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Le FINP de Google : révolution triennale pour la presse du Web

Mutation de la presse, l’escalade du papier au Web !

vendredi 20 septembre 2013, par N.E. Tatem

C’est suite à la revendication de la presse française, organisée dans une représentation corporatiste « Association de la Presse d’information politique et générale (AIPG) », pour la monétisation de ses contenus, principalement les articles journalistiques, que le géant du Web « Google » s’est plié. La formule n’est pas une compensation directe et définitive... Une aide aux projets.

Le moteur de recherche, incontournable sur la toile, adopte donc une réponse positive à la doléance Française, que l’Etat a soutenue. Une opération triennale de financement aux projets ayant vu le jour depuis janvier 2013. Elle a été convenue quand le directeur a été reçu à, à deux reprises, à l’Elysée. Et beaucoup de négociations avec l’UE "Union Européenne", dans le cadre du programme "antitrustes", ont été aussi suivies depuis des mois.

Le directeur de Google reçu par le président français.

Un compromis est donc à l’origine d’une aide ponctuelle, tenue directement parGoogle à travers le « Fonds pour l’innovation numérique de la presse » (FINP). Ce dernier est effectif pour une période de 3 ans, dans l’espoir qu’elle ne sera pas la seule et la dernière. Cet organisme est chargé de financer la mutation numérique des « titres ». La nouvelle ère de confection et de livraison de l’information, de la civilisation numérique, est entamée par toute l’humanité.

Dans tous les autres pays européens sans exception, Google a été sollicité de rémunérer ses affichages. Une réclamation légitime d’auteurs exigeant leurs droits. En disposant les liens qui reconduisent l’internaute au site-Web qui en est source, d’un article ou d’un autre contenu qui soit création revenant à l’industrie de la presse, Google fait usage effectivement d’une production qu’il n’a pas fabriquée.

Au début, Google a menacé de ne plus référencer les "urls", les adresses-Web des diffusions existantes, les rendant invisibles ou déclassés selon ses choix. Puis il a initié ce FINP. L’enjeu intéressant les ressources de la presse est la pub. Elle est déjà ouverte à tous les sites via le programme « Google-Absence » payable au clic, qu’engrange le moteur. Et elle est d’abord introduite à la haute visibilité lors des recherches.

La mise en place depuis jeudi 19 septembre 2013 du « FINP », avec l’installation de son directeur, les dépôts de dossiers sont ouverts aux sites prétendant à une aide. Uniquement aux unités ou organes de presse acculés à s’adapter à la donne du Net, un pactole de 80 millions de dollars (60 million d’€) est mobilisé pour encourager la révolution de la consommation de l’actualité. Ce fonds « www.finp.fr » est issu d’un accord signé début 2013 qui mettait fin au contentieux entre le géant de la « Silicone-Valley » et les éditeurs de la presse française.

De l’écrit, de la révélation, de la primauté, de la véracité, de l’impression, de l’opinion etc.… Au royaume du Web, la percée de l’information sur tablette.

On la donnait pour morte, avec l’avènement de la radio. Mais la presse a été plus encouragée à s’adapter. Puis destinée à être enterrer avec la TV, elle a aussi été plébiscitée par le petit écran. Et la-voilà depuis le support papier, qu’elle aborde l’ère du numérique grappillant une nouvelle évolution.

A chaque fois tout au long des siècles, la réduction des effectifs touche plusieurs départements des entreprises du monde médiatique. Celui des rédacteurs a, chez nombreux journaux français, vu son personnel licencié, puis encouragé à créer principalement de nouveaux « Titres » travaillant sur Internet.

Les sites internet d’informations motivent un nouvel électorat. Les journaux qui ont fait leurs lettres de noblesse avec la presse écrite, comme « Le figaro », le 1er site de presse consulté de France, sont aidés par l’explosion des réseaux sociaux.

Certains sont déjà incontournables pour des lectures via l’ordi et les tablettes. Ce qui est aussi prometteur, en matière d’investigation journalistique la qualité apparaît suivie de vrais débats d’opinions, pour paraphraser une traduction crédible de l’actualité.

Au point aussi de se montrer critique, la presse et Internet semblent faire un joli couple. Cependant une nouvelle professionnalisation, plus sociale, se cherche encore !

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Voir en ligne : Notre dossier : Internet - Coogle - technologie du Web

     
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