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Israéliens et dirigeants des organisations combattantes palestiniennes

Uri Davis au Fatah et Ilan Halevi dirigeant de l’OLP, des juifs en quête de paix.

vendredi 23 novembre 2012, par Azouz Benhocine

Au moment d’une Nème agression israélienne sur Gaza, dont la conclusion d’un accord de paix est venue de la table de négociations de l’Egypte post-Moubarak, il est nécessaire soulever les singuliers militants de la cause des spoliés de leur terre. De même que répéter les nuances entre : judaïsme, sionisme et partisan de l’expansionnisme israélien, se clarifie en soulevant ces israéliens acquis aux palestiniens, et qui nous apprennent que des voix majeures de juifs sont tues et exclues.

La spoliation des palestiniens de leur terre, n’est pas l’œuvre de tout juif ou sioniste. Cependant le partisan de la politique de colonisation lui n’est pas de nature à prétendre à l’image idyllique d’un havre de paix au peuple juif… L’impunité politicienne d’Israël fait piétiner les accords et lois internationaux. Alors que la religion et l’idéologie fondée sur la quête de patrie pour « rassembler la diaspora », qui est aussi dit « mettre fin à l’errance », sont-elles derrière Israël ? Ou bien complices dans les atrocités des multiples guerres ?

La confusion entre judaïsme, sionisme et Israël, est tellement faite, que l’on s’imagine guère qu’un juif ne peut pas être antisioniste ou encore ennemi d’Israël. C’est aussi l’autre diaspora, celle que le philosophe Noam Chomsky représente, qui est inaudible. Dans le conflit du Proche-Orient, où principalement les palestiniens sont chassés de leur patrie, il y est des israéliens occultés, car militants à part entière de la cause palestinienne. Rares, mais ils existent

Ces cas insolites et exceptionnels de juifs qui se positionnent le plus librement contre principalement l’Etat hébreu tout en demeurant (ou pas : car l’affaire est trop privée et complexe) sioniste ou juif ou même les deux à la fois, sont moins médiatisés. L’axe pro-israélien est dominant sur les grands canaux mondiaux, et il les relègue l’inexistence.

Une paix au Proche-Orient perçue par l’effacement d’Israël de la géographie comme le préconise l’Iran avec le risque de réanimation des pogromes, est-elle ancrée chez les ennemis d’Israël ? L’aventure d’occupation et d’expansion des colonies à laquelle s’adonne l’administration israélienne, par le piétinement de la légalité internationale dont les résolutions de l’ONU, jouit d’accointances des dirigeants occidentaux.

Les peuples occidentaux, y compris les juifs, sont-ils bien entendus dans leur démarche de dénonciation de l’illégalité internationale, que les USA soutiennent ouvertement. Présentés comme minoritaires, ils existent pourtant parmi les 5 à 6 millions d’israéliens, de même qu’au sein des communautés juives réparties dans le Monde… Et le rappel de ces négligés est indispensable pour trancher à qui reprocher les affres subis par les palestiniens…

Ces juifs et de nationalité israélienne qui sont membres des organisations combattantes israéliennes.

Uri Davis est juif originaire d’Israël où il est né en 1943. Ancien militant pacifiste, issu de l’extrême gauche, il est membre du conseil révolutionnaire du Fatah, élu en août 2009. L’un des rares natifs de l’Etat hébreu qui épouse la cause palestinienne. Et comme une large majorité d’israéliens, il jouit de la double nationalité gardant la britannique, anglais par son père et de mère tchécoslovaque. Pays où il est aussi professeur de l’université de Bradford fondée en 1966.

C’est en 1984 qu’Uri Davis adhère et devient membre du Fatah puis, il est élu au conseil révolutionnaire de l’organisation fondée par feu Yasser Arafat. Etonnement il s’est classé 31e sur plus de 600 candidats et devient officiellement membre de cet organe de direction centrale du Fatah qui comprend 128 personnes. L’organisation actuellement dirigée par Mahmoud Abbas est aussi majoritaire au sein de l’OLP, alliance des formations palestiniennes, où Uri n’a aucun poste.

D’autres Juifs ont adhéré ou occupent des positions importantes au sein d’autres organisations, mais au du Fatah qui est une organisation combattante (ayant les meilleurs commandos palestiniens (les « Kassams ») et non politique comme l’OLP, Uri est celui est le seul à ce niveau parmi les hauts responsables.

L’ambassadeur Ilan Halevi, laïc et athée, est quant à lui aussi l’une des très rares personnalités dites juives haut placées dans l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). Il a représenté pendant des années l’organisation palestinienne en Europe, mais jamais son avis n’a été sollicité…

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Voir en ligne : Notre dossier : Palestine

     
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