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Iran : hécatombe par la peine capitale

La théocratie criminelle sème la mort

samedi 22 février 2014, par Gros Emile

Les massacres de l’injustice théocratique iranienne, qu’est le système judiciaire, ont explosé depuis le début de l’année 2014. Selon nombreux observateurs, les ONG (dont Amnesty International) et même l’ONU, c’est une vraie hécatombe. La porte-parole de l’Organisation des Nations Unies pour les droits de l’homme, Ravina Shamdasani, a alarmé l’opinion lors d’une conférence, tenue le vendredi 21 février, de l’explosion des exécutions à la peine capitale.

Au moins 80 personnes et peut-être même une bonne centaine ont été exécutées en Iran depuis les quelques semaines de l’année 2014. Ce qui est une forte augmentation de l’utilisation de la peine de mort, contrairement à l’apparition du pouvoir Rohani, dit réformateur, avec de nouvelles relations avec le Monde.

Justement les espoirs de réformes, notamment des droits de l’homme, sous la présidence de Hassan Rouhani, s’amenuisent. En septembre 2013, des dizaines de prisonniers politiques ont été libérés, ce qui a suscité des lueurs d’amélioration des droits de l’homme dans un pays qui occupe le deuxième rang, après la Chine, sur la liste d’Amnesty International, concernant l’utilisation massive de la peine capitale.

Rouhani, qui a remporté une élection surprise l’année dernière, sur une plate-forme de plus d’ouverture à l’Occident, a décroché un accord intérimaire en novembre avec les puissances mondiales sur le programme nucléaire. Mais cela n’a aucune incidence sur le régime interne vécu par la population. Au contraire, les frustrations sont plus grandes et cette ouverture fait oublier les affres imposés par la théocratie des Mollahs.

Si pour la Chine l’usage de la peine de mort recule, en instituant un moratoire de réduction des exécutions capitales et il faut le regarder comme pour les Etats-Unis mais avec une population plus dense, cette peine expéditive continue d’être élargie pour un large éventail d’infractions en Iran. C’est même des liquidations des personnes politiquement ou religieusement gênantes !

Selon la représentante de l’ONU, pendant l’année 2013 les exécutions ont fait entre 500 et 625 personnes condamnations, dont au moins 28 femmes et deux mineurs. Un nombre indéterminé de personnes ont également été exécutées en secret, soit un peu plus d’une vingtaine disent des témoins et des membres de familles des condamnés. Et au moins sept personnes ont été exécutées en public, pendant cette année, pour la plupart tuées par pendaison.

Aveuglement, la possession ou le transport de la drogue, même en quantités relativement petites, de moins de 500 grammes, conduit fréquemment à la peine de mort, a déclaré Roya Boroumand, directrice de la Fondation Boroumand Abdorrahman américaine qui suit les exécutions en Iran. Si la communauté internationale prend à la légère l’exécution de trafiquants de drogue, cela entraîne que la police et le système judiciaire font ce qu’ils veulent... , dit-elle.

Hadi Rashedi et Hachem Sha’bani Amouri, deux homme la communauté arabe, accusés d’atteinte à l’« inimitié de Dieu », ont été jugés pour corruption et délit ayant trait à la sécurité nationale. Ils ont été exécutés en Janvier. Leurs aveux ont été diffusés à la télévision nationale.

D’après leurs familles, ils auraient été privés d’avocats et aux visites de leurs familles, lors des neuf premiers mois de leur détention. Comme ils auraient été soumis à la torture, pour obtenir des aveux forcés, a précisé la représentante de cette association.

Ahmed Shaheed, enquêteur spécial de l’ONU pour les droits de l’homme en Iran, n’a jamais été admis à entrer dans le pays. Il a travaillé sur la base de centaines d’entretiens, pour rapporter de graves violations, y compris les exécutions et la torture. L’année dernière, l’Iran a accusé Shaheed, qui est un ancien ministre des Affaires étrangères des Maldives, de recevoir des pots de vin aux États-Unis. Chose qu’il a publiquement nié.

Le rapprochement de Téhéran avec l’Occident, pour la quête d’un accord sur le nucléaire pourrait conduire à un assouplissement, voire faire même faire taire l’examen de son dossier des droits de l’homme, notamment aux Nations Unies et avec les partenaires...

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Voir en ligne : Notre dossier : IRAN

     
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