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La "nouvelle Algérie" mutile le contrat social de la lumière progressiste.

La peur s’est installée et les humiliations judiciaires multipliées.

jeudi 18 janvier 2024, par Djamel Damien Boucheref

Les démocrates algériens qui savent que l’armée est politiquement impliquée dans la sauvegarde du semblant d’État, sont de plus en plus déçus de la nouvelle alliance, des casernes avec les forces réactionnaires. L’intrigue que les bureaucrates ont réussie, est la neutralisation des services sécuritaires qui devaient surveiller la corruption, chose complotée depuis l’époque de Bouteflika. Ils observent les institutions habitées par les charlatans et le pire populisme produit afin de démobiliser les progressistes et les élites qui bataillent pour les libertés.

Aussi bien les opposants que les bureaucrates de l’ENA, représentés le président Tebboune qui jure par faire « regretter le jour de naissance » à ses adversaires politiques, se revendiquent du Hirak de 2019. C’est parce que les sources de ce mouvement social, réveillé sous prétexte du 5ᵉ mandat au nain momifié vivant, restent à élucider. De même que la motivation des causes de la mutilation intentée aux plus conséquents citoyens, une large et active répression est maintenant obscure et difficile à comprendre…

Théâtre... libertés et exil dans la nouvelle Algérie !

La crise politique en Algérie que les militaires, les membres du gouvernement et les rentiers des institutions engraissées de la prédation de la rente, n’ont pas dénoué avec la « nouvelle Algérie ». Elle s’aggrave en attendant le second mandat au président qu’ont enfanté les rouages. Cette ignoble fuite-en-avant ne correspond pas à l’aspiration d’édifier une nation émergente et au minimum dynamique qui peut d’expliquer la réclamation populaire de l’emprise des tendances criminelles et des gangs (3issaba) sur les rouages…

Les projets, comme les actions du football ou de la culture détournée loin de la société humaine, y compris les agissements futiles comme celle des « zaouias » et des autres fanatismes, n’ont rien augmenté de la clarté du plan de travail qui a été réalisé lors du premier mandat. Ils ont plus amoindri la santé du pays.

Quand le journaliste EL-Kadi Ihsane avait réfuté, les dires du raïs Tebboune, que 300 milliards des détournements algériens ont été récupérés, la lourde main de "la justice du téléphone" l’a accablé. Maintenant des détails disent qu’il est impossible de reprendre les biens et fortunes pris des deniers publics. A ce sujet, les "FakeNews" sont bien digérés par les tenants du régime, mais la population sait et comprend !

A l’exception du RCD, du PST et du MDS, où est passée l’opposition politique en Algérie ? La question mérite d’être posée, car cette disparition annihile l’esprit d’alternance quand une bureaucratie incompétente et corrompue s’est accaparée des centres de décisions, bloquant la vie politique. En connivence avec certains militaires chargés, sans état d’âme, quêtent la stabilité de la nation.

La répression des expressions politiques, dans le grand pays d’Afrique, scrute les réseaux sociaux alors que les meetings et les réunions internes aux associations politiques et de la société civile. Tous ceux qui ne sont pas en soutien au pouvoir guidé par Tebboune, sont mis au banc des accusés et frappés impitoyablement par le fameux article 87 et son bis du Code pénal.

Budget 2024 en Algérie, année d’élection où l’aubaine aux parasitaires.

La préparation/habilitation du second mandat pour Tebboune est préalablement avalisée par l’armée, selon une récente tirade du discours du chef de l’état-major, Chengriha, prononcée, le 16 janvier, en seconde région militaire de l’Oranie. L’armée a divorcé avec les forces démocratiques, cherche alliance avec les cercles réactionnaires et contribue au risque de perdurer la gabegie !

L’analyse du mouvement Hirak de 2019, dont la paternité n’a jamais été pleinement étudiée, explique son épilogue final. Ce qui explique aussi la manière dont il a été noyauté, en refusant sa structuration organique, par les opportunistes et les aventuriers qui ont émergé en octobre 1988. Les islamistes reprenant des prières sur les trottoirs et les prêches acerbes envers l’occident détournèrent l’idée…

Les « fascislamistes » commanditaires de la décennie noire, comptaient prendre automatiquement revanche sur l’armée. Ils étaient accompagnés de leurs acolytes qui présentaient l’islam politique, comme d’ailleurs les décideurs officiels, une réalité incontournable et les Algériens doivent s’y soumettre ou bien quitter le pays. Le slogan « khawa-Khawa » dédié à l’institution qui revient au dénouement des crises algériennes, a gêné les derniers maîtres de l’enlisement de 1990…

Le creux slogan de la « nouvelle Algérie », reprenant une présomption du général français De Gaulle, lors de la « paix des braves », est galvaudé. Basé sur un infâme populisme religieux, le football, la manipulation de la mémoire, de l’exercice gérant le terrorisme et sur l’incertitude sur un glissement vers la déstabilisation, l’incompréhensible sur plan gouvernemental d’action agit par la peur de...

La peur qui s’est installée dans les milieux de la presse prétend à une discipline patriotique entretenue par un nationalisme qui a déjà, suite à cette complaisance, enfanté l’islamo-fascisme et les déboires de la « décennie noire ». Mais l’esprit critique qui est un acte d’aide et de correctif aux politiques défectueuses s’absente de l’échange sociétal imprégné d’équilibre.

Pour les profiteurs de la "nouvelle Algérie", la garantie de la stabilité du pays doit bloquer la "main étrangère" et non les hordes de jeunes fanatisés contre les kabyles, les femmes, les journalistes, les francophones, les scientifiques, les démocrates, les laïcs et les artistes qui ne respectent pas les traditions obsolètes et réactionnaires ! Ils sont déjà installés dans des assemblées élues à moins 12% du corps électoral et nommés dans les directions des affaires juteuses et décisives.

Il est reconnu que l’armée est l’un des principaux acteurs du système politique algérien, mais sa participation alerte sur les résultats finaux. Alors qu’une catégorie des activistes du Hirak a voulu renverser ce système, les militaires ne l’ont suivi en désignant des faux ennemis. La corruption des officiers et le rôle de l’institution dans la répression des libertés accentue, depuis 2020, le divorce du peuple avec un appareil qui ne contrôle pas les sources des maux, comme les mosquées et les tribunaux.

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Vous pouvez répondre, au court sondage, en langue arabe.-

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