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Bénin : Polémique et blocage du dialogue politique

L’opposition fait du dilatoire face à la détermination du Président Boni Yayi

vendredi 17 août 2012, par Elias

Depuis quelques jours, la polémique est activée par une frange de la classe politique au sujet du blocage du dialogue politique. Et dans ce sillage, certains détracteurs du Chef de l’Etat l’accusent d’être à l’origine des difficultés de démarrage de cette initiative dont il est l’artisan. Mais à analyser de près la situation, la mauvaise foi de l’opposition crève le plafond.

La finalité du dialogue politique prôné par le Chef de l’Etat est de faire asseoir les différents protagonistes de la vie politique nationale autour d’une même table en vue de contribuer ensemble à la recherche de solutions aux problèmes dont souffre le pays. Ainsi, mettant à contribution ruses et surenchères pour peindre en noir la gestion de Boni Yayi, les détracteurs du Chef de l’Etat s’évertuent à faire croire en sa mauvaise foi dans le processus de mise en œuvre de ce dialogue.

Approché pour entendre le son de cloche du régime, le Conseiller spécial du Chef de l’Etat aux affaires politiques, Amos Elègbè accuse l’Union fait la Nation de dilatoire et met en lumière les multiples démarches de Boni Yayi en vue de faire du dialogue la chose la mieux partagée entre son pouvoir et la classe politique. L’objectif du Président de la République étant de créer les conditions d’une gouvernance apaisée au Bénin, gage indiscutable du développement.

Faux procès à Yayi

« Le Chef de l’Etat bloque le dialogue politique ». Cette accusation récurrente de l’UN à l’encontre de Boni Yayi depuis plusieurs mois en vue de mettre en exergue sa mauvaise foi aux yeux de l’opinion publique, ne se fonde aucunement sur des faits concrets. Et pour cause, depuis sa réélection à la tête du pays en mars 2011, le Chef de l’Etat a multiplié les démarches pour des assises entre le pouvoir et l’opposition politique.
Il en est ainsi de la correspondance de la Ministre chargée des relations avec les institutions (MCRI), Safiatou Bassabi adressée le 23 février 2012 sur instructions du Chef de l’Etat à l’Union Fait la Nation (UN). Dans cette missive adressée au Coordonnateur de l’UN au lendemain de l’audience accordée au Palais de la Marina par le Chef de l’Etat aux responsables de cette coalition politique, la ministre Safiatou Bassabi s’est évertuée à réitérer la volonté de celui-ci de voir le dialogue politique amorcé dans les délais les plus brefs.

Au lieu de saisir la main tendue du régime en place, le président de l’UN, Bruno Amoussou, en guise de réponse à cette correspondance, s’est plutôt fendu d’une critique en inaugurant le dilatoire après avoir tourné en bourrique l’auteure du courrier sans épargner, par ailleurs, son commanditaire qu’est Boni Yayi.

Le 12 mars, la ministre Safiatou Bassabi renouvelle sa démarche sur instruction du Président de la République en adressant à nouveau une lettre à l’UN pour réitérer la ferme détermination du Chef de l’Etat d’œuvrer pour l’aboutissement du dialogue politique qui sera étendu, rassure-t-elle, à toutes les forces politiques. Le 20 mars, le président de l’UN, Bruno Ange Amoussou saisit à nouveau le Chef de l’Etat pour renouveler la disponibilité de l’UN à prendre part au dialogue politique tout en attirant l’attention sur les objectifs visés par cette initiative.

En vue de lever tout équivoque à ce sujet, le Conseiller spécial du Chef de l’Etat aux affaires politiques, Amos Elègbè prend le relais de la MCRI le 24 mai pour faire part à l’UN de tous les objectifs visés par le dialogue politique. Il prend le soin, dans son courrier adressé à Bruno Amoussou, d’expliquer que le Chef de l’Etat accepte conformément au vœu de l’Union Fait la Nation de présider lui-même la cérémonie de lancement de ce dialogue politique.

Cependant, malgré ces multiples échanges de correspondances et diligences du pouvoir en direction de l’opposition, le dialogue demeure un vœu pieux tandis que les critiques contre Boni Yayi pour le discréditer au sein de l’opinion publique ne cessent de se multiplier.

Le gouvernement récuse

Las de voir ses efforts et sa volonté payés en monnaie de singe par l’UN, le Chef de l’Etat est sorti de ses gonds à la faveur de son entretien avec la presse nationale pour expliquer aux Béninois le dialogue de sourds qu’il entretient avec la classe politique nationale. Ainsi, pour le Chef de l’Etat, en usant de subterfuges et de ruses pour rester indifférents à son appel au dialogue, les ténors de l’UN ont fait l’option du dilatoire pour l’empêcher de travailler et de favoriser un climat sociopolitique apaisé au Bénin.

Aussi, pour ses partisans, les accusations formulées à son encontre sont-elles un tissu de mensonges s’inscrivant dans le cadre d’une stratégie savamment orchestrée pour freiner la concrétisation de ses ambitions en faveur du Bénin. Car, pour eux, il est indéniable qu’à partir des multiples correspondances échangées, le Chef de l’Etat a donné la preuve de son engagement d’entretenir un dialogue sincère avec les acteurs de la classe politique.

Il en découle ainsi, aux yeux du pouvoir, que l’Union fait la Nation (UN) a fait économie de vérité en pointant un doigt accusateur en direction de Boni Yayi dont la responsabilité est loin d’être engagée dans la lenteur observée pour l’avènement effectif du dialogue politique. Et face à l’attitude de l’UN vis-à-vis de l’appel du Chef de l’Etat, la conviction du pouvoir est faite : « il n’y a pas plus sourd que celui qui refuse d’entendre ».

Wandji A.

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