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Israël : collabos palestiniens et tueries ciblées.

Les Harkis palestiniens, une arme de précision pour Tsahal.

lundi 3 décembre 2012, par Djamel Damien Boucheref

Les tueries ciblées auxquelles se livre l’Etat hébreu dans la bande de Gaza ont toujours suscité des questionnements concernant les secrets qui ont fait leur précision. La seule réponse plausible, retenue par aussi bien le Hamas qui perd ses meilleurs militants et chefs lors des attaques de Tsahal, ainsi que par les experts en opérations militaires, est : l’existence de collabos parmi la population palestinienne.

Des analyses, rapportées par des journalistes, notamment du New-York Times le 3 décembre 2012, disent qu’environ 1.000 collaborateurs présumés, selon une justice sommaire, ont été tués entre 1987, début de la première Intifada palestinienne, et 1994. Par ailleurs 106 condamnations à mort ont prononcées par l’Autorité palestinienne et le Hamas auprès tribunaux depuis 1995. 40 étaient concernent des collaborations avérées avec Israël, 6 personnes ont été déjà exécutées.

Les exécutions extrajudiciaires pendant le mois d’octobre 2012 ont touché 7 hommes. Les Brigades Qassam, branche armée du Hamas, ont revendiqué ces meurtres et ont même exposés les cadavres dans les rues de Gaza. Ces « Harkis » palestiniens fournissent les renseignements à l’ennemi afin que ces exécutions expéditives soient précises et coordonnées. Ce sont des crimes, quand ils s’en prennent à des civils désarmés. Le plus souvent ils sont perpétrés sans vérification de la véracité des renseignements fournis par des palestiniens contre leurs compatriotes.

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D’anciens responsables mondiaux du renseignement, analysant ces actes, et les experts observant ce phénomène disent que de nombreux collaborateurs subissent un chantage de la part d’Israël. Le gouvernement israélien dispose d’atouts forts sur la vie de ces palestiniens, déjà rendus vulnérables par une guerre motivée par l’extermination des colonisés dont 70% vit en exil.

Yaakov Peri, un ancien chef du Shin Bet, l’agence israélienne de renseignement intérieur, a expliqué ce travail de meurtres ciblés. Il a précisé que Tsahal donne aussi de l’argent à ses indics, un salaire modeste qui ne rendra jamais son homme riche. Il n’y a pas de substitut à une source humaine qui est une source fiable et vivant dans le terrain de la confrontation. Avec la technologie des drones, le besoin de l’aide humaine reste nécessaire.

Hillel Cohen, chercheur à l’Institut Truman pour la promotion de la paix à l’Université hébraïque de Jérusalem, auteur de deux livres sur le sujet, dit de son côté que certains collaborateurs à Gaza "le font juste pour un peu d’argent". Et "d’autres le font pour faire partie pleinement d’Israël}". Ces derniers sont réellement favorables à Israël, et généralement ils ont des problèmes avec le Hamas.

Certains sont enrôlés quand ils vont demander des permis pour se faire soigner en Israël, par exemple. Ou bien en échange de meilleures conditions de détention des membres de leurs familles dans les prisons de l’Etat colonialiste et même une libération anticipée, quand l’objectif atteint, selon les données fournies par le collabo, s’avère bien utile.

D’autres donnent des indications aux israéliens quand ils ont menacés par les islamistes du Hamas qui les accusent de non-respect de l’Islam, comme la consommation d’alcool ou l’adultère. Exposés à des représailles par les intégristes, ils préfèrent donc aller vers l’occupant qui est prêt à tous massacres.

La fameux complexe d’infériorité, qui a été perçu pendant la guerre d’indépendance algérienne est aussi soulevé par les observateurs des collabos palestiniens. Ils disent que « l’Occident et Israël sont beaucoup mieux que l’arabe ». Ils ont rapporté précisément ces propos : « Nous sommes rien devant l’autre civilisation. » Les officiers israéliens utilisent l’esprit des anciennes modes coloniaux.

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