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Quand le théâtre en Algérie perd la narration pour la paix sociale

1ère partie : Sous Bouteflika la descente en gamme généralisée aux arts.

mercredi 3 mars 2021, par Djamel Damien Boucheref

A l’occasion de ce qui est désigné par la quatorzième édition du Festival National du Théâtre Professionnel (FNTP), qui se tiendra du 11 au 21 mars 2021 à Alger, nous proposons ce sujet qui soumet une critique prétendument corrective de ce qui est la panne de la production dans ce domaine. On ne peut guère sauter ce qui s’est déroulé pendant des années, pour mieux appréhender ce qui se trame actuellement dans un vide intenable.

Si on prend distinctement les matières de la production culturelle en Algérie, quand Bouteflika était aux affaires, on découvre un vide béant. Aucune musique, peu d’art plastique ou bien une modique innovation cinématographique. La culture ne s’est pas remarquée d’un quelconque apport à la communauté lors de cette période, sinon que de la censure. Seule l’écriture littéraire, depuis l’intérieur et l’extérieur d’Algérie, montra sa prodigieuse résistance au mal généralisé…

Privatiser le théâtre en Algérie, l’entracte où réfléchit la critique.
vendredi 24 juillet 2020

C’est dans le 4ème art que la fatalité a été pleinement ressentie. Quand c’est au théâtre qu’habituellement se miroite la société, il faut dresser des évaluations périodiques pour relever à bonne fréquence les pulsions de la collectivité humaine. Alors c’est là que les opportunistes et les prédateurs de la subvention associative, ont pris place, avec le régime du nain. Ils effacèrent les travaux de Kateb Yacine et Alloula, pour garder les portes closes des institutions. Alors des prix se distribuaient lors de festivals caricaturaux.

Les arts vivants, la danse ou le théâtre, ont la particularité du direct comme communion de la prestation de laquelle le public croise physiquement l’artiste. D’où l’attache, sans écran, qui s’effectue par la présence humaine. Les composantes du 4ème art sont précisées : texte, acteur et public. Elles sont rassemblées pour donner vie à une représentation. Aucun ne peut manquer. Alors, il est où le public ? Et à combien sont de quelconques statistiques ?

Cependant bien des écrans sont parmi nous, nombreux et plus invasifs. Rassurez-vous, même s’ils ne vident pas les stades. Et leur effet est qu’ils éloignent les gens des gradins... Aucun des 3 (texte, acteur et auditoire) ne peut s’absenter, pour qu’une histoire, conçue ou imaginée par un ou des écrivains, existe et soit convaincante. Puis déclamée par un comédien qui lui ambitionne d’être une pièce.

Comme la critique n’est pas toujours fatidique, cherchant à redresser par l’arbitrage basé sur l’analyse des aspects esthétiques, elle soutient l’art. Ce n’est pas le cas en Algérie. Elle se distingue, par sa vocation de 4ème pouvoir, de décréter l’existence d’un théâtre. Et en étant mercantile, elle acquiesce au tout-venant pour qu’il comble les déficits. Oui les couvertures journalistiques pour le théâtre sont contentées du peu qui se fait, comme en coulisses...

Les ornières qui paralysent le théàtre convaincant du public en Algérie.
vendredi 6 mai 2016

C’est à l’opinion argumentée d’aider à faire la qualité. En voulant écrire cet article, une question nous a servi de fil conducteur. Elle se décline ainsi : qu’a-t-on fait au théâtre sous Bouteflika ? Elle renferme le contournement de la principale contradiction, sur la dispersion du public du théâtre, depuis que la critique médiatique s’attaqua au théâtre dit politisé.

Un amateur de cet art nous a carrément proposé de nous intéresser à la pandémie qu’aux planches que l’ébéniste a transformées en minbar pour imam. Notre sujet à l’ère du Coronavirus est quelque part curatif. Sans nul doute cet art est un indicateur de la santé psychologique de la collectivité humaine, de l’ambiance où vit la collectivité ou des attitudes des gens. S’il reflète des repères de lecture, la maladie l’interpelle aussi…

Comment corriger l’absence d’une pratique plus dense et une relation vivante avec le public ? Car le théâtre algérien, sans complaisance aucune, est en panne. Les éléments du débat pour sa relance ne sont guère un festival ou bien même plusieurs. Mais une offensive de représentations, dans la tradition où la société se voit sur la scène aimée ou honnie. Les planches où les 2éléments (du texte et du jeu) s’orientent au public, ils commenceront par le convier...

A suivre : l’heure d’un accouchement ne peut être reportée, le Hirak exige un théâtre de bon niveau.

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