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Lourdes conséquences de l’offensive turque au nord de la Syrie.

Contre les Kurdes, tout est permis, mais maintenant ils ont 12 000 terroristes de Daesh

lundi 7 octobre 2019, par Azouz Benhocine

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Que veut dire une offensive turque sur les milices Kurdes au nord de Syrie, sans l’adaptation à la vérité des faits et du terrain ? Sortie, voire même déclenchée, de la bouche de Donald Trump qui improvise dans les affaires du Monde avec son pays. Et se trouve isolé et critiqué pour d’autres sujets. Après une discussion avec le président turc, le locataire de la Maison Blanche a préconisé publiquement le retour, à leur patrie, des soldats américains intervenants en Syrie.

Non, ce n’est pas une zone de sécurité comme celle présentée même à l’ONU par les responsables d’Ankara. La déclaration annoncée par la Turquie est le retour des Syriens sur la zone-tampon de 20 à 30 km de large, sur le territoire de leur pays et frontalière du voisin. Mais pas uniquement ça, c’est plus le projet une élimination d’une communauté de la région à laquelle lui refuse même des représentants légaux.

En mars 2018, à Afrine l’armée turque a pénétré la bourgade quasiment sans le moindre combat. Car elle était déjà encerclée, depuis quelques semaines, puis abandonnée aux Turcs. Quand les soldats l’ont pénétré c’était avec des rafales au ciel. Le lendemain, commencèrent les exactions. Alors c’était un fief des Kurdes, protégé des tueurs barbares de Daesh.

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Cette campagne commise sans réactions a causé plus un demi-million de déplacés qui ont fui la zone. Certains se dirigèrent vers d’autres villes syriennes, mais nombreux migrèrent vers l’étranger. L’enclave a été prise par avec des supplétifs syriens, sous le regard indifférent du Monde. C’était aussi pour déloger les milices kurdes, des Unités de protection du peuple.

L’attaque contre le peuple kurde était prévue de longue date. Elle constituait, depuis des années, une menace grave contre un peuple éparpillé dans 5 pays de la région. Et Ankara recèle aussi une lourde mémoire génocidaire, ne gênerait guère de massacrer. Elle ne l’empêchera point

L’état-major du Pentagone dit vouloir retirer quelques centaines de ses soldats de Syrie, mais les médias s’accordent à laisser entendre un retrait entier. Certes une offensive turque pourrait être lancée à tout moment dans le nord de la Syrie, y compris en présence des Américains. Mais elle ne peut se faire dans les conditions actuelles des Kurdes.

Cette information de l’attaque turque mérite d’être mesurée, tant pour son impact que pour le retour à la guerre dans un pays qui a plongé dans le terrorisme, quand son despote a refusé d’abdiquer à son peuple. Selon l’AFP qui a cité les élucubrations du président turc Recep Tayyip Erdogan, a un twitt qui différencie les propos de Trump des responsables de l’armée américaine.

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Les Etats-Unis ont réagi avec un langage d’une sévère hostilité pour dégonfler la volonté des islamistes qui dirigent la Turquie, déjà l’origine de l’introduction des hordes internationales d’islamistes en Syrie. La réplique de la diplomatie américaine dément entière le retrait de ses militaires et parle avec insistance de sanctions économiques.

En réalité personne ne croit à un retrait américain, dans les conditions actuelles. Non seulement aucun pays du Monde ne songe laisser les Kurdes à la merci de massacres que les turcs ne se gêneront point de commettre. Mais aussi les FDS (Forces Démocratiques de Syrie) ont un atout d’une grande importance en main, pour qu’on les laisse abattre sans réactions.

D’après plusieurs évaluations d’experts de guerre, de journalistes et d’autres sources des plus crédibles, les milices kurdes qui dirigent les FDS détiennent entre 10 000 et 15 000 djihadistes prisonniers, originaires de pas de 40 nations du Monde. Alors que les condamnations pleuvent en Irak, en Syrie les décomptes sont faramineux du fait des ambitions des criminels dans cette zone survenue à la déstabilisation en 2011.

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Voir en ligne : Notre dossier Syrie/Turquie

     
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