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Cirque Amar, une oeuvre aboutie d’un concepteur/entrepreneur de spectacles.

De l’amour du cheval à la prouesse du grand cirque.

lundi 15 mars 2010, par Hugo Mastréo

Si une légende mérite d’être remémorée comme oeuvre aboutie et d’une richesse iouie, c’est bien celle d’Ahmed Ben Amar El-Gaïd. Ce natif d’Algérie, Bordj-Bou-Arreridj en 1860, était très attaché aux animaux, en disposant d’une ménagerie. Mais surtout, doué, il détenait un don peu quelconque pour le spectacle.

Sa saga fabuleuse par ses caractéristiques, est à la fois unique dans le genre et merveilleuse comme un fait médiatique et culturel hors du commun. Intégrée dans les faits saillants de l’histoire de l’humanité, son histoire est bien un prodige éblouissant offert et produite sur la surface du globe terrestre.

Selon les rares données historiques concernant le parcours de cette aventure d’un créateur artistique prodigieux, le fondateur du cirque Amar (SUR ENCYCLOPEDIE WIKIPEDIA) était un être épris, avec un amour fou, du cheval. Commençant particulièrement par la race locale, le fameux cheval barbe et de purs sangs arabes, dont il était éleveur impénitent et surtout compétent pour faire des champions. D’ailleurs les premiers cirques étaient basés sur les représentations équestres et acrobatiques.

Cette passion du cheval l’avait poussé à commencer, par aller à la découverte du monde, et faire un voyage en Angleterre. Ce périple avait pour but, vendre quelques têtes d’un modeste élevage qu’il a entretenu et d’animaux recueillis lors de ses quêtes de spécimens d’excellente qualité, qu’il décelait et recueillait dans son commerce de maquignon.

Le royaume anglais se distingue aussi par sa passion du cheval, le pur sang anglais reconnaissable par sa corpulence élevée et élancée, et en étant aussi à l’origine du cirque moderne. La 1ère fois qu’un cirque sous chapiteau a donné des représentations, cela fut le 9 janvier 176, sous la conduite de Sir Philip Astley à Londres. Cette accointance d’Ahmed Ben Amar a certainement été à l’origine de sa démarche, et l’a aussi poussé à voyager à travers plusieurs continents et aller aux contacts d’autres peuples.

En commençant par les danseuses du ventre !

Ses 1èrs pas dans en prestataire de spectacles, furent les danseuses du ventre qu’il présenta en métropole. Des performances physiques avec une cohérence scénique. Il montra le grand érotisme de la culture berbère bercée par des refrains orientaux. Abreuvés de la profondeur andalouse, ce genre de chorégraphie appartenant aux arts et expressions populaires, comme la musique raï, est insolent au point de chatouiller la morale !

Tant sur le plan de l’émancipation de l’être par le corps qui est loin d’être un mal pour la psychologie et l’équilibre social, que sur celui de la création artistique, ça reste autant de siècles que ce genre de danses a végété à travers les siècles, un segment de notre culture. Il est temps disent les sociologues de gérer les sociétés que de les réprimer ! Aussi contrairement à ce que préconisent les rigoristes religieux, il n’y a rien de vulgaire dans les "danses du ventre". Cette expression féminine appartient au patrimoine algérien et même présente dans les pays musulmans y compris en Arabie Saoudite où le wahhabisme obscurantiste ne voit en la gente féminine que l’image que l’on connaît : la soumise !

Avec son spectacle, Ben Amar parcourra plusieurs foires en France, tout en achetant des animaux qui avaient de l’étrangeté exotique : singes, loups, sangliers, autruche etc. Et à leur tête (bien sûr) des chevaux ayant de la splendeur à la robe et obéissant à un rigoureux dressage.

Lors de son périple, il épousa Marie BONNEFOUX, sœur du directeur de la Ménagerie lozérienne. Une rencontre qui changea sa vie sans lui faire perdre l’orientation de ses projets et ses activités de produire et montrer des spectacles. Des années plus tard, quand le couple eut des enfants, leur ménagerie posséda des lions, des hyènes, des ours et quelques 4 à 5 singes. Le cheval faisait déjà des démonstrations de bonne facture.

Lors de la Foire aux Pains d’Epices à Paris en 1909, il eut le succès de mettre au point la fosse aux lions (2 bêtes) où descendirent ses 3 fils Ahmed (fils), Mustapha, et Abdallah, alors qu’ils étaient à peine adolescents.

Ils furent déclarés comme les plus jeunes dompteurs du monde, ce qui donnait déjà une affiche d’étoiles de pistes.

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