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Viktor Bout, trafiquant d’armes ou simple commerçant harcelé ?

L’homme qui a fait voler en éclats les arsenaux...

samedi 9 octobre 2010, par Gros Emile

L’homme s’apparente à un businessman sans scrupules, né après la libéralisation des activités économiques en Russie. Ancien militaire, ex-pilote de l’armée de l’air soviétique, et très bien formé car maîtrisant à perfection 6 langues. Il est accusé de trafic international d’armes, il ne cesse de clamer son innocence.

Considéré, le plus actif vendeur international d’armes, qui fournit tous les groupes, cercles et pays qui ont des difficultés d’acheter des équipements militaires, Viktor Bout est sur le point d’être extradé de la Thaïlande aux USA. La justice croit qu’il fournit depuis les talibans afghans, les grands truands de part le monde et même les pays sous embargos. Alors que ses avocats, les membres de sa famille et les officiels russes, s’en défendent qu’il ait toujours été engagé dans le fret.

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Arrêté en 2008, par Interpol, dans ce pays asiatique après, selon l’accusation américaine, avoir été contacté par des agents secrets américains qui se sont faits passés pour des acheteurs agissants au nom des FARC colombiens. Et là, l’argument ne manquerait d’être tenable et entrant dans les intérêts des States. En prison, il a complètement changé, perdant nombreux kg de son surpoids.

La récente décision thaïlandaise de l’extrader, reste discutable. Elle est même retardée par les procédures juridiques qui sont exposées à de moult ingérences, tant légales que diplomatiques. Une fois aux USA, personne n’en doute, Viktor Bout risque de tous cracher. Il peut révéler des informations sur l’implication russe dans des conflits internationaux ainsi que leur commerce officiel des armes avec les pays et les organisations mis en indexe. Il sera certainement soumis à la procédure d’allègement de peine, comme le pratique habituellement la justice américaine, s’il coopère avec la magistrature qui traitera son affaire.

Nombreux analystes, côté américains et leurs alliés, croient que des personnalités, et même le système étatique de vente des armes russes, seront mis à nue. Côté russe, même si on est assuré que Viktor B ne dispose d’aucune indication pouvant compromettre le gouvernement actuel ou qui ont précédé ou bien les sphères qui leurs sont proches, il embarrasse comme même.

Les américains le soupçonnent aussi de toucher au trafic de drogues, alors qu’aucunes preuves n’existe réellement pour ce répréhensible commerce. Son pays, la Russie, le défend becs et ongles. L’ambassadeur russe a même protesté, quand Bangkok a répondu favorablement à la demande de la justice des Etats-Unis. Il le présente en homme d’affaires sous harcèlement judiciaire.

La vente d’armes a connu son grand marché, lors de la fin de l’ex URSS. Tous les arsenaux, anciennement détenus par les républiques nées après l’éclatement, sont partis dans toutes les directions. Avec une ampleur inimaginable aujourd’hui, et carrément impossible au temps du bloc socialiste, les transactions étaient totalement libres pendant que la décomposition, des Etats de l’est européen, s’opérait.

Son histoire a déjà été portée à l’écran avec l’interprétation de Nicolas Cage de son personnage. Le film a pour titre « Lord of War » (Seigneurs de la Guerre). Le rapprochement avec son histoire, car plusieurs films traitent du trafic d’armes, s’est avérée avec les séquences qui concernent Charles Ghankay Taylor ex président du Libéria, rebaptisé dans le film en André Baptiste. Et avec lequel, Viktor Bout était en relation, et d’après certaines sources il était payé en diamants.

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