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Syrie : après les politiques, l’unité armée de l’opposition. Réunion secrète.

Un universitaire syrien, Salim Idriss, désigné en commandant des opérations.

samedi 8 décembre 2012, par Azouz Benhocine

Les commandants militaires des principales factions de l’ASL (Armée Syrienne Libre) ont accepté vendredi, 7 décembre en Turquie, à former une structure unifiée de commandement. La réunion est considérée secrète, puisqu’il s’agit plus des opposants armés, elle est passée en réussite, malgré des divisions inévitables et de fond. Ils cèdent aux pressions intenses du Qatar et de l’Arabie saoudite, qui leurs ont promis des armes plus sophistiquées, une fois une structure militaire centralisée sera mise en place.

Notons : L’absence à cette réunion de représentants de l’influent mouvement islamiste radical Djabhat al Nousra.

Produit de trois jours de discussions intensives ayant regroupé 260 chefs rebelles, cette rencontre clôture les tentatives précédentes pour construire ce commandement des groupes de rebelles activant, armes aux mains, à l’intérieur de la Syrie. Un accord a été parafé par les participants qui ont élu un Conseil militaire suprême de 30 membres. Ce dernier a ensuite choisi le chef d’état major, le général Salim Idriss, par consensus.

Plusieurs précédentes tentatives d’unification ont fini en désaccord. Les tensions entre les jeunes armés de l’intérieur et de l’extérieur du pays, ont fait l’incapacité aux donateurs de savoir à qui fournir les armes promises. Le général Idriss, ancien professeur à l’université de Syrie, est décrit par les commandants présents comme un personnage de confiance. Il avait déjà tenté, à plusieurs reprises, de lier les efforts de l’opposition interne et externe.

Les pays pivots dans les soutiens aux insurgés syriens étaient présents à cette réunion. Le Qatar qui fournit la majeure partie du financement avec l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, la Jordanie et la Turquie, sont encore susceptibles de jouer sur les soutiens à leurs propres favoris dans le jeu d’influence régionale. Mais l’effort principal sera concentré sur la nouvelle direction, selon les analystes. La Grande-Bretagne et la France ont envoyé des représentants pour cette rencontre.

Malgré l’atmosphère courtoise, l’accord pourrait encore ne pas être respecté. De vives discussions ont été tenues lors de la réunion, elles ont débordé dans le hall en marbre de l’hôtel de luxe, où les commandants rebelles avec leurs barbes, vestes en cuir et survêtements, avait une forte présence contrairement aux civils des autres invités.

Il y a un mois "la coalition de l’opposition", a réorganisé toute l’opposition politique au ba th syrien. Ces membres doivent se réunir samedi, 8 décembre, au Caire pour désigner un premier ministre et un cabinet gouvernemental. Chose qui risque de ne pas se dérouler, Morsi est fortement contesté par son opposition.

Les Etats-Unis en particulier, avec le reste des soutiens étrangers, ont souligné que la coalition doit faire preuve de ses liens étroits avec les forces intérieures, à la fois avec les rebelles et la société civile. Selon des chefs rebelles présents à cette réunion, 3 représentants de la CIA « Central Intelligence Agency » qui a un siège en Turquie et un autre en Jordanie, ont assisté à ces discussions des rebelles armés syriens, mais ils n’ont fait aucun commentaire.

Le sentiment croissant que les forces djihadistes extrémistes commencent à éclipser le reste de l’opposition, car déjà disposant de meilleures armes que les combattants non-islamistes. Les puissances extérieures ont été réticentes à fournir les très demandées DCA « Défense Contre Avions » et les missiles antichars, jusqu’à ce qu’ils soient assurés que ces arsenaux ne tombent pas entre de mauvaises mains. Particulièrement après que les rebelles arrivent à leur objectif de renverser le gouvernement du président Bachar al-Assad.

Les progrès sur le terrain des combats,de ces dernières semaines, ont été construits en grande partie sur le moral et la fatigue chez les soldats du gouvernement. Ainsi que sur les armes prises, par un pur hasard, dans des bases militaires, qu’ils ont attaqué. Ils sont dépassés par les islamistes, pourtant nouveaux mais mieux équipés.

Une première tentative, d’il y a plusieurs semaine, pour battre les remparts de Damas défendus par l’armée régulière, n’a pas abouti. Ainsi que la longue lutte autour et dans Alep, reste toujours dans la confrontation armée. Ces deux missions essentielles ont donné aux commandants des rebelles, la conviction qu’ils feraient mieux d’obtenir des armes plus puissantes pour une confrontation finale contre les bastions principaux du gouvernement.

Cette unification des unités armées de l’opposition, a rassuré les principaux bailleurs de fonds. Ils promettent qu’ils vont acheminer de l’argent et des armes par le biais du nouveau conseil militaire. Plutôt que de traiter avec leurs favoris parmi les groupes, comme c’était auparavant. Ils avaient créé la division, ils viennent de reconnaître l’unité.

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Voir en ligne : Notre GRAND dossier : SYRIE

     
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