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Les pays du Sud, victimes de l’abandon du nucléaire

mercredi 30 mars 2011, par thierrysaussez

La catastrophe de Fukushima pose la grave question de l’avenir du nucléaire dans le monde. Comment faire toutefois pour se passer de cette puissante source d’énergie, seule solution pour permettre le développement des pays émergents ?

Après la catastrophe de Fukushima, les pays occidentaux se disent prêts à couper le robinet nucléaire et à passer à d’autres sources de production moins dangereuses.

Si le nucléaire comporte indiscutablement des risques d’accident, l’abandon du nucléaire serait surtout une mauvaise nouvelle pour les pays du Sud qui seraient privés d’une source d’énergie peu chère et abondante pour alimenter leur développement.

Ce n’est pas un hasard si Henri Proglio, le patron du géant nucléaire EDF, fait les yeux doux à l’Afrique du Sud, l’Inde ou la Chine ! Les industriels occidentaux savent bien que ce sont les pays en développement qui seront demain les grands consommateurs d’énergie nucléaire.

Ce n’est pas plus un hasard si ce même Henri Proglio, ne semble pas trop préoccupé par les débats internes en France sur l’abandon du nucléaire : l’avenir de l’atome se jouera au Sud.

Sous les couleurs de l’écologie, les pays occidentaux ne sont-ils pas en train de préparer une nouvelle ruse pour limiter les possibilités de développement des pays du Sud ? Le rattrapage économique a besoin d’énergie bon marché pour fonctionner !

Pour le nucléaire comme pour le reste, il est impératif de réfléchir au ratio entre avantages et inconvénients. Pour terrible que soit l’accident de Fukushima, les pays africains, asiatiques ou sud-américains ne préfèreraient-ils pas prendre le risque d’accidents pour pouvoir augmenter le niveau de vie global de la population.

Pour le nucléaire au Sud... s’il est destiné aux populations du Sud ! Parce que pire que l’abandon du nucléaire, la catastrophe de Fukushima pourrait engendrer un autre effet pervers et voir les pays occidentaux délocaliser leurs centrales nucléaires de l’autre côté de la méditerranée !

D’accord pour prendre les risques du nucléaire, si on bénéficie des avantages !

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