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Lors de fuite des capitaux, le prix du dinar algérien s’effondre.

Les prédateurs et les entrepreneurs déménagent leurs fortunes, panique de crise.

samedi 17 février 2024, par Azouz Benhocine

La réalité de tous les marchés montre que lorsque la demande augmente et l’offre ne répond pas, il y a augmentation des prix de la marchandise concernée. Dans le cas d’un produit financier, telles que les devises, cette règle est plus que plausible. Pour les échappées des fortunes en dehors de l’Algérie, ce sont les tarifs de l’euro, et à un degré moindre du dollar, qui prennent une flambée. Alors analyser l’élévation du coût de la principale monnaie européenne auprès du "souk" informel, ramène à une recette usitée : des trafiquants, des délinquants économiques et des pillards des caisses publiques évacuent leurs capitaux pour fuir à l’étranger. D’où la forte recherche de cette devise...

Symptôme de l’effondrement du pouvoir d’achat des Algériens, la chute de la valeur du dinar sur le marché d’échange entre les membres de la communauté nationale, relate un certain délabrement social et l’inflation galopante. Elle est le signe probant que la confiance, aussi bien pour les simples citoyens que les opérateurs, reste faible dans le dinar. Ce qui est néfaste aux équilibres essentiels.

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Ce rabais de la monnaie locale est l’expression exacte des mercuriales des prix donnés aux choses. Donc une chute du pouvoir d’achat au détriment des couches paupérisées. Et une augmentation certaines des spéculations, alors que les pénuries et l’inflation ne cessent de frapper les consommateurs et les petits artisans, les deux faisant usage des biens disponibles localement.

Peu comment elle est présentée, la baisse du dinar face aux autres devises sur le marché noir est un indicateur de la façon dont les Algériens continuent de perdre leur qualité de la vie. Malgré les efforts du gouvernement pour stabiliser l’économie, avec ses manœuvres pour maintenir les dépenses dans la gestion qui recrute à tour de bras et les subventions publiques élevées pour les prix soutenus, l’écroulement est brutal.

Il se situe au début de l’année, ce qui complique la remontée. Dans de telles circonstances, les affairistes prennent habituellement le risque de faire sortir clandestinement des devises du pays. En dépit que c’est considéré un crime économique passible de 20 ans d’emprisonnement, les pertes qui impactent leurs capitaux seront jugulés des gros déficits.

La colère croissante quand les tarifs des produits de première nécessité comme le poulet, l’huile de cuisson et les légumineuses ont augmenté, ce qui a valu au président Tebboune de parler sur les haricots et les lentilles faisant la risée dans les commentaires. En l’absence de syndicat et de société civile réactive pour les consommateurs et les droits sociaux, la bêtise règne et se généralise.

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Billets de banque algériens et européens, photo prise vendredi 9 février 2024 à Alger, par Anis Belghoul / Associated Press.

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L’Algérie est devenue un bénéficiaire inattendu de la guerre en Ukraine, dès lors que les prix de l’énergie augmentaient et que l’Europe recherchait des fournisseurs de pétrole et de gaz non russes. Mais le pays est resté dans ses crises alimentaires dues à des pratiques bureaucratiques et des traditions obsolètes.

La nouvelle orientation de limiter les importations pour encourager la production locale a été un leitmotiv des nouvelles autorités, les bureaucrates corrompus et incompétents qui ont succédé en 2019 aux nationalistes aussi véreux et autoritaires. Le président Abdelmadjid Tebboune, à la tête des continuateurs du nouveau despotisme, fait de son pouvoir une chasse des sorcières, ses anciens amis affairistes.

Au nom même du pays qui dit avoir pris pour cible les soi-disant « oligarques », notamment les entreprises actives dans les importations. Entraînant l’emprisonnement de militaires, de fonctionnaires et de chefs d’entreprise tous tricheurs et prédateurs. Son 1er mandat a vu les prix des produits de base, en dinar algérien, fluctué au bilboquet et les importations ont été plus limitées.

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La rente des revenus du pétrole et du gaz a offert à l’Algérie la latitude d’importer de tout, des babioles et quelques machines industrielles. Le vaste marché d’importation du pays concentre le pouvoir économique entre les mains d’un petit groupe d’hommes d’affaires connus pour surfacturer leurs clients et cacher leurs bénéfices à l’étranger, notamment dans les banques européennes et émiraties.

Une réalité revient en force. Elle dit que les propriétaires d’entreprises, voire les prédateurs des biens collectifs, se débarrassent de leurs actifs. Avant qu’ils ne soient livrés aux manigances dont sont capables les imprévisibles bureaucrates, corrompus et incompétents, qui dirigent, après les faux moudjahidines du nationalisme réactionnaire. Ils peuvent prendre des décisions de fin de partie…

Ceux qui ont des fonds récupèrent des euros sur le marché noir pour que leurs richesses ne soient pas bloquées et pour se volatiliser avec les fortunes. Les classes moyennes comptent également sur les euros et les dollars pour acheter des produits rares, comme des médicaments, des pièces détachées automobiles ou certains aliments, donc s’en servent de ces monnaies, dollar et euro, rares.

Voici l’image réelle de ce qui passe avec la détérioration du prix du dinar en échange avec l’euro. Les cambistes vendaient un euro pour près de 241 dinars sur le marché noir, soit 66 % de plus que le taux de change officiel. Alors que le même jour, le taux de change officiel permettait de vendre un euro pour 145 dinars algériens, ce qui se passe chez les services bancaires. À ce sujet, nous vous proposons lecture de cette situation qui se répète bien souvent, avec des cycles improbables.

Nous organisons des sondages et enquêtes. Vous êtes invités à vous inscrire à nos panels. Merci si vous participez.

Vous pouvez répondre, au court sondage, en langue arabe.-

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