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Les déboires de Trump aident sa campagne sur la ligne du retour.

Bien à l’avant des (GOP) républicains, la droite tient à ses dogmes d’époque.

lundi 12 juin 2023, par Hugo Mastréo

Plus formels que jamais, les experts juridiques pour les affaires des USA, croient qu’un procès pénal pour Trump devant un tribunal fédéral, résoudrait, avant les élections de novembre 2024, le dilemme de sa présence dans le vote pour la Maison Blanche. Ainsi, celui qui remportera la présidence pourrait être pleinement en mesure, grâce à la légitimité démocratique des urnes, pour trancher définitivement pour le cas de cet ambitieux homme d’affaires controversé. D’ailleurs, à ce stade, il pourrait essentiellement faire campagne pour sa liberté...

Même si les soutiens de Trump ne croient pas à son renouveau politique, évitant des automatismes béats, ce qui est opportun, ils espèrent la victoire. Ils soutiennent qu’il repart du bon-pieds pour être candidat à la prochaine présidentielle. Et lorgnent tous une victoire potentielle, car le leader démontre chaque jour son avancée vers l’éventuelle candidature.

Si tous aussi des assistants anciens et actuels à ce trublion qui a une logique, ne défendent souvent pas sa conduite qui dans l’opinion sèment un doute plus large. Mais ils supposent que la politique est de son côté en partie à cause de sa capacité à se présenter comme un martyr pour la cause plus large de ses électeurs.

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Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche pour présider la puissance américaine n’est pas impossible, en dépit des déboires avec la justice et d’autres institutions. Dans toute l’histoire de la politique américaine qui est parsemée d’intrigues, aucun homme n’a survécu et même prospéré à tant de péripéties aussi terribles que terrifiantes les unes que les autres.

Personnage né dans la communication moderne de la téléréalité, cet ancien président maîtrise ce que ses rivaux et concurrents n’arrivent pas à bien calculer et exploiter. Il sait utiliser tout ce qui est perçu en controverse et hostile à son égard, tel un acte d’accusation qui devait logiquement lui nuire, pour attaquer. Plutôt que de se défendre, il est en constante offensive, en ripostant à ce qui lui est négatif par la conversion en atout positive.

Trump impressionne dans les milieux de la droite, alors qu’il semble être peu compétent en bien des domaines. La plupart de ses rivaux pour la nomination républicaine, y compris l’ancien vice-président Mike Pence et le gouverneur de Floride Ron DeSantis, n’imprègnent pas les échanges et les élans d’une course haletante à plus d’un titre.

Avec la récente inculpation fédérale qui est la plus grave menace pour Trump émise à ce jour, ses alliés affirment que la parade du jeu politique fonctionnera à nouveau et que les inculpations l’aident en fait à devenir le candidat du GOP en 2024. Ils s’attendent à ce que l’ancien président allègue qu’il s’agit d’un cas de poursuites sélectives et déploie un jeu d’arguments juridiques pour alourdir son affaire. Ce qui démontre la justesse de ses thèses.

L’incroyable réplique de Trump à ses détracteurs s’est faite samedi 10 juin 2023 où il apparaît comme une victime talentueuse et visée par des adversaires déloyaux. La ligne de Trump lors de son rassemblement en Géorgie, à Columbus, est une démonstration de sa capacité à franchir obstacles et à mater les difficultés. C’est sa première apparition, depuis l’acte d’accusation en Floride.

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Il persiste dans sa logique d’ébranler l’establishment qui lui est hostile. Il tient à une authenticité qui fait du buzz et est très compréhensible par sa simplicité. Son principal relai est son réseau social de « microblogs » : Truth Social. Lequel est investi d’abord par son entourage familial, ses alliés et les activistes acquis à ses thèses subversives et « complotistes ».

Seul président des États-Unis à avoir essuyé 2 destitutions, Trump est pour ça particulier. Unique à être inculpé pour des accusations fédérales. Et il s’attend à être jugé au moins une fois de plus, dans le cadre de ses efforts pour annuler sa défaite électorale en 2020.

Sa stratégie se dessine dans une transparence qui met en garde tous les adversaires. Son équipe a donc élaboré et rodé une démarche à répéter lors de mauvaises nouvelles. Même si l’ancien président a accumulé les destitutions, les enquêtes et les inculpations, ce qui n’est jamais vu en Amérique, il persiste à s’inscrire dans la joute et en ressort souvent plus fort. Il s’est beaucoup entraîné à survivre à l’insurmontable.

Son programme est lisible et dégage que la campagne est déjà ouverte pour conquérir la présidence. Il est même dicté et conduit par Trump à ses soutiens qui obéissent comme des soldats. "C’est la bataille finale.", averti-t-il. "En fin de compte, ils ne s’en prennent pas à moi, ils s’en prennent à vous. Et je me dresse juste sur leur chemin", déclare pour ses adeptes qui s’engagent sans retenue.

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Ses actions reflètent une allure de conquérant.
  1. Prépublication : Trump anticipera toute annonce préjudiciable en publiant lui-même de nouvelles informations au préalable pour tenter d’atténuer l’impact des révélations à venir.
  2. Whataboutism : Trump tentera de brouiller les pistes en pointant du doigt toutes les erreurs — réelles, exagérées ou fausses de ses adversaires.
  3. Martyre : Il dira à ses partisans que toute allégation contre lui fait partie d’un complot plus large contre sa cause pour combattre l’establishment.
  4. Solidarité : Avant même que tous les faits ne soient connus, Trump fait passer ses alliés sur les ondes pour clamer qu’il est innocent ou que ses ennemis sont corrompus.
  5. Impudeur : Trump ne se cache jamais ou n’agit jamais en quelqu’un d’embarrassé, même face à des informations accablantes.
  6. Inondez la zone en ligne : l’équipe de Trump prépare à l’avance de gros volumes de contenu à diffuser sur les réseaux sociaux.
  7. Collectez beaucoup d’argent : ne perdez jamais une occasion de collecter des fonds, surtout si le ministère de la Justice l’inculpe pour obstruction et mauvaise gestion de documents classifiés.

Peu importe l’ampleur des accusations, l’homme d’affaire plaide l’innocence et juge cette affaire telle une anecdote de campagne ou un fait banal du jeu politicien, tant que la course est ouverte. Les alliés de Trump sont très inquiets, après la révélation de l’acte d’accusation, de vendredi 9 juin 2023, qui l’accable de la prise illégale de cartons de documents à la confidentialité plus sécuritaire et gouvernementale que de la simplicité de l’erreur politique.

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