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OBAMANIA UNIVERSALIS : LES YEUX DU MONDE Y SONT VISSES ! EXCLUSIVITE, texte traduit en français du discours du candidat démocrate du 18.06.2008.

Obama, sans être Che Guevara révolutionne un chouia ! - un peu ! -

lundi 23 juin 2008, par N.E. Tatem

L’auteur magnifie sa propre appartenance. Finalement dans tous ses discours et littératures, originellement créée des vastes pluralités expatriées qui recomposent la population de sa patrie. Et par ce livre particulièrement il fait beaucoup penser, selon plusieurs critiques, aux échecs français envers ses banlieues et aux déboires européens pour les communautés servant en main-d’Å“uvre subalternes dans la continuité de l’essor industriel.

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EXCLUSIVITE, texte - en PDF- traduit en français du discours du candidat démocrate du 18.06.2008

Version phonétique de cet article : POUR LES NON-VOYANTS, écouter en MP3 la vocalisation -ICI-

Les deux opus littéraires de Barak Obama, « Les rêves de mes pères »(1) et « L’audace d’espérer : une nouvelle conception de la politique américaine »(2), sont formulés comme des projets idéologiques avec des précis de sociologie faisant matière de l’histoire des USA. A l’image de la trajectoire du jeune loup, donné déjà sur le palier de la Maison-Blanche selon les premières enquêtes de sondages parues après son investiture pour le parti démocrate et puis de 15 points en avance par rapport à son concurrent en cette fin de juin 2008, l’aspect de nouvelle nation habite ces best-sellers avec 1million 300 000 ventes pour le premier. Mais c’est « De la race en Amérique »(3) dont la portée universelle met bien en exergue les ferments du mythe des States. Pourtant moins connu et plus menu que les deux pavés, l’auteur explique dans cet ouvrage les avantages de la composition ethnique variée des sociétés occidentales, à l’image de celle des Etats-Unis, et de ce qui est la modernité au sens démographique avec les multitudes d’apports culturels. De quoi trouver à travers cette dimension, la démonstration d’une caractéristique de pays enviés et ayant une attirance pour les interminables flux migratoires, le principal argument de pérennité et de dynamisme.

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L’auteur magnifie sa propre appartenance, finalement dans tous ses discours et littératures, originellement créée des vastes pluralités expatriées qui recomposent la population de sa patrie. Et par ce livre particulièrement il fait beaucoup penser, selon plusieurs critiques, aux échecs français envers ses banlieues et aux déboires européens pour les communautés servant en main-d’œuvre subalternes dans la continuité de l’essor industriel.

Le métissage traversant la société américaine est perçu sous l’angle des contacts entre noirs et blancs. Ces deniers depuis ont forgé le dispositif institutionnel et l’ont toujours tenu par une succession de gouvernances exclusivement, jusqu’à là, de leurs élites inspirées et attachées aux modèles et valeurs européens dont elles sont issues. Les livres de Barak Obama ressortent une fierté qui se munie de l’atout de variété humaine du pays qu’il compte diriger. Le modèle des USA va professer désormais, avec ces élections, à toute l’humanité que la démocratie, au sens grec et contemporain du mot, fonctionne là on l’avait crue toute aplatie par les plus primaire des conservatismes. Les Etats-Unis, puissance mondiale économiquement émergée il y a encore bien moins d’un siècle puisqu’on associe sa domination expansionniste et hégémonique, d’où impérialiste, après leur sortie de la grande crise de 1929, sont devant un virage historique avec la percée politique de cet homme atypique.

Le basané à l’allure athlétique et juvénile, et au nom à connotation africaine, accède à l’une des places qu’aucun autre homme public américain de couleur n’a pu atteindre, ce qui lui octroie les facultés de rediriger mondialement tous les regards. Son parcours, obligeant les observations qui lui sont vouées de le sonder comme une relève des traditions militantes établies dans cette vaste contrée mais jamais si proches du bureau ovale pour l’occuper, est bien reluisant pour passer inaperçu. Elu sénateur de l’Illinois avec 70 % des voix, taux souvent attribué aux oligarchies ou aux expériences rares comme celle de la dernière mandature de Mr. Chirac devant le péril extrémiste, Barack Obama est devenu l’unique Noir du Sénat et le troisième depuis 1867.

L’homme a désormais la popularité du « loup blanc » que l’expression du langage français réserve aux distingués, aux renommés, aux connus... Etoile montante de ce qui est grossièrement la gauche américaine, il atteint un stade inespéré, dans les processus électoraux du pays symbole du libéralisme longtemps décrié à cause des exclusions, des gens issues des minorités et malgré que certains refusent encore de voir un black parvenir à ce niveau !

Le libéralisme s’offre une autre victoire bien désirée pour restructurer son archétype, aux inégalités fortement accentuées ces derniers temps par l’ultralibéralisme de Ronald Reagan puis de G. W. Bush. Le dépassement des expériences socialistes qu’a connues l’humanité et qui lui étaient des projets sociétaux rivaux, n’ont pu s’ouvrir aux immigrants pour engager les diversités humaines. Le capitalisme peut ainsi se targuer d’amovible modernité faisant de, son plus cher rêve, « la mondialisation » même si elle est en réalité l’outil servant les trusts économiques pour la prise de main-d’œuvre corvéable à merci et de vendre des produits aux pouvoirs d’achat inassouvis. Les socialismes se sont contentés de concentration ethnique, par delà les grands rapports de coopération avec d’autres peuples qui ont marqué l’ouverture et la solidarité la plus précieuse des décolonisations, leurs frontières sont restées de réels rideaux de fer. De ce point de vue aussi son appartenance communautaire, descendant d’un père immigrant récent et d’une mère des souches les plus autochtones « cheroquée », ou l’afro-américain qu’il est, peut le faire comparer en France et en Europe à un ressortissant de banlieue. Un spécimen abouti, de BBB (Black Blanc Beur), puisqu’il s’agît pour nous de contempler le phénomène Obama à partir de la rive atlantique ouest du vieux continent. D’après aussi et surtout, sa vie professionnelle de modérateur urbain ayant exercé en direction de la communauté noire de Chicago et d’avocat plaidant aussi dans le même sillage. D’ailleurs il est considéré le modèle, ici-bas auprès des jeunes des cités et quartiers dits « sensibles » en mal de repères, et comme une idole presque prophétique.

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Au jeune provincial, se rajoute l’effet manifeste de l’inhabituel…

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« L’Obamania » s’apparente à une phase conjoncturelle chaleureuse qui résonnera, au moins jusqu’au mois de novembre 2008, date du verdict final des élections, comme un cycle révolutionnaire qui a des adeptes empreints de romantisme. A travers tous les continents, les corps de populations admiratives de l’homme spécialement pendant l’opération électorale en cours, sont subjuguées du fait de l’éventualité que le jeune citoyen élu de Chicago atteigne son but. Elle fait vibrer bien des mes. Sa ville, où opère le QG de sa campagne loin des villes officielles comme Washington, New-York, Los-Angeles et San-Francisco considérées comme des mégalopoles, abritant des activités d’urbanité avancée est, plus une cité ouvrière. Chicago est liée sur le plan économique à la valorisation des élevages bovins, pour un pays qui recèle une agriculture des plus performantes au-delà de la mécanisation qui a réduit grandement la présence de la main-d’œuvre et que la sémantique du cow-boy a gravé dans l’imaginaire de l’humanité. Sachant que les afro-américains constituent aux USA, désormais les premiers à avoir des voix militantes, donnent à certains arts comme la musique des lettres de noblesse et d’autres ancrages où ils s’investissent plus que les hispaniques, troisième communauté homogène, ainsi que toutes autres ethnies faisant la démographie du pays de Mohamed-Ali alias Cassius Clay.

Avec Jesse Jackson

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De Chicago le QG, agencé en compartiments séparés de cloisons à mi-hauteur pour des bureaux collectifs, est impressionnant même s’il a l’air d’un cabinet régional d’après les images que nous avons pu observer. Loués à la Cie Accenture pour 400 000 $, les quelques 3000 m² sont un étage d’un immeuble de l’une des artères principales qui irrigue le centre de Ville, au 233 North Michigan Avenue. Pas plus aristotélique que cette image de proue, la conquête à partir de la province de la Maison Blanche d’un homme qu’on comparerait bien à un type de « la seconde génération ». Puisqu’il a été ressourcé de ses visites au Kenya, a vécu à Hawaii et en Indonésie. L’entité cellulaire des démocrates qui lui est affiliée et fidèle, vient de vivre l’une des plus marquantes primaires de l’histoire du parti avec un véritable duel entre une femme et un homme de couleur, deux acteurs très emblématiques de la gauche et des démocrates. Sa victoire se doit à la représentation de l’honnêteté qu’il incarne, que cela déplaise à ses ennemis qui souvent en Europe veulent nier le mythe du rêve américain, que ce polisson de banlieue personnifie pleinement. Le fruit même de son existence d’où puise-t-il, sans aucune affabulation, l’ambitieux du gentleman qui est déjà un présage insoupçonné d’une nouvelle ère au niveau mondial. Le sait-il ?

Parmi les ralliements qu’il glané au sein de son camp, celle d’Edwards 24 heures avant le coup de gr ce qui a mis fin à la ténacité jusqu’au-boutiste de Mme Clinton a été le signe fort pour rassembler toute la famille démocrate. Et la toute dernière, Patti Solis Doyle comme nouvelle venue, constitue un réel ratissage dans la série de nominations qui renfloue les capacités de son équipe. Dès son licenciement de la campagne de la sénatrice de New York en février, les suppositions allaient bon train sur son arrivée certaine au sein de l’équipe d’Obama. Elle est de Chicago et une proche de David Axelrod, le stratège en chef d’Obama. Et surtout Patti Solis Doyle a une aura conséquente parmi la minorité hispanique. Communauté qui entretient une grande sympathie pour Obama et avait pleinement suivi Hillary Clinton, lors des primaires. L’influent New-York Times y voit soit la future vice-présidente et colistière ou bien une manière de renouer avec l’ex first lady, avec son époux, qui compte participer à ce qui reste de faire de la campagne face au républicain MacCain.

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Une équipe cool avec une stratégie usant des moyens les plus modernes.

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La nouvelle recrue rejoint le très pointu, pourtant majoritairement composé de jeunes, commenté ainsi par ceux qui l’ont visité : « on dirait une équipe de stagiaires », staff de Chicago. Elle était en relation avec David Axelrod, le journaliste de 53 ans qui dirige l’harmonie d’ensemble. Il s’est distingué comme le plus doué stratège électoral avec un palmarès de 34 victoires sur 42 dont celle en 2006 de Patrick Deval, le premier gouverneur noir du Massachusetts. Pour Barak Obama, il est chargé de coordonner le message et l’image de marque du candidat. De même que les méthodes de cette équipe donnent totale initiative aux participants, ce qui laisse possibilité aux boulettes d’être commises comme celle qui n’a pas permis à deux femmes portant le voile musulman de ne pas figurer aux côtés de Barak Obama lors d’une prise de photo. Lequel a tenu à adresser ses excuses pour cette erreur qui peut être inscrite en geste inadéquat et en totale contradiction avec le projet que défend le candidat. On compte aussi au sein de cet entourage environ 200 personnes qui se considèrent tous conseillers.

Les autres influents personnages sont : Anthony Lake, à 68 ans considéré le doyen et Austan Golls-Bee, 38 ans. Le premier est un ancien de Bill Clinton pour la sécurité nationale, avec Susan Rice, 48 ans issue du département d’Etat où elle était responsable des questions africaines, il chargé du vaste réseau des relations extérieures. Le second homme de file est un professeur d’université à Chicago, et répond aux questions économiques. Ils sont suivis de David Plouff 40 ans, chargé du recrutement, du financement, des déplacements et des contacts avec les médias. Robert Gibbs, 37 ans, vu comme le bras-droit du candidat depuis 2004 alors qu’il n’était que sénateur. Le financier qui a levé des fonds inégalés, 270 millions pourtant sans les créneaux traditionnels, s’est adressé par le biais d’Internet aux petits donateurs touchant quelques 1,6 million de personnes, sachant que les grosses bourses affiliées aux démocrates suivraient Hillary Clinton. Il n’est autre que Penny Pritzker, l’héritière du groupe hôtelier Hyatt. Jeff Berman, 50 ans, titulaire d’une thèse en droit sur les délégués électoraux, a déjà suivi les primaires en mettant distinctement pour chaque district un mode d’action propre, il table maintenant sur les électeurs des prochaines joutes décisives. Le Webmaster puisque jamais Internet n’a eu tant de poids dans des élections, n’est autre que Chris Hugues, 23 ans, l’un des fondateurs de Facebook le dernier né des plus puissants réseaux sociaux sur le Web. Jon Favreau, 26 ans, écrit les discours après s’être remarqué avec John Kerry en 2004. Il dit inspiré de John Kennedy tout ayant maintenant en tête les livres de Barak Obama. Et enfin pour les confidences, une ancienne amie de la famille Obama, Valérie Jarret 51 ans. Elle avait engagé Mme Obama Michelle au cabinet du maire de Chicago. Sa loyauté l’autorise souvent de dire toutes les vérités que rares d’autres se permettent de les mettre à leurs lèvres.

Siège de campagne de Barak Obama,au 233 North Michigan Avenue, Chicago

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Ce collectif est devant une nouvelle échéance plus ardue. Les thèmes dominants dans l’opinion américaine sont idéologiques : l’Irak, l’économie (et son corollaire la fiscalité) ainsi que l’assurance maladie. Ces sujets constituent les principaux points de divergence dans la gestion des affaires par rapport aux républicains. Le mot d’ordre mis en branle pour mettre en difficulté John MacCain est celui qu’il offre « un troisième mandat à Bush ». Parmi les importantes missions de campagne prévues par Obama, la visite des troupes en Irak dont le retour au pays est fixé pendant les 16 premiers mois dans le cas d’élection. Avec une escale à Jérusalem pour un recueillement au mémorial de l’Holocauste à Yad Vashem pour une autre réconciliation après une allégeance remarquée auprès de l’APAIC, l’association lobbyiste pour Israël, du fait que le candidat prône aussi le dialogue avec l’Iran.

Deux principales préoccupations inquiètent la société américaine, l’insécurité économique et bien sûr la menace terroriste. La première, principale moteur et essence de la dialectique capitaliste, mise au devant par la dernière crise liée au secteur immobilier permet de garder la main sur la prépondérance de l’économie américaine dans le monde, et qui se permettrait, qu’il soit américain ou pas, de ne pas y songer ? Et la seconde, récurrente, est vigilamment mesurée par l’ensemble des citoyens depuis le fameux 11 septembre. Par contre parmi les modifications de politique attendues après la mandature Bush et qui sont des pratiques antérieures à elle, et ne choquent désormais point quand Barak Obama propose des transformations, sont comme la fin des dérives envers les pays voisins d’Amérique latine, souvent offensés gratuitement. Déjà lassantes en cette direction, la diplomatie annoncée comporte déjà une inédite relation avec le diable « Cuba » et qui a fait l’objet d’un échange transparent et courtois de propos. Les lendemains différents que les démocrates dont leur unanimité désirent et représentent, pour tourner de si vite la page G W Bush, sont l’essentiel de la nouvelle donne qui tient à cœur à la fois l’Amérique profonde et beaucoup des dirigeants au-delà des confins idéologiques qui les séparent.

Le discours marquant sur le système de santé

Dans le camp républicain les noirs commencent d’encaisser une vive émotion qu’un des leurs soit en position d’être élu président. Ils étaient 11% à voter Bush et 88% Kerry lors du dernier scrutin de ce niveau. Mais cette fois, les plus écoutés parmi les artistes, politiciens, journalistes… qui ont toujours voté pour le parti républicain se disent dans la mouvance généralisée de l’Obamania.

Le discours du 18 juin 2008 qui reflète tous les éléments du personnage Barak Obama.

(1)- Les rêves de mon père (Broché)
• Broché : 453 pages
• Editeur : Presses de la Cité (19 mars 2008)
• Langue : Français
• ISBN-10 : 2258075971

(2)-L’audace d’espérer : Une nouvelle conception de la politique américaine (Broché)
• Broché : 368 pages
• Editeur : Presses de la Cité (5 avril 2007)
• Langue : Français
• ISBN-10 : 2258074517

(3)-De la race en Amérique
• Auteur : Barack Obama
• Éditeur : Grasset, Paris
• Paru le : 4 Juin 2008 • Éditeur : Grasset, Paris
• Reliure : Broché
• ISBN : 978-2-246-74141-1

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Voir en ligne : Notre dossier sur les élections américaines de novembre 2008

   
   

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