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"Absher", l’appli du gouvernement saoudien pour surveiller les femmes !

2 sÅ“urs fugitives de la monarchie barbare demandent à Google & Apple le retrait d’"Absher".

vendredi 26 avril 2019, par Hugo Mastréo

Quitter son pays, pour échapper à la mort ou pour ne pas subir des persécutions, est la seule voie qui est prise par certaines personnes victimes d’atrocités. Les femmes saoudiennes s’adonnent, comme tous ceux et celles qui traversent des mers et les frontières, à quitter leur pays où l’animosité est une ligne de conduite de la monarchie qui a le pouvoir...

A Tbilissi, capitale de la Géorgie, le 25 avril dernier, deux sœurs saoudiennes, en fuite de leur pays, ont exhorté Apple et Google d’arrêter une application. Cette dernière, appelée "Absher", est disponible sur le "store" et le "play", les 2 listes de logiciels qu’on peut utiliser avec les téléphones nouvelle génération. Elle permet aux hommes de surveiller et de contrôler les voyages des membres féminins de leurs familles.

Les deux filles, Maha et Wafa al-Subaie, gées respectivement de 28 ans la 1ère et 25, qualifient cette application, utilisée sur Iphone et Androïd, d’inhumaine. Son système qui est déployé sur Internet, permettant un contrôle entier, agit comme les appareils et règles appliqués, avec géolocalisation, par certaines justices pour les prisonniers.

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Absher est même conçue par les services électroniques du gouvernement saoudien, afin de bien rendre infaillibles les règles du tuteur masculin, soumettant strictement toutes les femmes et filles en Arabie saoudite à la domination masculine. Cette technologie aide à piéger les filles par les familles qui appliquent la violence des traditions.

L’Arabie Saoudite vit, sa dictature, dans une impunité intouchable dans le Monde, malgré ses cruautés de guerre gratuite au Yémen et les traitements barbares de sa justice. On rajouterait les droits des femmes. Mais la réponse est toujours façonnée pour duper les opinions qui tentent de ne pas vendre la chimère criminelle.

37 personnes massacrées le mardi 23 avril 2019. Les condamnés à la peine capitale le sont pour « terrorisme ». Il s’agit uniquement de Saoudiens, dont 33 ressortissants chiites. Car les étrangers vulnérables et démunis étaient plus nombreux punis de cette manière expéditive. Ce qui garde la monarchie qui abrite la tombe du prophète de l’islam à la tête où la peine de mort est massivement appliquée.

Parmi les exécutés il y a des mineurs, des manifestants et des personnes handicapées. Beaucoup d’entre eux étaient liés aux manifestations du printemps arabe qui ont eu lieu en Arabie Saoudite, notamment dans le gouvernorat de début Qatif le 17 Février 2011.

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Cependant ce sont les luttes féminines qui dans l’incapacité de se faire entendre, choisissent l’exil pour échapper aux comportements archaïques et aux traditions violentes. La liberté dont est privé le peuple, revient chaque jour comme objectif des jeunes militants éduqués et qui ressentent les brimades.

Voilà la dernière affaire est la à avoir attiré l’attention sur les règles sociales strictes de l’Arabie saoudite. Les femmes sont toujours obligées d’obtenir l’autorisation d’un « tuteur » masculin si elles veulent travailler, se marier ou voyager. Alors que la chanson d’un prince « MBS » réformateur tape sur les oreilles de ceux qui idol trent l’infamie.

Depuis ces dernières années les femmes optent pour l’évasion du pays dont l’hostilité au genre est insoutenable. Nous avons relaté dans nos articles des situations de « féminicide » fréquemment enregistrées. Alors se réfugier à l’étranger est la solution à laquelle ont recours nombreuses saoudiennes avides d’émancipation.

« Chaque fois que nous racontons notre histoire, nous revivons le traumatisme et la douleur. Nous espérons que ce cauchemar se terminera bientôt. Nous avons besoin d’un nouveau pays pour nous accueillir et nous offrir une vie digne. Nous sommes toujours en danger. » Tels sont les propos des 2 sœurs.

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Voir en ligne : Notre dossier Arabie Saoudite

   
   

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