Accueil > Humanité > Monde, actualité internationale, politique, relations, diplomatie, (...) > Politique, France, francophonie, Algérie, Maroc, Tunisie, Afrique, monde (...) > développement durable, préservation, richesse nationale, population, (...) > Travailler sans salaire, ça existe. Lors d’une période préalable au (...)

qrcode:https://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article590 TRADUIRE cette page :
Travailler sans salaire, ça existe. Lors d’une période préalable au recrutement.

Dans l’espoir d’être recrutés ou de se convertir, plus de 110 000 chômeurs ont travaillé gratuitement en 2009...

samedi 10 avril 2010, par Jaco

On avait déjà entendu parler de stagiaires sous-payés, parce qu’ils occupent de véritables postes de travail, alors que ce sont des stages qui leur sont miroités. En exécutant généralement des labeurs loin d’être prédestinés et non conformes à leur apprentissage, ou bien complément de leur formation, ils occupent bien de véritables emplois. Logiquement revenant à CDD (Contrat de Durée Déterminées) mais ils les assument en tant que stagiaires.

Quand souvent ces derniers exercent des t ches qui sont de vraies missions à rentabilité entière, c’est-à-dire s’adonnant pleinement à une fonction vacante de personne pour l’exercer, la question de la précarisation du travail est au devant des nouvelles conditions de la vie sociale en France. C’est même une pratique continuelle auprès de certains employeurs ouvrant leurs portes aux stagiaires, pour les utiliser dans des travaux qui n’ont rien à voir avec les besoins de l’apprenti. Il suffit simplement que le secteur d’activité de l’entreprise coïncide avec l’envie d’un stagiaire d’accéder à un corps de métier visé ou inscrit dans ses désirs.

Mais encore un autre procédé, plus dégradant existe et est même proposés par le Pôle Emploi. Depuis 2009, bien plus de 110 000 demandeurs d’emplois, inscrits au Pôle, ont été mis en essai auprès d’entreprises sans être rémunérés. Ils n’étaient pas stagiaires, mais des sujets traités par l’ex. ANPE. Cette dernière prend avec des gants cette méthode de pré-embauche, en évitant de la rendre plus générale ou lui faisant de la publicité. Car elle reste peu connue. Et dans le cas où la puce sera mise à l’oreille des entreprises...

Pratique des plus légales, et faisant partie d’un dispositif mis en place selon des directives gouvernementales, elle est suivie par la structure étatique chargée de gérer les recherches de boulot pour les chômeurs. Elle est en vigueur depuis deux années et encadrée par Pôle emploi. Elle permet aux recruteurs de tester le candidat aux postes qu’ils ont annoncés par une offre. Pour les syndicats, il est question purement et simplement d’un travail gratuit.

Il s’agit des 2 dispositifs : E.M.T. (Evaluation en Milieu de Travail) et E.M.T.P.R. (Evaluation en Milieu de Travail Préalable au Recrutement). Ils sont une aubaine, utilisée sans vérifications crédibles et possibles, pour les entreprises. Ils leur permettent de rogner sur leurs charges salariales, sans pour autant que l’intention de pourvoir un poste de travail soit réelle. Ou bien le besoin en personnel soit vraiment justifié.

Pour l’E.M.T quelques 30 000 chômeurs ont été essayés, dans le contexte réel du métier, si vraiment ils avaient les compétences requises pour y être. Dans ce cas la période d’essai ne peut pas excéder 80 heures. Et aucun projet de recrutement n’est en vue, c’est-à-dire existant. Les entreprises qui les ont accueillis sont prestataires d’un service, celui d’une estimation des qualifications des intéressés. Et elles sont payées, en contrepartie, à raison de 2 euros l’heure. Si la prétention du chômeur pour l’emploi qu’il convoite en allant sur l’E.M.T. s’avère insatisfaisante, il est dirigé sur des formations pour parfaire ses connaissances et aptitudes.

Tandis que pour l’EM.T.P.R., l’existence d’un poste à pourvoir est déclarée par l’entreprise. Histoire de vérifier si son besoin est patent, aucune expertise ne vaut celle du décideur ou manager qui a lancé l’offre. La convention est avantageuse pour l’entreprise qui reçoit le travailleur pour une période de 40 heures maximum, afin de tester le candidat s’il convient effectivement à l’emploi logiquement disponible et attend à être pourvu d’un nouveau membre du personnel. Cette seconde méthode a concerné les quelques 80 000 chômeurs selon le statistique de l’année 2009.

Les employeurs donc ont à leur disposition un salarié qui fera d’énormes efforts pour se valoriser, mais au final son recrutement peut-être repoussé ou carrément rejeté, sans aucune voie de recours. Et la structure étatique, le Pôle emploi, chargée du suivi de cette action, de l’E.M0T.P.R.° n’a aucune possibilité d’évaluer l’ensemble du processus. Tant en amont lors de l’offre, qu’en aval concernant l’appréciation de l’employé par rapport aux heures qu’il a effectuées.

Dans les 2 cas aussi la couverture sociale du candidat-chômeur est prise en charge par le Pôle emploi. Comme il n’est point rémunéré. De même que s’il est recruté, la période effectuée ne lui est pas décomptée comme expérience ou bien prise en compte dans sa période de recherche d’emploi comme une période déjà travaillée.

Partager sur les réseaux :
   
   

Recommander cette page

Pas de licence spécifique (droits par défaut)