pressenti pour toute la région.

Il faut noter que si des victoires ont été enregistrées par l’armée qui soutient le régime de Bashar Al-Assad, c’est bien au détriment de l’opposition modérée. Tandis que celles portées contre les islamistes, de diverses nationalités, venus du Monde entier via la frontière turque, ont été réussies gr ce aux soutiens du Hizbollah libanais et aux pasdarans iraniens. Ce qui se remarque aussi, l’armée syrienne met le paquet contre les modérés et redoute d’affronter les terroristes de Jabhat Enusra.

La coordination qui a existé entre les groupes islamistes et l’opposition laïque, dans diverses régions, commence à s’effriter. Puisqu’elle a entraîné la crainte de la part de l’Occident que les armes pourraient se retrouver dans les mains des djihadistes.

Les Kurdes syriens sont déjà engagés contre les islamo-terroristes, et c’est au autre front qui a été ouvert... Alors que la conférence Genève-2 est complètement oubliée.

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Voir en ligne : Notre dossier : guerre civile en SYRIE

     
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