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Retour des « djihadistes » chez eux multiplie les succursales AQMI, Mujao, Boko-Haram, Nusra...
lundi 4 novembre 2013, par
Le nouveau visage d’Al-Qaïda est reflété dans la crise syrienne, tel que l’exposerait une loupe qui clarifie les détails minuscules. La guerre civile de ce pays n’est pas prête pour un épilogue, donc il restera le nouveau sanctuaire inespéré, après l’éparpillement de la concentration des islamo-terroristes internationaux en Afghanistan.
De nouvelles générations de « djihadistes » ont pris la relève principalement dans les pays sub-sahariens et au Moyen-Orient comme la Syrie et l’Irak. En changeant de territoire, les factions recomposées loin de l’anticommuniste voulu par la CIA, recèlent cependant la même composante de nationalités diversifiées qu’Al-Qaeda originale. Mais maintenant, les combattants fanatisés sont plus rapprochées aux populations qui les ont enfantées.
Ce qui entraîne inévitablement que le noyau des anciens d’Al-Qaïda, directement lié à feu Benladen, n’a plus le monopole sur la violence internationale. Comme il ne commande plus les groupes qui naissent dans les troubles des pays transformés par la Printemps Arabe. Ce qui fait que le label qui a nommément été annoncé après les attentats du 11 septembre 2001, dispose de plusieurs succursales qui changent peu les pratiques criminelles, en répondant aux nouveaux contextes et conjonctures.
<img1165|right> En effet l’organisation enfantée par l’adultérine alliance des States et des monarchies réactionnaires arabes, que les islamistes radicaux régulent toujours, a subi une double mutation. D’une part le retour en rapatriement, à leurs pays d’origine, des éléments traqués en Afghanistan. Et d’autre, une grandissante impulsion, opérée par la propagande des islamistes qui prêchent continuellement aux nouvelles recrues pétries, avec la même théologie prétendant à l’idéologie, la nécessité d’appliquer la charia en terre d’islam.
Ces hommes, reliés et formés à la source, choisissent de s’affirmer, chez eux, dans leurs pays, le même message recompilé de la structure mère est le slogan commun.
Ils façonnent, pour affirmer les délocalisations qui prétendent à l’autonomie, des franchises : Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQAP), al-Qaïda en Irak – devenu en octobre 2006 l’Etat islamique d’Irak – ou encore une partie des Shebabs somaliens.
Nouvel ennemi : les régimes laïcs
De nouveau déracinés, pour pourtant nombreux de ces rapatriés chez eux, les « djihadistes » qui se manifestés après 2011 ont prouvé qu’ils seront davantage présents à l’avenir dans ce qui est la vie politique des sociétés où les communautés fassent le lit de procréation. Certains aux effectifs abondants, se retrouvent aussi sans attache dans leurs nouveaux champs de « Djihad ».
La nouvelle Al-Qaïda chercherait des alliances sur place avec des forces locales, généralement salafistes, mais aussi tribales ou ethniques, comme avec les Azaweds du nord-Mali. L’organisation qui incarne désormais ouvertement être le bras des islamistes locaux en vue de l’application de l’ordre divin, se réinvestit en instrumentalisant les revendications locales et en phagocytant les doléances sociales pour greffer la « pseudo-idéologie » de l’islamisme comme solutions aux conflits en cours et en place.
Elle aborde simplement les vecteurs traditionnels, politiques et sociaux des révoltes indigènes, sous l’angle religieux qui se déclarent soutenir ces revendications. Mais le plus souvent en ruinant des doléances légitimes, les rendant caduques avec la violence terroriste.
Voir en ligne : Notre dossier : Al-Qaïda
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