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chronique d’un autre regard sur l’actualité sportive
lundi 8 février 2010, par
Cette chronique a été diffusée le samedi 6 février 2010 sur les ondes de la Chaîne 3 de Radio Alger (7 h 45)
Dans ce « Parlons sport », revenons une toute dernière fois sur cette CAN qui s’est achevée sur un sacre égyptien. Que peut-on en retenir … ?
Souvenez-vous ! Au tout début de cette CAN après le retrait du Togo nous avions dit : « ne rajoutons pas du malheur au malheur » en pensant aux sanc-tions qui risquaient de pleuvoir sur les Togolais. Les coéquipiers d’Adébayor n’y auront pas échappé, la CAF a eu la main lourde : suspension deux CAN consécutive pour les pauvres Togolais qui avaient perdu deux de leurs éléments dans l’embuscade dans laquelle ils étaient tombés. Au lieu de montrer de la co-mpassion voire de la commisération à l’endroit de cette sélection meurtrie dans sa chair voilà que Hayatou and Co ne trouvent pas mieux que d’écarter ceux qui décemment ne pouvaient disputer une compétition pour laquelle ils étaient certes préparés physiquement mais pas mentalement. Cette manière de faire, peu che-valeresque du reste, de la CAF a rencontré un mécontentement auprès de tous les sportifs du continent, un groupe sur Facebook s’est créé pour faire entendre raison à Hayatou and Co. Wait and see !
Saadane dit qu’il n’y aura pas de changements au sein des Verts … ?
Il est le mieux placé pour savoir ce qui manque à notre sélection. Tant qu’il aura la confiance du bureau fédéral il est le seul maître à bord et lui seul sait si Lacen ou un autre mérite de rejoindre les Fennecs ou bien de les quitter. Cependant, le sélectionneur national doit à l’opinion publique une explication sur ce mois de compétition et de stage ponctué de maintes péripéties. Une conférence de presse semblable à celle du 18 décembre s’impose car des zones d’ombre subsistent qu’il va falloir éclaircir pour ramener la sérénité dans les rangs des Verts et tout autour : l’union sacrée vaut bien qu’on renoue le dialogue…
Le football africain c’est fini et déjà c’est la petite balle qui prend le relai avec l’Egypte comme pays organisateur…
On se rappelle les reculades de la fédération égyptienne qui dans un premier temps décide de se désister de l’organisation de ce championnat d’Afrique sous prétexte que la sélection algérienne n’y est pas la bienvenue. Maroc et Tunisie sont pressentis puis se désistent et l’Algérie se met sur les rangs pour organiser ce rendez-vous de la petite balle africaine. Toute honte bue, la fédération égyp-tienne se dit prête à accueillir ces joutes ; pourvu que l’Algérie ne les abrite pas. Cette valse hésitation n’honore pas les Pharaons. De toutes les manières ils ne sont pas à un effet d’annonce près et ils auront démontré tout le respect qu’ils portent aux autres nations africaines qu’ils baladent allègrement de ci de là au gré de leurs indécisions. Maintenant place au sport en espérant que le handball se démarquera du football mis sous la coupe réglée des Egyptiens qui, à défaut d’être les meilleurs sur le terrain, le sont assurément dans les coulisses.
De nouvelles nominations au sein du ministère de la jeunesse et des sports. Des cadres connus pour leur engagement et leur savoir faire reprennent du service. S’achemine-t-on vers des changements… ?
D’abord félicitons MM Khennouche et Bouamra nommés respectivement direc-teur général et directeur des sports. Rajoutons le retour aux affaires en tant qu’inspecteur général du directeur de l’ISTS et l’on comprendra que le ministère de la jeunesse et des sports fait du neuf avec de l’ancien et que l’on désire du côté de la place du 1er mai offrir à des hommes d’expérience toute latitude pour remettre notre sport sur les rails. Nous espérons que le premier dossier sur lequel vont plancher ces responsables de haut niveau sera celui de ce bicéphalisme qui n’en finit pas de pourrir l’ambiance du monde de l’escrime. Quand le Tribunal Arbitral des Sports ainsi que celui de Bir Mourad Rais reconnaissent qu’il y a eu anguille sous roche lors du renouvellement du bureau fédéral, il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que c’est Mlle Fériel Salhi, reconnue par sa fédéra-tion internationale, qui est légitimement celle qui doit présider aux destinées de ce sport. Cette situation de non droit a des conséquences f cheuses pour notre pays : la Fédération internationale d’escrime vient de délocaliser une compéti-tion prévue en mars à Alger. Le grand prix international de sabre en féminines et en masculins va nous échapper et ce seront les Tunisiens qui l’organiseront. Alors c’est pour quand la fin de ce jeu de massacre ?
Zidane est de retour en Algérie et cette fois il va chausser les crampons… ?
Il a tenu parole le Zizou national des Français qui le verraient bien comme pré-sident et qui demeure l’une des personnalités les plus populaires dans l’Hexagone. Dès le 1er mars, on le verra à la salle omnisports en compagnie des Dugarry, Blanc, Deschamp et autre Karembeu face à des anciens internationaux Algériens dans le cadre de la promotion du Futsal chez nous. Les champions du monde de 98 vont faire le spectacle et gageons que cette salle sera trop petite pour accueillir tous les fans de Zizou qui, quoiqu’en pensent certains oiseaux de mauvaise augure, demeure le franco algérien le plus célèbre sur les deux rives de la Méditerranée qu’il tend d’ailleurs à rapprocher.
Un dernier mot sur le Maghreb du Taekwondo à Oran… ?
Toute compétition qui réunit les jeunes du Maroc, de Tunisie, de Lybie, de Mau-ritanie ou d’Algérie est la bienvenue. L’avenir de notre sport se trouve dans la multiplication de ce genre de compétitions. On attend d’ailleurs avec impatience le retour des JUSM, ces fameux jeux universitaires et scolaires maghrébins qui avaient fait rêver plus d’un potache. Un championnat professionnel maghrébin hebdomadaire de football, ce n’est pas une utopie. Une coupe du monde organi-sée concomitamment par des pays maghrébins, il faut y croire, car après l’Afrique du Sud c’est certainement au Nord que reviendra un jour cette compé-tition une fois qu’elle aura honoré tous les autres continents.
Abdennour Nouiri , vous êtes un Maghrébin convaincu et c’est le moins que l’on puisse dire. On vous retrouvera, la semaine prochaine pour un nou-veau décryptage de l’actualité sportive dans un autre « Parlons sport ».
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