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LIBYE Beni-Walid ou Khamis Kadhafi, lequel est pris ?

LES VESTIGES DE L’ANCIEN REGIME dans l’atmosphère tribale...

lundi 22 octobre 2012, par Azouz Benhocine

Depuis la chute de Kadhafi, des poches de résistance demeuraient comme des grains de sable espérant freiner la rotation des roues avançant sur l’ouverture de nouvelles pages de l’Histoire. Les rebelles ont nettoyé Syrte en commettant des crimes, pour déloger le maniaque colonel.

Quanà à la localité de Ben-Walid, elle est restée imprenable, mais bien assiégée avec des contrôles des mouvements de la population. Elle a subi les affres que des rebelles bien décidés ne se gênaient guère de commettre...

Au moment où le dictateur est tombé, il y a un an, Ben-Walid n’a jamais été prise. Fief de la tribu des « Walfalla », l’une des privilégiées de l’ancien pouvoir, parce que proche du despote déchu, la confrontation avec des habitants hostiles ne pouvait être évitée.

Depuis l’été 2012 les assauts ont été intensifiés, les déplacements des habitants sont devenus très contrôlés et même les vivres ont été coupés, pour déloger les récalcitrants… Certains observateurs des droits de l’Homme citent un génocide à ciel ouvert, à Ben-Walid lors des mois d’août, septembre et octobre 21012.

La mort annoncée et toujours invérifiable de Khamiss Kadhafi, à Beni-Walid reste plausible, une année après celle du père. Cette prise toujours incertaine, de cette localité de Ben-Walid et de Khamis, donne l’éclairage suffisant de la situation de la Libye. Avant et maintenant, ce pays est géré à la manière bédouine la plus attardée.

Même avec de nouvelles autorités, la Libye reste enclavée à tous points de vue. On ne sait toujours pas qui, des milices disparates et incontrôlables ou du gouvernement, est crédible en matière d’information.

Le cas de Khamiss Kadhafi, mort ou vivant, étaye grandement cette opacité qui entoure les réflexes profondément ancrés dans les gouvernances des dictatures. Rares encore les régimes du Monde arabe qui s’en passent des brouillages de l’information, quand ils ne la manipulent pas.

Donné pour mort depuis 20 mars 2011, par le média Al Manara suite à crash d’avion. Puis le 5 août 2011, suite à un raid de l’OTAN sur un bataillon fidèle au dictateur à Tarhouna, à 80 km au sud-est de Tripoli, où son enterrement a été annoncé et confirmée le 17 octobre par la chaîne syrienne Arraï, proche de Kadhafi… Il vient de mourir encore une fois selon Sky News Aarabia le 20 octobre 2012.

Ce dernier média cite les combats, entre rebelles venus de Misrata et loyalistes ou membres de l’ancien régime. Ils ont duré plusieurs semaines, depuis que Khamis a été dénoncé comme étant à Ben-Walid en début octobre. Une pléiade de déclarations sont tombées en ce 20 octobre, à propos de cette mort du 7ème fils de Mou mar.

Le porte-parole du Congrès national libyen a fait la déclaration que Khamis Kadhafi est mort suite à des blessures. Mais aucun cadavre ou reconnaissance légiste ne permet encore de confirmer ce décès d’un type qui a eu bien de nombreuses chances de ressusciter…

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Né le 27 mai 1983 à Tripoli, Khamis est aussi un militaire à part entière. Il avait trois ans, quand les bombardements américains ont visé le camp militaire Bab al-Azizia, le 15 avril 1986. Il y a été blessé et souffre depuis de traumatismes cr niens. Cette attaque contre la Libye est venue en représailles à l’attentat de 1986 de la discothèque de Berlin.

Diplômé de l’Académie de l’armée à Tripoli, d’un baccalauréat en arts et sciences militaires, il fait également des études à l’Académie militaire Frounzé à Moscou et à l’Académie de l’état-major général des Forces armées de la Fédération de Russie.

L’insurrection qui a chassé son père a beaucoup modifié son parcours. En avril 2010, il étudiait à Madrid à l’École de l’IE Business (anciennement connue sous le nom d’Instituto de Empresa) pour une maîtrise. Il a toutefois été expulsé par l’institution en mars 2011, en raison de ses liens avec les attaques contre le peuple libyen, selon le Financial Time.

Après cela, il devait effectuer un stage dans une entreprise américaine. Mais face à la révolte contre son géniteur, il a pris le commandement d’une brigade d’élite libyenne qui a tenté d’y écraser la rébellion. La plus grande du pays, nommée la « Brigade 32 » qui devait écraser les espoir de démocratie à Benghazi !

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