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Crise diplomatique entre Alger et Bamako, une tension entre impétueux.

Les 2 pays ont convoqué les ambassadeurs, lequel qui n’a rien compris ?

mardi 26 décembre 2023, par Azouz Benhocine

L’affaire de l’otage sud-africain, Gerco van Deventer, transféré en Algérie par l’intermédiaire d’un pseudo-religieux, Mohamed Yehia Dicko qui a été reçu par Tebboune comme intermédiaire, mais sans l’aval de Bamako, continue d’engendrer des divergences dans les relations algériennes avec le Mali. Globalement, ce sont les conséquences, d’une diplomatie mensongère envers son auditoire nationale et traitresse pour ses alliés, comme la Russie, qui encaisse de tels revers.

Et le 20 décembre 2023, l’absence de l’Algérie, au 6ᵉ Forum arabo-russe, n’est pas passée inaperçue. Alors que surgit la dernière crise diplomatique avec le Mali qui découle de la tendance à vouloir prétendre à l’hégémonie sur une région où l’insécurité est omniprésente, cette crise n’est pas bienvenue pour tous. Alger agace les autorités maliennes, pour avoir traité directement avec leurs citoyens intermédiaires de terroristes, en récupérant un otage...

L’Algérie a toujours recherché une position de leader dans le continent africain, mais ce mérite de présider au destin d’une région du Monde a diverses exigences. Telle la puissance économique, le rayonnement culturel et surtout la probité politique. Des qualités qui sont le résultat d’un labeur ardu et le fruit d’un comportement, dit-on civilisé au lieu de civilisationnel. Le plus vaste pays d’Afrique désire cette position de puissance régionale.

Sud-Africain, otage en Libye depuis 2017, récupéré en 2023 du Mali.

La récente crise diplomatique entre l’Algérie du Mali reste quasi inexplicable. À trop vouloir dominer, on brise la cordialité. Les ambassadeurs réciproques se font interpellés par les pays d’accueil, pour des litiges encore obscurs et alambiqués. Alors la tension augmente encore, il est nécessaire que l’expression journalistique détermine qu’Alger bafouille dans ses démarches diplomatiques, et ce, depuis même des années.

La dérive, entamée sous Bouteflika, prend une ampleur inégalée sous Tebboune. À l’image des bricolages et des manœuvres claniques internes, les relations du plus vaste pays d’Afrique encaisse des revers. Alors que les paroles libres qui peuvent apporter des correctifs, sont persécutées et traquées par la police politique, la prétention est donc vaine. En même temps, la classe rentière élargit sa clientèle et ancre sa domination dans les rouages.

Notre article sur la libération, à la frontière algéro-malienne, d’un infirmier sud-africain otage du terrorisme, pris en Libye en 2017, a signalé la difficulté d’accepter une telle démarche. Sans être insistant sur les détails de cette opération réalisée à la barbe des autorités de Bamako, la crise augmentait. Ce qui laisse dire à ses porte-voix, tel sur Internet, que « l’Algérie sponsor du terrorisme au Mali pour garder sa mainmise sur ses voisins… »

Alger a rompu les relations diplomatiques avec le Maroc en 2021, dénonçant une série d’ « actes hostiles » de son voisin, là est une facette de l’isolement d’Alger provoqué par des décisions précipitées. Concernant le territoire contesté du Sahara occidental et sa décision de normaliser ses relations avec Israël, en sont les raisons. La monarchie de l’ouest et ses relais se sont impliqués en forcenés et non par la légalité et la persuasion contre leur voisin.

Le POLISARIO revendique les attaques sur Smara du 29 octobre 2023.

La récente visite du ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, du vendredi 23 décembre, au Maroc, est la dernière accentuation de mésentente entre les deux pays. D’après le premier responsable de la diplomatie, les responsables algériens n’avaient pas admis que le groupe Wagner s’installe au Sahel, ce qui réduit la prépondérance de leur présence d’ailleurs inutile…

La lutte contre la violence de la cruauté religieuse, que l’Algérie aspire à s’arborer comme modèle qui le jugule, pour avoir combattu ses propres islamo-terroristes rapatriés d’Afghanistan pour endiguer la vague des démocrates modernistes de 1988, n’est toujours pas concluante. D’où la présence du groupe interventionniste russe en Afrique. Et quand Moscou comprend la réaction algérienne, c’est la trahison…

En effet, la Russie réagit à la volonté d’écarter Wagner au Sahel, que veulent aussi les occidentaux, y compris le Maroc. Mais à la réflexion que l’Algérie trouve son autorité réduite sur la lutte contre aussi ses propres ressortissants qui ont le plus gros bataillon des djihadistes et qui ont fait tomber le régime communiste de Nadjibullah en 1990, Poutine impose son intransigeance. Il organise un forum à Marrakech le 25 décembre 2023.

L’Algérie, principal médiateur dans les efforts pour rétablir la paix, dans le nord du Mali, avec l’accord de 2015, du gouvernement avec des groupes armés majoritairement touareg, se sentait-elle écartée avec un acteur en intervention directe ? En 2021, le groupe russe Wagner débarqua au Mali pour prestation commandée par la junte au pouvoir, après un coup d’état, qui désirait se débarrasser de la présence française. Alger s’est sentie limitée dans cette zone.

Texte du rappel de convocation de l’ambassadeur algérien, à Bamako.

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