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Football : Panorama du championnat français 2011
mercredi 6 avril 2011, par
De semaine en semaine, les équipes du haut de tableau deviennent de plus en plus inégales. Longtemps, les résultats des cinq équipes de tête ont été presque équivalents, mais depuis trois semaines déjà, les dynamiques s’inversent entre les deux premiers d’une part, Lille et Marseille, et les trois poursuivants d’autre part qui sont Rennes, Lyon et Paris. Tour d’horizon de ces cinq équipes.
Lille
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Le LOSC domine de la tête et des épaules cette Ligue 1. Les Lillois carburent depuis un certain temps déjà et trustent la première place depuis la mi-décembre. Les Dogues ont de plus l’avantage d’avoir un calendrier favorable lors des neufs dernières journées. Les confrontations avec leurs principaux rivaux sont pour la plupart passées. Les deux derniers matchs, dans l’éventualité où Lille ne sera toujours pas sacré, auront leur part d’importance, car Lille devra se déplacer à Paris puis recevoir Rennes en clôture du championnat. A moins d’une surprenante baisse de régime malvenue, les Lillois devraient à la fin mai conquérir le titre suprême. Les Nordistes s’appuient sur une vista et une envie inaltérable, une force offensive impressionnante et une assise défensive solide. Un collectif soudé dans lequel ressortent des individualités que l’on n’attendaient pas à ce niveau. Le meilleur exemple étant Moussa Sow, infatigable buteur (déjà 20 réalisations alors qu’il avait traversé la saison comme un fantôme l’an dernier avec Rennes). Lille ou un club fidèle à ses valeurs et qui a su se construire sur des bases saines et une stabilité rare.
Marseille
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Il n’ y a pas si longtemps, qui aurait cru et parié sur un retour au premier plan de l’OM ? Malade offensivement, en panne sèche d’inspiration, les Phocéens peinaient à convaincre et ne semblaient pas arriver à digérer et à se remettre en question après le titre tant attendu de l’an dernier. Éliminé de la Ligue des Champions, avec les honneurs, les champions en titre ont appuyé sur la pédale d’accélérateur pour récupérer les points bêtement perdus et tenter de suivre le rythme insoutenable des Lillois. Deschamps n’a pas appliqué de recette miracle. Ce sont ses joueurs qui ont pris conscience de l’urgence de la situation dans laquelle le club se trouvait, et qui se sont réveillés. Les Olympiens ont joué des matchs couperets et ont su faire preuve de caractère et de force mentale. Loin de craquer, Marseille a pu compter sur le réveil timide mais réel de son attaquant arrivé en vedette à l’été Gignac. L’affaire Brandao, accusé de viol, a eu pour effet de souder encore plus le groupe phocéen. Ce qui aurait pu être un désastre a été finalement un facteur de la renaissance de Marseille. Même si le titre sera dur à arracher à Lille, une nouvelle qualification en Ligue des Champions est largement à leur portée.
Rennes
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L’équipe surprise par excellence. Rennes, éternel outsider et éternel déception pour ses supporters. Les Bretons ont eu jusqu’à cette année le chic de manquer les places européennes par leur simple irrégularité, mal chronique de cette équipe. Cette année, Fred Antonetti, coach au tempérament explosif, a mis la barre très haute : il l’a martelé, son club devait enfin soigner son problème qui l’empêchait de grimper dans le gratin du football français. Pourtant, au vu des transferts du mercato d’été, l’optimisme n’était pas de mise. Gyan, sérial buteur du Ghana et de Rennes s’envole en Angleterre. Bangoura en fait de même, et seul Montano remplace ces deux joueurs. L’apparente faiblesse de l’attaque rennaise inquiète, mais très vite les Bretons caracolent en tête et surprennent tout le monde. Mieux, ils font mentir l’Hexagone en s’installant pour de bon, au fil des journées, sur le podium de la Ligue 1. Toutefois, les Bretons semblent baisser de pied, et l’obtention du titre semble compromise. Point positif pour eux, leurs poursuivants Lyon et Paris qui les talonnent ne sont pas dans une forme étincelante, loin s’en faut.
Lyon
« J’en ai ras le c..! » Les propos d’Hugo Llorris après avoir concédé le match nul face à son club formateur, Nice (Lyon menait pourtant 2-0 à 5 minutes du terme du match...) montrent à quel point le malaise est profond à Lyon. Le club avait déjà traversé une mauvaise passe en début de saison, mais il avait su se relever. Les Gones flanchent au plus mauvais moment, alors que le sprint final est déjà engagé. L’espoir d’un titre est encore douché, et cette contre-performance pourrait sceller le sort de l’entraîneur Claude Puel, qui est sur un siège éjectable. L’efficacité offensive n’est pas remise en cause, mais les propos du portier rhodanien visaient directement sa charnière centrale Cris-Dhiakaté, une fois de plus fébrile et inattentive. Pis, Llorris intervient de façon aussi violente alors même que le jeune international est un modèle de discrétion, de politesse et de sérénité. Si le jeune talent a de telle manière critiqué ses coéquipiers, c’est bel et bien qu’il y a un sérieux problème. La tension n’est pas retombée à Lyon, l’entrainement suivant le match étant houleux et thé tre d’affrontements verbaux entre le latéral Aly Cissokho et des supporters.
Désormais, les Lyonnais doivent rassembler leur force pour pouvoir composter leur billet pour la Champions League. Si cet objectif n’est pas rempli, le désatsre serait sportif et économique pour le plus grand représentant du foot français sur la scène continentale de cette dernière décennie.
Paris
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Dernier membre du top 5, le PSG paraît comme le club le moins performant. Les Parisiens n’ont plus gagné depuis six matchs déjà et ont presque fait une croix sur la Ligue des Champions. Le plus probable est que Paris va se concentrer sur son parcours en Coupe de France et reléguer le championnat au second rang, sans le laisser aux oubliettes non plus. Les Parisiens ont flanché après la trêve hivernale. Le PSG s’est longtemps appuyé sur le génial Nene, qui a tenu à bout de bras son équipe. Mais, comme l’an dernier, l’ailier gauche brésilien s’est essoufflé peu à peu et c’est toute l’attaque parisienne qui en a p tit. La défense parisienne, caractérisée par sa faiblesse parfois affligeante a pendant longtemps été compensé par le talent des avants-centres parisiens. Depuis que le nombre de buts des Parisiens a sérieusement chuté, la défense prend toujours autant l’eau et ne peut pas sauver le club.
La Ligue1 est-elle déjà jouée ? Si le titre semble promis à Lille, une lutte à tous les étages fait rage dans notre championnat, et rendent cette fin de saison captivante et indécise.
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