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Des praticiens japonais testeront en 2024 un médicament qui fait (re)pousser les dents.

Après les cobayes animaliers, l’humain est le prochain champ d’essai.

mercredi 26 juillet 2023, par Jaco

La BMP (protéine morphogénique) dans la formation des dents surnuméraires a été démontrée par la transplantation d’explants d’incisives additionnés chez les souris. Ce qui a induit le développement de dents dites surnuméraires. Par conséquent, l’administration de molécules candidates peut entraîner la formation de dents entières dans des conditions appropriées. Cette mathématique de déduction potentielle a été expérimentée et semble fonctionner. En approfondissant les observations, l’application de ces dispositifs chez l’humain, qui est le but essentiel, est la prochaine étape.

L’Homme a son nombre de dents définitives strict limité à 32, sauf cas exceptionnels rares, il peut avoir de plus ce qui appelé « l’hyperdontie ». Et de moins qui est connu génétiquement en diminution qui touche 1% de la population, ce phénomène est appelé anodontie congénitale. Des chercheurs japonais ont réussi des repousses chez les souris, ce qui augure un médicament pour les humains édentés.

Au département de la chirurgie buccale et maxillo-faciale, l’Hôpital Kitano, Institut des sciences médicales, au Japon, sous le soutien de l’Agence japonaise pour la recherche et le développement médicaux (AMED), un groupe de travail, plus praticiens que chercheurs, a obtenu une régénération des dents et gencives lors d’essais sur des cobayes ! Ce qui est à la pointe du traitement dentaire.

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La découverte a permis au groupe de chercheurs de développer un anticorps monoclonal ciblant spécifiquement le gène impliqué. La molécule est initialement destinée aux enfants de 2 à 6 ans souffrant d’anodontie congénitale, elle pourrait également être utilisée pour traiter la perte pathologique (caries avancées, érosion des alvéoles dentaires, …) ou traumatique de dents.

L’étude qui a été publiée dans Science Advances, explique les facteurs essentiels, qu’il faut déceler et essayer, du développement dentaire. Laquelle s’effectue via une liaison directe au corécepteur BMP et Wnt, ce qui a permis aux scientifiques d’émettre l’hypothèse que USAG joue un rôle régulateur clé dans la suppression du développement dentaire. Nous soulignons ce passage, du fait de la fréquence et de la signification des termes : USAG, BMP et Wnt.

Ils avaient établi que déficit du gène 1 associé à la sensibilisation utérine (précisément USAG-1) entraîne une amélioration de la signalisation de la protéine morphogénétique osseuse (BMP), entraînant la formation de dents surnuméraires. De plus, les anticorps interférant avec la liaison (de l’USAG-1 au BMP), mais pas avec la protéine 5/6 liée au récepteur des lipoprotéines (LRP5/6), accélèrent le développement des dents. Étant donné que USAG-1 inhibe les signaux Wnt et BMP.

Lorsque le traitement des dents n’est plus possible en raison de caries graves ou de l’érosion des alvéoles dentaires, connue sous le nom de pyorrhée, les gens les perdent et doivent se fier à des appareils dentaires tels que des prothèses dentaires. La capacité de faire pousser des dents de troisième génération, avec ces découvertes expérimentales, pourrait changer cela.

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Pour certifier leur hypothèse, les chercheurs ont testé une gamme d’anticorps monoclonaux anti-USAG-1 chez des souris. Plusieurs d’entre eux ont induit un faible taux de natalité et de survie, confirmant le rôle essentiel de BMP et de Wnt dans le développement embryonnaire. L’USAG-1 est une protéine « bifonctionnelle » antagoniste de la voie BMP et Wnt. Elle inhibe la croissance dentaire en tant qu’antagoniste, sa désactivation par le biais d’un anticorps peut réactiver cette croissance.

En revanche, ils ont plus de succès avec un anticorps bloquant uniquement l’interaction d’USAG-1 avec la BMP. Au cours des expériences, une seule administration a suffi pour générer une dent de troisième génération. Les experts ont également découvert que la signalisation était fortement impliquée dans la détermination du nombre de dents, chez les souris.

Puis, ils ont réitéré l’expérience chez les furets, une septième dent supplémentaire est apparue. Elle a poussé entre celles déjà existantes et possédait la même forme. Les chercheurs ont déduit qu’il s’agissait d’une dent de troisième génération. Prochainement, l’innocuité et l’efficacité de l’anticorps seront éprouvées in vivo chez d’autres animaux. Le médicament pourrait ainsi passer en phase d’essai clinique dès juillet 2024.

Ce qui a débouché à la formation de dents surnuméraires dans l’incisive maxillaire, comme la troisième dentition, est la conclusion obtenue suite aux essais. La délicatesse de cette démarche scientifique est la tentative expérimentale de présomption qui a vérifié la thèse présumée.

Pour confirmer que l’activité de neutralisation de USAG-1 affecte la signalisation BMP pour générer une dent entière dans un modèle non rongeur, nous avons administré de manière systémique l’anticorps n° 37 à des furets post-natales qui avaient à la fois des dents de lait et des dents permanentes. Ce qui a débouché la formation de dents surnuméraires dans l’incisive maxillaire comme la troisième dentition.

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