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Pour le Sahara Occidental, De Mistura croit à la révision de la diplomatie aux USA.

L’envoyé de l’ONU voit un nécessaire distinguo entre démocrates et républicains aux States.

lundi 7 août 2023, par Azouz Benhocine

Le bouleversement du statu quo, de l’absence de référendum d’autodétermination ou le rapatriement du tiers de la population sahraouie réfugié chez le voisin Algérie, a été aggravé en 2020 par Donald Trump. Le président américain avait annoncé en décembre 2020 que Washington reconnaîtrait la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Cette illégale proclamation est de complaisance commune avec la connivence colonialiste, d’Israël. Le chantage par le flux des migrants vers l’Europe a aussi modifié la position de l’Espagne.

Dans l’impossibilité d’aller plus loin que ce qui a été fait par ses prédécesseurs, Staffan de Mistura compte sur les États-Unis, pour enclencher un nouveau processus de négociation entre le palais marocain et l’indépendantiste mouvement Polisario. Avec un cessez-le-feu déclaré rompu, en novembre 2020, l’envoyé spécial de l’ONU ne s’en sort pas avec des tergiversations qui font perdurer un conflit au risque augmenté par des injonctions israéliennes après celles des USA du temps de Trump.

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De Mistura présume et perçoit des signes que les États-Unis remettent en cause ce qui a été donné par Donald Trump, en contrepartie de la normalisation, du Makhzen de Rabat, avec Israël. Cependant, si c’est un lourd coût politique, pour la Maison-Blanche, est le prix de la position imprécise, quand elle ne dessinera pas de solution au problème. Le fait de ne pas fournir un soutien adéquat à l’émissaire de l’ONU pourrait s’avérer encore plus onéreux aux States.

Pour rappel, l’annonce de la désignation d’un nouvel envoyé de l’ONU en novembre 2021 n’a pas enthousiasmante pour la monarchie d’Afrique du Nord. Washington a fait pression et a finalement convaincu Rabat d’accepter la nomination de De Mistura, comme nouvel envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU au Sahara occidental, en dépit que le royaume avait exprimé des doutes à son sujet. Puis, il a été accueilli par les membres du gouvernement pour préserver le mutisme hypocrite du palais…

La carence d’une résolution officiellement émise par le Conseil de sécurité de l’ONU, profondément divisé sur diverses situations conflictuelles du Monde, rend les progrès encore plus ardus pour ce dossier du Sahara Occidental. Des signes sont encourageants quant à un éventuel retour au dialogue dans les mois à venir, compte tenu du trait diplomatique dans les relations internationales que les États-Unis veulent apporter, comme l’empreinte propre au duo de Biden-Blinken.

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La percée russe en Afrique conjuguée à une perceptible hégémonie américaine en Europe, que la guerre en Ukraine met en exergue, élargissent l’écart des Américains avec leurs alliés. Ce qui les incite à réviser certaines positions, non seulement les tractations existantes sont infructueuses, pour les USA, et ne leur apportent pas de maillage dans les relations avec les forces régionales.

La nouvelle démarche de la Maison-Blanche, espérée par l’ONU, est basée sur l’amovibilité diplomatique que les démocrates américains qui gouvernent actuellement, aspirent à pratiquer sur le terrain. Des décisions, d’ailleurs électoralistes, les amènent à imprégner différemment et se prononcer plus audacieusement sur le problème sahraoui, qui n’est pas primordial dans leurs moult géostratégies. Peu de perte à ce sujet...

Faire pression sur les deux parties et obtenir des concessions réciproques, pour une négociation tant désirée par tous, tel est le seul vecteur indispensable à la paix dans cette région du Monde. Bien que largement symbolique, l’intéressement à cette crise, compense d’autres échecs. Et elle aurait la signification de dénonciation, de la récente reconnaissance, de l’État hébreu, de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.

Washington est naturellement préoccupé par des crises majeures d’ailleurs et lointaines de ses confins. Offrir un soutien limité aux efforts diplomatiques de l’envoyé de l’ONU pourrait entraîner encore un autre revers, après l’Ukraine. La reprise des négociations et une polarisation accrue entre les parties, alimentant l’escalade militaire et les tensions entre l’Algérie et le Maroc, serait une perte pire que celle où l’OTAN est impliquée.

Les buts utiles à tous, d’un autre positionnement des USA, viendraient comme début de solution. En échange des concessions du royaume, les responsables américains devraient persuader le Polisario de suspendre unilatéralement ses opérations militaires contre le Maroc. Même si le Front refuse de signer un nouveau cessez-le-feu, il pourrait déclarer une trêve ou suspendre officieusement et temporairement ses activités au Sahara Occidental. Les États-Unis pourraient présenter ces apaisements comme ses réussites à une époque de revers.

L’Algérie n’a rien à voir dans le conflit du peuple sahraoui qui refuse de vivre sous monarchie. Il n’est guère nécessaire de sans-cesse préciser les éléments qui ne peuvent guère mêler le pays de la guerre de libération qui a marqué le 20ᵉ siècle, au juste combat du front POLISARIO. Sa doctrine a toujours été de soutenir les mouvements indépendantistes...

Des conditions existent pour que le Maroc tente d’inclure ses voisins dans sa pire tentative d’expansion. D’abord, il y a la mitoyenneté avec le territoire envahi par la "marche verte" initiée par le royaume marocain. La suite à ce voisinage menaçant, les complots récidivants. Il avait déjà attaqué en 1963, lors de la guerre des sables, son voisin de l’est fraîchement libéré du colonialisme français, avec la même verve combattante que celle des Sahraouis.

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Voir en ligne : Maroc, Sahara Occidental & Polisario

     

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