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FAO, José Graziano Da Silva, un brésilien aux commandes.

La faim, un fléau qui risque de se mondialiser quand l’agriculture ne sert plus la nutrition

lundi 27 juin 2011, par Rebel Kazimir

Le brésilien José Graziano Da Silva a été élu aux fonctions de Directeur général de l’Organisation des Nations-Unies pour L’Alimentation et l’Agriculture. Plus connu par les 3 lettres FAO « Food and Agriculture Organization ». Le nouveau directeur occupait le poste de ministre brésilien de la Sécurité Alimentaire et de la Lutte contre la faim.

Il succède M. Jacques DIOUF, qui devrait rester en poste jusqu’à la fin de l’année et a occupé ce poste, à la tête de l’organisation, depuis 1994. Le nouveau directeur prendra fonction pour la période du 1er janvier 2012 au 31 juillet 2015. Son élection a eu lieu lors de la 37ème session de la conférence de la FAO, sa plus haute instance, qui s’est tenue du 25 juin au 2 juillet, au siège de l’Organisation dans la capitale italienne.

191 Etats membres disposent d’une voix chacun et le vote a lieu à bulletin secret. Un règlement des élections fixe les modalités de désignation. Le nombre de sièges au Conseil d’administration est de 20, 10 élus par le Conseil de la FAO, lui-même composé de 8 personnes, et 10 par le Conseil économique et social de l’ONU. Plus 1 siège à pourvoir par le Conseil de la FAO selon roulement entre les États de trois listes, qu’explique le document montré par ce lien.

L’adoption d’un plan d’action sur la volatilité des prix alimentaires et sur l’agriculture par les ministres de l’agriculture du G20 réunis pour la première fois à Paris, les 22 et 23 juin 2011, montre l’importance que va jouer cette organisation dans l’avenir. Etablie à Rome, initialement la FAO a pour but d’améliorer l’alimentation dans les pays en voie de développement. Mais son rôle va augmenter en puissance et concernera l’ensemble de l’humanité.

La sécurité alimentaire vient de vivre le fait de la bactérie écholie en Europe. Et la maîtrise d’un écosystème fiable pour l’avenir de la Terre ainsi que pour la préservation d’une agriculture allant les 10 milliards de bouches à nourrir d’ici 2050, rendent la FAO au centre des politiques inter-Etats. La nutrition dans des normes sanitaires et une agriculture pour éradiquer la faim sont inscrits dans la mission de cette organisation, l’une des premières qui a été lancée à l’ONU.

En effet quand la spéculation mène un train de gouvernance mondiale endiablé sur nombreuses matières premières, parmi lesquels les produits agricoles occupent la place de choix, et ont un impact direct sur l’alimentation. L’UE (Union Européenne) vient juste de voter une réduction des aides alimentaires destinés, avant tous autres peuples, aux populations dans la précarité du vieux continent.

Depuis 1945, la fondation de la FAO a connu 8 directeurs généraux ou Président du Conseil exécutif. Il s’agit de Sir John Boyd Orr (Royaume-Uni), de 1945 à 1948, Norris E. Dodd (Etats-Unis), de 1948 à 1954, Josué de Castro fut élu en 1952 Président du Conseil Exécutif de la FAO, Philip Vincent Cardon (Etats-Unis), de 1954 à 1956, Binay Ranjan Sen (Inde), de 1956 à 1967, Addeke Hendrik Boerma (Pays-Bas), de 1968 à1975, Edouard Saouma (Liban), de 1976 à 1993 et Jacques Diouf (Sénégal), de 1994 à ce jour.

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